3.2.1 Niveau en langue arabe et française

Concernant le niveau en langue arabe, le pourcentage de jeunes agriculteurs (tranche d’âge de 20 à 30 ans) qui affirment avoir un « très / bon niveau » ne représente que 22,8%. Par contre, les agriculteurs appartenant à la tranche d’âge « 40 à 50 ans » se distinguent par un meilleur niveau en langue arabe. La question de la formation des ressources humaines n’a pas toujours figuré en bonne place dans les préoccupations des responsables du secteur agricole. Par rapport aux enjeux du PNDA, il est primordial d’initier des programmes de formation en faveur des jeunes agriculteurs pour favoriser l’usage de l’information.

Tableau 37 Le niveau en langue arabe en rapport avec l’âge
Tableau 37 Le niveau en langue arabe en rapport avec l’âge

Le niveau en langue arabe pour la classe d’âge « 50 à 60 ans» obtient des niveaux « faible et mauvais », il est respectivement de 35,9% et de 37,00%. Cette catégorie d’agriculteurs est pourtant majoritaire au niveau national selon les données du RGA. Ces données sont en contradiction avec les résultats du RGA. La même enquête révèle que 65% de chefs d’exploitation sont analphabètes. Cette situation doit interpeller les services de vulgarisation sur le processus d’information et de communication à mettre en place. Le taux important d’analphabétisme dans le milieu agricole algérien nous amène à constater qu’en terme de communication écrite ou scriptovisuelle, il sera assez complexe de répondre aux besoins de ce public sans une évaluation au préalable des besoins et usages en information des agriculteurs.

Tableau 38 L’âge en rapport avec le niveau en langue française
Tableau 38 L’âge en rapport avec le niveau en langue française

Concernant le niveau en langue française, c’est au niveau de la tranche d’âge de 20 à 30 ; et 30 à 40 ans que l’on enregistre un très faible niveau, avec respectivement : 6,5%, et 23,4%, d’agriculteurs qui déclarent avoir un bon niveau en langue française. Pour la tranche d’âge de 40 à 50 et de 50 à 60 ans, les agriculteurs qui déclarent avoir un « très bon et bon » niveau en langue française obtiennent des moyennes nettement supérieures à l’effectif total, qui sont de : 48,4% et de 40 %. Concernant le niveau d’instruction des agriculteurs au niveau national, Il faut rappeler que le RGA conclue sur les données suivantes : 65% des chefs d’exploitation sont sans instruction, 29% ont un niveau d’instruction primaire ou moyen. Ceux qui ont le niveau secondaire constituent 5% du total. Le niveau supérieur ne représente que 1%. Ces données sont révélatrices du peu d’investissement sur les ressources humaines, dans ce contexte, comment changer les méthodes de production dans le sens de l’amélioration des techniques avec des niveaux de scolarisation des agriculteurs, qui demeurent extrêmement bas. Le problème du faible niveau en langue française se pose avec autant d’acuité, car d’abord, il touche les jeunes agriculteurs, ensuite les documents diffusés par le service de vulgarisation sont en langue française, ce qui rend tout processus d’appropriation de l’information complexe. Par ailleurs plusieurs études mettent en avant la corrélation qui existe entre le niveau d’études et l’apprentissage continu259. Il semblerait que les études fournissent une solide assise pour l’apprentissage continu. La mise en place de dispositifs de formation pourrait être un axe de travail prioritaire du service de vulgarisation, dans un contexte agricole marqué par l’importance des connaissances et compétences

Notes
259.

Importance des compétences et des connaissances : cadre stratégique pour l’agriculture.

(Page consultée le 22 /01/2009).

Adresse URL : http://WWW4.agr.gc.ca/AAFC-AAC/dsplay-affficher.do?id=1185458213887&lang=fra