Appuyer les réseaux d’agriculteurs pour favoriser l’usage de l’information

Bien que les résultats de cette enquête relèvent que face aux limites du système d’information, des pratiques informationnelles collaboratives se sont développés au sein de la communauté d’agriculteurs. La structuration et l’organisation de ce réseau sont considérées comme essentielles par les agriculteurs pour favoriser l’usage de l’information. Quelques éléments de l’enquête affirment ce constat :

• En première position, 80,3%, des agriculteurs questionnés lient la contrainte de communication entre agriculteurs à l’inexistence d’un regroupement d’agriculteurs ;
• En deuxième position, les difficultés liées aux déplacements obtiennent un pourcentage de 47,4% ;
• L’absence du réseau Internet n’est pas considérée par contre comme une contrainte majeure, ainsi, il n’obtient que 11,4%.

En tant que référence locale, de par sa position sociale et de son niveau de technicité, l’agriculteur leader ou de contact peut jouer un rôle positif dans l’échange entre agriculteurs et le processus de transfert de l’information. Les projets en commun, les activités agricoles identiques, et enfin l’existence d’un réseau institutionnel sont identifiés comme étant les principaux facteurs qui favorisent les relations entre agriculteurs

Le redéploiement des activités des services de vulgarisation et l’implication des chambres d’agriculture et de l’interprofession peuvent favoriser la mise en place de réseaux et sous réseaux d’agriculteurs par profil et domaine d’intérêt. Cela peut favoriser des rapports de travail formalisés et un transfert de l’information ciblée par profil d’agriculteurs. Le développement de rapports avec des agriculteurs d’autres pays doit constituer un objectif à atteindre.

Pour améliorer le niveau des agriculteurs, il est nécessaire de les rapprocher des exploitations agricoles étrangères, par l’accès aux sites Internet des différentes filières agricoles et institutions, la mise en place d’un système de vidéo relatant le savoir faire de ces exploitations et enfin l’accès aux documents produits par ces institutions.