I.2. Une mise en place symbolique commune du conflit

Notre étude des journées de Gênes porte sur les quotidiens du corpus : Le Monde, Le Figaro, Libération, L’Humanité, Les Echos, La Croix ; auquel s’ajoute le traitement différencié du Point et du Monde diplomatique, titres singularisés par leur périodicité. Après avoir illustré l’anticipation de l’événement contre-sommet par les discours émis la semaine précédent l’ouverture des réunions, l’analyse se développe en trois temps. Dans un premier, l’étude porte sur les éditions du vendredi 20 juillet (20/21 pour Les Echos), date d’ouverture du sommet. Dans un second, l’étude s’attache aux éditions du week-end et le corpus se resserre autour des quotidiens dits « de référence » (21/22 pour Libération et Le Figaro, 22/23 pour Le Monde) ; c’est le traitement de l’événement la mort d’un manifestant. Dans un troisième et dernier temps, et pour l’ensemble des journaux, l’analyse est poursuivie jusqu’à la clôture de l’événement ; c’est le temps de l’évaluation. Au centre de l’analyse : la question de la violence et de sa capacité à déstabiliser le monde commun issu des stratégies de cadrage de l’antimondialisation.