Définir la gestion de l’information au sein du système en vulgarisation

Le système national d’information en vulgarisation n’a pas encore suffisamment défini les INPUTS et les OUTPUTS du système d’information dont il a besoin. Poser la problématique des besoins en matière d’information à travers les différentes phases d’activités et par type d’activité, aurait permis de les identifier et de concevoir un système d’information adapté.

L’existence d’un réseau sectoriel d’information avec une politique clairement définie aurait évité au système d’information une gestion conjoncturelle qui obéit plus à une impulsion de personnes qu’à une stratégie globale d’une «information moteur des programmes de développement agricole ».

Le système national d’information en vulgarisation a généré une quantité moyenne d’information. Ces résultats n’amortissent même pas les efforts engagés en matière de ressources humaines, financières et matérielles, tant elle pose un triple problème de recensement, de localisation et de validation. Par ailleurs, l’information produite par ce système n’aide pas les agriculteurs à résoudre les problèmes qui se posent au sein des exploitations agricoles, ni à prendre des décision. Les publications élaborées n’obéissent pas aux normes en vigueur relatives aux documents de vulgarisation, ce qui limite leur intérêt pour l’agriculteur.

A la lumière de ces résultats, les exploitations agricoles algériennes sont confrontées à une double difficulté de gestion de l’information issue de l’exploitation agricole, ce qui constitue déjà un handicap majeur pour l’agriculteur qui a besoin de l’information concernant son exploitation et ensuite pour toute recherche sur les systèmes de production agricoles. De part son statut, le système national d’information agricole en vulgarisation piloté par l’INVA pourrait sans doute être une réponse aux besoins de mise en commun des ressources locales et d’ouverture sur les réseaux internationaux. Ceci est lié à la condition de restructurer cette institution sur le plan organisationnel, fonctionnel et de renforcer sa composante humaine en mobilisant les compétences sectorielles et extérieures.