Aujourd’hui, l’information et la communication sont reconnues comme des composantes essentielles du processus de développement. Il s’agit dés lors de donner à l’exploitant agricole des moyens d’évoluer en devenant un partenaire social important, pour d’abord mieux défendre ses intérêts, produire davantage, et enfin mettre à la disposition des organismes chargés de la recherche, de la vulgarisation et aux décideurs les données de son exploitation, de façon à relier les processus de prise de décision à tous les niveaux.
Afin d’étudier l’apport de l’information dans la gestion de l’exploitation, le degré d’efficacité des contenus proposés dans les prises de décisions économiques, techniques, commerciales, nous avons posé aux agriculteurs des questions relatives aux pratiques de leurs gestion : Le recours au document pour gérer l’exploitation est relativement faible, plus de 75% de personnes interrogées affirment n’utiliser aucun document pour gérer leur exploitation. Moins de 10% utilisent les documents de vulgarisation (tableau n°55) et tiennent des livres. Alors que pour bénéficier des dispositifs d’aide de l’aide de l’état, d’appliquer les normes de traçabilité pour des fins d’exportation des produits, il est nécessaire de produire des traces des activités262. Mais au-delà des raisons économiques, la notion d’écrits professionnels comme supports de raisonnement dans l’exploitation et ressources cognitive est totalement ignorées.
Joly N., 2004, Ecrire l’événement : le travail agricole mis en mémoire, sociologie du travail, n°4, vol.46, pp. 511-527