I.1.3. L’émergence d’une nouvelle lecture du monde 

River notre attention sur l’apparition du terme « antimondialisation » comme nous nous apprêtons à le faire ne doit pas laisser penser que les débats sur la mondialisation ont jusqu’alors été absents des discours de presse. Au contraire, la presse organise et met en scène le débat depuis 1995 et ce à travers quelques larges dossiers à visée didactique278, à travers, aussi et surtout, ses pages ouvertes279. Ces dernières forment la périphérie du journal, un lieu de surgissement de paroles et d’opinion280.

Gérard Imbert, en introduction à l’ouvrage Le discours du journal, propose un schéma théorique basé sur l’opposition centre/périphérie : la presse libérale a une tendance «centripète» qui la pousse à intégrer l’altérité c’est-à-dire ce qui relève de la périphérie de l’espace social (luttes sociales, marginalité, sous-cultures…) dans un modèle « rassurant »281. L’auteur applique ce modèle au dispositif sémio-discursif du journal en distinguant les discours qui relèvent du centre du journal et ceux qui relèvent de sa périphérie. Les premiers sont assumés par le nom-du-journal, les seconds, moins nombreux, s’inscrivent dans des rubriques spécifiques : « Rebonds » pour Libération, « Horizons » pour Le Monde, « Débats » pour Le Figaro, « Prises de parole » pour L’Humanité, « Forum » pour La Croix… Ces rubriques sont ouvertes aux intervenants extérieurs et cette rupture du cadre énonciatif est illustrée par un dispositif sémio-discursif spécifique: « l’élévation dans le plan »282, (distribution des textes, des titres, des (rares) photographies…) est réduite et encourage une lecture complète et attentive. Généralement, les intervenants sont investis d’un pouvoir dire par leur représentativité (registre politique), leurs compétences (registre de l’expertise) ou leur notoriété. En termes de contenu, la périphérie du journal est, en premier lieu, un espace, essentiellement politique, où s’expriment des opinions (c’est illustré par les titres donnés à la rubrique). Les textes dogmatiques, polémiques, quelque fois des lettres ouvertes, plus rarement des textes d’hommage ou littéraires y trouvent leur place. La périphérie est également, et de plus en plus souvent, le lieu de l’expertise, un lieu d’analyse, parfois didactique, largement stimulé aux sciences sociales et humaines. Ces interventions illustrent la complexité des faits de société et une fragmentation des savoirs qui encourage le recours aux experts.

De telles interventions trouvent donc leur place dans la périphérie des journaux depuis le milieu des années 1990 et privilégient la question de la réalité du processus de mondialisation (son historicité, son inéluctabilité…), la question des effets et, parfois, déjà, la possibilité qu’un mouvement social vienne « s’opposer » à la mondialisation. Ainsi, en 1996 dans Le Monde, s’attachant aux « mythes de la mondialisation », Henri Guaino s’interroge: « faut-il admettre sans discuter l'idée reçue selon laquelle un vaste et implacable processus de mondialisation serait en train d'enfanter un nouveau monde sans frontières, dans lequel les politiques nationales seraient impossibles et les nations n'auraient plus leur place ? »283. Au contraire, dans Le Figaro, Antoine-Pierre Mariano insiste quant à lui sur « le nouveau village » issu des processus de mondialisation et condamne la tendance française émergente à faire de cette dernière l’origine de tous les maux de l’économie française284. Cristallisant deux positionnements antagonistes, ces deux interventions illustrent le passage d’une mondialisation perçue comme processus naturel et transparent à une mondialisation perçue comme objet de débat, voire problème public. C’est ainsi que les pages « Horizons » du Monde offrent en août 1998 un espace à l’intervention de Peter Sutherland et John Sewell (du CDO- The Overseas Development Council) qui appellent à « un sommet sur la mondialisation »285.

Objet de débat donc mais aussi, et surtout, objet d’inquiétudes auxquelles, là encore, la périphérie des journaux offre un espace pour s’exprimer. « Le processus accéléré de mondialisation que nous connaissons actuellement est-il bénéfique ou maléfique ? Comment appréhender correctement un phénomène qui nous dépasse, nous intrigue, nous inquiète, et dont nous profitons tous les jours », s’interroge Jean-Baptiste de Foucauld dans la rubrique  « Forum » de La Croix 286. L’objet de réflexion est identique chez Serge Marti dans la rubrique « Horizons-Débats » du Monde: « Tiraillé entre tant de mouvements contraires, partagé entre sa croyance dans les bienfaits de la mondialisation et de l'ouverture internationale, sources de progrès, d'une part, et la fragmentation de l'édifice ancien, doublée d'un repli identitaire, d'autre part, le citoyen du monde est en plein désarroi » 287 . Même « malaise » identifié par Zaki Laïdi dès 1995 dans les pages « Débats » du Figaro : « De manière lente mais irréversible, la mondialisation est en train de se hisser au rang d’enjeu politique majeur »288. De même, dans Le Monde, Jean-Paul Besset, journaliste spécialisé des questions liées à l’environnement, se fait une place dans les pages « Horizons-Débats » de son propre journal pour affirmer : « Face à la grande machine anonyme de la mondialisation, porteuse de virtualités révolutionnaires autant que de sourdes inquiétudes, ce sont les prémices d’une citoyenneté planétaire qui s’affichent à travers les avant-gardes associatives »289. L’ensemble de ces interventions participe à faire de la périphérie des journaux le lieu d’émergence d’un nouveau débat. Espace discursif propice à l’investissement idéologique, cette périphérie accueille le débat et lui offre les conditions même de son existence. Ainsi, dans la seconde partie des années 90, la mondialisation commence à être un objet privilégié pour l’affirmation des positionnements politiques et idéologiques. Des problèmes aussi divers que le chômage, l’immigration, la préservation des diversités humaines et environnementales, commencent à être observés à travers les processus de mondialisation.

Dès 1995, l’inquiétude relevée laisse présager une mobilisation sociale aux contours encore mal définis et susceptible de proposer une alternative à la mondialisation. Il est ici indispensable de rappeler le mouvement de décembre 1995 au cours duquel « le plan Juppé » suscite une multitude de grandes manifestations dans l’ensemble du pays290. Au sein de la périphérie du journal, certains proposent alors un cadre d’interprétation qui éloigne la mobilisation des enjeux classiques du mouvement social français (répartition des richesses, conditions de travail…).

A ce titre, nous proposons d’aborder l’intervention d’Erik Izraelewicz (journaliste au Monde mais dont l’article paraît en rubrique « Horizons-Débats » avec un appel de Une) comme un premier texte fondateur. Il semble capital pour illustrer l’émergence de l’antimondialisation dans les années 90 car il est emblématique d’une nouvelle lecture du mouvement social par son titre -« La première révolte contre la mondialisation »- et son propos :

‘« Pour la première fois dans un pays riche, on assiste aujourd’hui, en réalité, à une grève contre la « mondialisation », à une réaction massive et collective contre la « globalisation » financière et ses conséquences […] Le mouvement social actuel est une réaction face à cette mondialisation. Les revendications avancées par les conducteurs de la RATP, les étudiants de Jussieu et les médecins de province relèvent peut-être de comportements corporatifs : l'opinion ne les perçoit pas ainsi. […] Cette grève contre la mondialisation menace de déboucher sur une nouvelle remise en cause de Maastricht.»291

Cette interprétation du mouvement de décembre 1995 reste alors très largement marginale dans la presse. Elle est néanmoins reprise deux mois après dans une « Tribune » (du nom de la rubrique) parue dans Libération sous la plume du sociologue Alain Chouraqui : « Et si le mouvement social français de décembre 1995 préfigurait un combat d'avant-garde, au commencement d'un processus historique à la fois spasmodique, durable et planétaire de lutte afin de «civiliser» la «mondialisation sauvage», aujourd'hui sans règles ni contrepoids? […] A travers les banderoles «Non à la dictature des marchés!», c'est tout le processus accéléré de «mondialisation sauvage» qui est en question »292. A noter : alors très marginale dans la presse, cette interprétation du mouvement de décembre 1995 l’est tout autant au sein même de l’espace militant comme nous l’indique une analyse des tracts alors distribués dans les rues parisiennes293. Certes, l’auteur relève quelques tracts dans lesquels les enjeux nationaux sont lus au prisme des processus contemporains de mondialisation. Mais, insiste l’auteur, ils restent très minoritaires. Une donnée contribue à l’illustrer : sur 761 tracts rassemblés, seul 21 comportent une occurrence du terme « mondialisation ».

Nous accordons le statut de texte fondamental à un autre article –un éditorial - qui dépasse le cadre du mouvement de 1995. Cet éditorial constitue un indice fort de l’émergence dans la presse d’un nouveau cadre d’interprétation du mouvement social. Signé par Ignacio Ramonet, il paraît dans Le Monde diplomatique en décembre 1997 et s’intitule « Désarmer les marchés »294. Dans une rhétorique proche de celle utilisée par Karl Marx et Friedrich Engels dans leur Manifeste du Parti communiste, le dépassement des Etats-nations se fait au profit du seul marché et au détriment de l’intérêt des peuples295. Dès le chapeau, la mondialisation est condamnée comme la cause de la crise qui secoue alors les bourses asiatiques :

‘« La mondialisation du capital financier est en train de mettre les peuples en état d’insécurité généralisée. Elle contourne et rabaisse les nations et leurs Etats en tant que lieux pertinents de l’exercice de la démocratie et garants du bien commun. »’

Plus loin, les coupables, c’est-à-dire les représentants de la « mondialisation du capital financier », sont clairement identifiés ; et « la bourgeoisie » laisse place aux institutions financières internationales :

‘« La mondialisation financière a d’ailleurs créé son propre Etat. Un Etat supranational, disposant de ses appareils, de ses réseaux d’influence et de ses moyens d’action propres. Il s’agit de la constellation Fonds monétaire international (FMI), Banque mondiale, Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) et Organisation mondiale du commerce (OMC). Ces quatre institutions parlent d’une seule voix - répercutée par la quasi-totalité des grands médias - pour exalter les vertus du marché. ’ ‘Cet Etat mondial est un pouvoir sans société, ce rôle étant tenu par les marchés financiers et les entreprises géantes dont il est le mandataire, avec, comme conséquence, que les sociétés réellement existantes, elles, sont des sociétés sans pouvoir. Et cela ne cesse de s’aggraver. »’

Dès 1998, cet article institue Le Monde diplomatique comme un véritable acteur du prochain mouvement antimondialisation. En effet, loin de se limiter à la configuration de l’actualité, ni même à l’affirmation d’une opinion, Ignacio Ramonet conclut son article par une proposition inscrivant ainsi son discours dans une problématique de l’action:

‘« Pourquoi ne pas créer, à l’échelle planétaire, l’organisation non gouvernementale Action pour une taxe Tobin d’aide aux citoyens (Attac) ? En liaison avec les syndicats et les associations à finalité culturelle, sociale ou écologique, elle pourrait agir comme un formidable groupe de pression civique auprès des gouvernements pour les pousser à réclamer, enfin, la mise en œuvre effective de cet impôt mondial de solidarité. »’

Six mois plus tard, l’association est créée (juin 1998) et connaît rapidement un très grand succès au sein du lectorat du mensuel (pour ensuite mobiliser bien au-delà). Lancé par Le Monde diplomatique, Attac deviendra une des organisations internationales les plus reconnues de la mouvance antimondialisation296. A ce titre, Le Monde diplomatique apparaît très clairement comme un entrepreneur de cause (c’est-à-dire de cadre) ou, pour reprendre l’expression du sociologue des mobilisations Sydney Tarrow, comme un « early-riser »297. Le concept issu de la sociologie de la mobilisation est pertinent en ce qu’il met à bas l’idée selon laquelle un mouvement social se met soudainement en branle en réaction à des déterminismes structuraux ou à des forces inconscientes (image séduisante qu’entretiennent traditionnellement les acteurs militants) ; au contraire, si un cycle de contestation apparaît ou se renouvelle, c’est généralement sous l’action d’instigateurs dont l’action rationnelle vise à démontrer qu’il est temps d’agir et de se mobiliser. En proposant de nouveaux cadres d’interprétation, les early-risers provoquent une sorte d’appel d’air qui favorise ensuite la diffusion des discours et des revendications au sein de groupes plus larges.

Si nous retenons l’intervention d’Erik Izraelewicz et celle d’Ignacio Ramonet, c’est qu’elles nous semblent constituer les plus indiscutables prémices, dans la presse, de l’antimondialisation. Dans la première, les innombrables revendications portées par le mouvement de 1995 trouvent une cohérence à travers le prisme de la mondialisation. Très peu présente dans les thématiques militantes298, c’est pourtant la condamnation de cette dernière qui, selon Erik Izraelewicz, unit les millions de Français qui défilent alors en ce chaud mois de décembre. Se dessine un cadre interprétatif dans lequel l’anti-sujet devient donc la mondialisation. Dans le second texte fondamental relevé, l’anti-sujet se précise : les institutions internationales comme l’OMC, le FMI ou l’OCDE sont visées. Elles offrent un visage à la mondialisation. Face à ces acteurs de la mondialisation, la réponse doit se faire, selon les termes d’Ignacio Ramonet, « à l’échelle planétaire ». La dimension internationale à la fois des acteurs condamnés et de la réponse à apporter tend, selon nous, à instituer dans la presse les thématiques antimondialisation dès la seconde partie des années 1990. La mondialisation ne conduit plus ni au « village global », ni au monde réconcilié : elle devient condamnable299.

Nous retenons ainsi que la seconde moitié des années 1990 voit l’émergence d’un cadre d’interprétation qui impose la mondialisation comme l’origine des maux contemporains. La fin de la vision du monde largement centrée sur les classes sociales a laissé vacant le régime d’imputation des malheurs sociaux et de nouveaux discours semblent sur le point de le remplacer. Ces discours, relayés au sein de la périphérie des journaux, contribuent à une appréhension de la mondialisation comme un processus condamnable car injuste et immoral (et non plus inéluctable, malheureux mais tolérable). Le cadre cardinal d’interprétation [master frame 300 ] à partir duquel se développe l’antimondialisation, qui se construit autour de la dénonciation des effets pervers de la mondialisation néolibérale et qui impose les institutions internationales comme cibles privilégiées, est donc disponible. Il propose un diagnostic de la situation (identification du problème et attribution des responsabilités [diagnosis frame 301 ]), un moyen de s’y attaquer (développer l’action à l’échelle planétaire [prognostic frame 302 ]) et insiste sur la nécessité d’agir [motivational frame 303]. Son élasticité le rend disponible à un grand nombre d’acteurs militants qui le perçoivent alors comme une opportunité de requalification de causes spécifiques. Comme nous le verrons, c’est ensuite par et à travers l’événement médiatique mis en scène que cette lecture du monde contemporain se matérialise et s’impose au cœur du discours social.

Au regard de l’état du débat dans les années 90, l’émergence (fin 1999) puis la généralisation du terme « antimondialisation » (2000, 2001) va favoriser la convergence des interrogations liées à la mondialisation aussi bien dans l’espace militant que dans l’espace des discours médiatiques.

Notes
278.

« Qu’est-ce que la mondialisation ? », Libération, 1-07-96 ; « Dossier. La mondialisation », L’Humanité, 12-04-97 ; « Irrésistible mondialisation ? », Le Monde [complément « Dossiers et documents » 1-10-1997.

279.

Dans Le Monde (rubrique Horizons), « Riches et pauvres : un seul monde » par Erik Izraelewicz, 11-01-1995 ; « Le désordre du monde » par Serge Marti, 28-04-95 ; « Mondialisation et cohésion sociale » par Jean Arthuis, 16-05-95 ; « Les champions du civisme planétaire » par Jean-Paul Besset, 13-09-95 ; « La première révolte contre la mondialisation », par Erik Izraelewicz,7-01-95, « Le mythe de la mondialisation » par Henri Guaino, 24-05-96 ; « Les fausses évidences de la mondialisation » par Michel Husson, 25-06-1996 ; « Pour une mondialisation de la politique » par Pierre Mauroy, 6-11-96 ; « Pour un sommet sur la mondialisation », par Peter Sutherland et John Sewell, 7-08-98. Dans Libération (rubriques «  Rebonds » et « Tribunes »), « Civiliser la mondialisation » par Alain Chouraqui, 28-02-96 ; « Mondialisation et nouveaux emplois »par Alain Alphadery, 20-02-96 ; « Le mondial et l’universel » par Jean Baudrillard, 18-03-96. Dans La Croix  (rubrique « Forum ») : « Repenser la mondialisation » par René Coste, 7-03-96 ; « Les pauvres espèrent que la mondialisation facilitera un partage plus universel de la richesse » par Zaki Laïdi, 24-04-96 ; « Le prix de la mondialisation », par Pierre Bauchet, 27-11-96 ; « Le monde pour cité », par Jean-Baptiste de Foucauld, 27-09-96. Dans Le Figaro (rubrique Débats), « Le nouveau village » par Antoine-Pierre MARIANO, 16-04-97 ; « Un monde privé de sens » par Zaki Laïdi, 31-08-1995

280.

Les propos sur la « périphérie du journal » reprennent notre mémoire de maîtrise en Sciences de l’information et de la communication : AUBOUSSIER Julien, Rubriques Rebonds de Libération, Horizons-Débats de Le Monde et Opinions de Le Figaro : une contribution au débat démocratique limitée, mémoire de maîtrise, sous la direction d’Alain Girod, Université Lyon II, 2003.

281.

IMBERT 1988, p. 32

282.

MOUILLAUD, TETU 1989

283.

« Le mythe de la mondialisation », Le Monde, 24-05-96 

284.

« Le nouveau village », Le Figaro, 16-04-97

285.

« Pour un sommet sur la mondialisation », Le Monde, 7-08-98

286.

« Le monde comme cité », La Croix, 27-09-96

287.

« Désordres du monde », Le Monde, 28-04-95

288.

« Un monde privé de sens », Le Figaro, 31-08-95

289.

« Les champions du civisme planétaire », Le Monde, 13-09-95

290.

Le « plan Juppé » du nom du Premier ministre d’alors concerne prioritairement les retraites et la sécurité sociale. Du 24 novembre au 15 décembre, il entraîne des grèves de grande ampleur aussi bien dans le secteur public que privé. Pour une analyse sociologique : TOURAINE Alain (et al.), Le Grand Refus. Réflexions sur la grève de décembre 1995, Fayard, 1996

291.

« La première révolte contre la mondialisation », Le Monde, 9-12-95

292.

« Civiliser la mondialisation », Libération, 28-02-96

293.

CONTAMIN Jean-Gabriel, « Les grèves de décembre 1995 : un moment fondateur ? », AGRIKOLIANSKY Eric (et al.), L’altermondialisme en France. La longue histoire d’une nouvelle cause, Flammarion : Paris, 2005, p.233-289

294.

« Désarmer les marchés », Le Monde diplomatique, 12-97

295.

MARX, ENGELS, 1981 [1848]. cf. infra p. 92

296.

WINTREBERT 2007

297.

TARROW Sydney, Power in Movement. Social Movements and Contentious Politics, Cambridge : Cambridge University Press, 1998

298.

CONTAMIN, 2006

299.

Remarquons bien que la critique des « marchés financiers » n’est pas nouvelle au sein des sphères militantes mais, jusqu’alors, la mondialisation, en tant que processus perçu comme naturel et inéluctable, n’est pas condamnée.

300.

SNOW David, BENFORD Robert, « Master Frames and Cycles of Protest », MORRIS Aldon, MUELLER Carol, Frontiers in Social Movement Theory, New Haven :Yale University Press., 1992. En sociologie de la mobilisation, la théorie des cadres vise à identifier les configurations cognitives qui font que les individus refusent le statu quo et privilégient l’action.

301.

idem

302.

idem

303.

idem