Informations mises à disposition par le service de vulgarisation : Intégration professionnelle où consommation passive ?

La conception du système d’information doit être orientée en fonction de «l’utilisateur ». Il est essentiel de définir les besoins dans une approche évolutive en fonction des mutations que connaît le secteur de la production agricole en Algérie. Les agriculteurs et la profession doivent être largement associés. L’analyse des relations système/usager suppose de répondre à deux questions : quels sont les points de qualité valorisés par l’usager ? Et quelles sont les qualités à exiger du système ?

Cette absence d’interaction système/usager est un des points forts de l’enquête, elle s’affirme à travers l’analyse de l’appropriation de l’information faite par l’agriculteur, les réponses obtenues appellent deux remarques :

En effet, Plus de 53% d’agriculteurs n’utilisent aucun document pour la gestion de leur exploitation

Un nombre important d’agriculteurs juge les solutions préconisées à travers les informations diffusées par les mass médias assez chères doit interpeller les pouvoirs publics. Pour d’abord, mettre en place des mécanismes d’aide aux agriculteurs, car l’agriculture apporte des valeurs non marchandes et ensuite amener les services de vulgarisation à réfléchir à une approche de la vulgarisation en adéquation avec les conditions socio-économiques de l’agriculteur.

Cela nous laisse conclure que les différents programmes de développement initiés n’ont pas contribué d’une manière significative au développement de l’information pouvant être intégrée professionnellement par les agriculteurs ; Pour ce faire, l’information doit être conçue comme une ressource productive qui peut influencer l’efficacité de la production, aussi, le processus de transfert de l’information doit tenir compte des contenus informationnels à communiquer et de leur impact sur les agriculteurs. Une restructuration de l’organisation des différents acteurs du système d’information (recherche, vulgarisation, appui à la production…) va assurer une meilleure collaboration, le feedback et une mise en réseau des différents intervenants ;

L’élargissement des actions du système d’information aux partenaires agricoles pourrait favoriser la prise en charge des différents niveaux de besoins en information des agriculteurs (stratégique, technique, opérationnel). L’intégration l’information et de l’équipement informatique comme mesures d’accompagnement des programmes de développement permettraient aux systèmes d’information de mieux prendre en charge les besoins en information des agriculteurs ;

En outre, les nouvelles technologies de l’information n’ont pas bénéficié de toute l’attention requise, car leur rôle dans le traitement et le transfert de l’information n’est pas intégré dans les objectifs de la politique agricole. Alors que leur utilisation permet un gain de temps considérable et favorise l’ouverture des systèmes d’information sur le monde agricole.

Pour que le réseau Internet occupe la place qui devrait lui revenir dans le secteur agricole, les services d’appui à la production doivent anticiper sur les besoins des agriculteurs en mettant en avant le rôle du réseau Internet dans le travail collaboratif , dans l’appui des réseaux d’agriculteurs…