Cadre théorique

Le travail que nous nous sommes proposée d’accomplir relève de nombreuses directions de recherche.

Nous partons des travaux de recherche sur les pratiques enseignantes. Dans cette partie nous situons notre recherche parmi différents courants de pensée qui ont marqué les travaux sur les pratiques enseignantes.

Nous passons ensuite en revue des travaux sur les décisions de l’enseignant ; cette notion étant une partie centrale de notre problématique. Dans ce paragraphe, nous nous attarderons particulièrement sur la question suivante : une décision est-elle consciente ou inconsciente ? Cette question a marqué les travaux sur le processus décisionnel des acteurs en situations, en particulier en distinguant la différence entre une action routinière et une action provenant d’une réflexion consciente.

Sur un autre plan, nous présentons certains éléments de la littérature sur l’analyse des activités humaines à travers les différentes échelles temporelles (Lemke, 2001), notamment celles qui ont été faites en didactiques des disciplines (Tiberghien, Malkoun, Buty, Souassy & Mortimer, 2007). Nous passons ensuite au développement de la partie en relation avec l’analyse du discours, particulièrement des travaux menés par Mortimer dans l’étude des interactions dans les classes de sciences (Mortimer & Scott, 2000 ; Mortimer & Scott, 2003; Mortimer, Massicame, Tiberghien & Buty, 2007). Nous évoquons dans une seconde partie les travaux sur la théorie de l’action de l’enseignant (Sensevy, 2001, 2007). Ces différentes parties présenterons la ligne directrice de notre analyse. L’articulation entre ces trois directions sera la base de notre travail ; à partir de là, nous élaborerons des hypothèses sur les décisions en général, plus précisément les décisions qui sont en relation avec la progression du savoir.

Afin de mettre en évidence certains phénomènes didactiques, nous empruntons également des éléments théoriques sur les approches communicatives (Mortimer & Scott, 2003), sur la modélisation (Tiberghien, 1994) et sur les registres sémiotiques (Duval, 1995). Finalement, nous présentons l’articulation que nous réalisons entre les différents points de vue théoriques auxquels nous nous attachons.