3.9.2 Relations de l’agriculteur avec les organisations professionnelles

Le niveau d’implication des agriculteurs dans les organisations professionnelles peut être considéré comme un indicateur de leur ouverture à l’environnement et l’information. La faiblesse de l’affiliation des agriculteurs aux associations professionnelles et syndicats agricoles trouve son origine dans le manque d’expérience et de légitimité de ces organisations, cette situation ne leur a pas permis de s’impliquer davantage dans les problématiques agricoles. La structuration des organisations professionnelles et syndicats, remonte à 1987, depuis 1995, les chambres d’agriculture et les conseils interprofessionnels sont créées. Ces organisations ne semblent pas prendre en charge les intérêts des agriculteurs qu’elles sont censées représenter.

Tableau 64 Appréciation des organisations professionnelles
Tableau 64 Appréciation des organisations professionnelles

L’Algérie soucieuse d’accompagner les agriculteurs, confrontés à un environnement très complexe et soumis à de fréquentes réformes, a mis en place un important dispositif d’accompagnement composé d’organisations professionnelles et d’institutions d’appui à la production. Toutefois, les agriculteurs n’ont pas le sentiment d’être accompagnés efficacement par ces dernières ; dans les notes d’évaluation qu’ils leur accordent, aucune de ces institutions n’atteint le seuil des 25 % de performance.

Tableau 65 Utilisation d’un service de vulgarisation
Tableau 65 Utilisation d’un service de vulgarisation

En dépit de la faiblesse du dispositif de l’information institutionnelle, 64,5% (tableau n° 65) d’agriculteurs utilisent le service de vulgarisation agricole, ainsi, ils affirment avec force le besoin d’appui à leurs activités. A la question de savoir si l’agriculteur sollicite l’agent communal de vulgarisation pour des problèmes au niveau de son exploitation, 37,5% affirment ne pas le faire ; l’absence de vulgarisateur à proximité de l’exploitation et son indisponibilité en sont les principales causes. Même si l’agriculteur sollicite l’agent de vulgarisation, ses attitudes vis-à-vis de l’information mise à sa disposition sont assujetties à un certain nombre de conditions préalables que nous pouvons hiérarchiser de la manière suivante :