La communication administration/agriculteur : un frein à l’accès à l’information institutionnelle

Dans leur accès à l’information administrative, les agriculteurs connaissent également des contraintes. Plus d’un tiers des agriculteurs pose ce problème. Pour y faire face, ils doivent trouver des solutions compensatrices les obligeant à engager des ressources financières propres et à sacrifier de leur temps de travail dysfonctionne totalement les pratiques informationnelles de l’agriculteur. Une analyse croisée met en évidence le décalage entre les moyens utilisés par les agriculteurs :

• Déplacements : 52%
• Téléphone : 36,2%
• Internet : 2,1%

Et ces mêmes moyens que les agriculteurs considèrent comme une contrainte, ils sont cités dans les proportions suivantes :

• Inexistence d’un regroupement d’agriculteurs : 44%
• Déplacements : 27,6%
• Absence du réseau téléphonique : 14,2%
• Absence du réseau Internet : 14,2%

Les chiffres ci-dessus expriment bien la faible capacité de l’administration agricole à mettre en place des leviers technologiques pour améliorer la communication avec les agriculteurs. Ils mettent en avant également l’écart existant entre une population plurielle et diversifiée d’agriculteurs caractérisée par une appropriation différenciée de l’information et une utilisation standardisée de moyens de communication par l’administration. L’usage du réseau Internet peut mettre à la disposition des différents acteurs agricoles des modes de communication interactifs et résoudre l’insuffisance du processus informationnel qui caractérise le système d’information de l’administration agricole.

L’absence de communication sur la politique agricole est perçue par l’agriculteur comme une marginalisation de ses activités par les pouvoirs publics de toutes les décisions stratégiques qui ont une influence directe sur les activités de la production agricole (projet de lois, subventions destinés à l’agriculteur, programme de recherche/vulgarisation…)