La représentation du monde rural pour les agriculteurs interrogés nous permet de répondre à la problématique du rôle du facteur humain dans l’utilisation ou pas de l’information, dans l’appropriation des processus de communication. Les résultats obtenus mettent en évidence l’attachement de l’agriculteur à la terre, d’abord du fait qu’une forte corrélation entre le concept « paysan » et « aimer la terre » chez 82,9% de répondants. Ensuite, 83,6% des agriculteurs enquêtés affirment ne pas avoir des préoccupations se situant ailleurs261, ce qui est une caractéristique connue du monde rural algérien. L’élément fort qui ressort de cette analyse est l’aptitude de l’agriculteur à adopter le changement. Cette attitude est liée à des impératifs économiques et sociaux, toute proposition susceptible d’améliorer la rentabilité de son exploitation et de son statut social est adoptée.
L’attachement à la terre est un sentiment fort au niveau des agriculteurs, il s’exprime à travers un taux de 82,9% de réponses à la question relative à la perception du concept « Paysan » chez l’agriculteur. Paradoxalement, ce taux chute à 9 % pour les salariés et 20% pour les locataires, cela s’explique par le lien à la terre, qui ne représente pas pour cette catégorie une valeur sociale et patrimoniale à préserver, mais c’est plutôt le lien économique « moyen de vivre et subvenir aux besoins de sa famille » qui prévaut.
Par rapport au statut professionnel, le lien à la terre est plus important au niveau des propriétaires (tableau n°45), qui généralement proviennent d’un héritage familial, et ceci, quel que soit le niveau d’instruction des personnes interrogées.
Directement lié aux inéluctables évolutions de l’environnement, l’exercice du métier de l’agriculteur se modernise et change, l’agriculteur l’exprime à travers ce qui suit :
Les agriculteurs algériens sont connus pour être des conservateurs farouches des méthodes traditionnelles de production, mais face aux contraintes de l’environnement de la production agricole, ils montrent une aptitude au changement. Cette ouverture au changement prédispose les agricultures à l’usage des TIC.
Ces agriculteurs vivent uniquement du revenu de leurs exploitations. Parmi les chefs d’exploitation enquêtés, certains exercent des activités d’enseignement où autres