L’observation dans la Chapada Diamantina

J’ai toujours résidé à Lençóis, point touristique central de la Chapada Diamantina. J’y ai effectué deux séjours distincts, l’un pendant les vacances d’hiver (juillet), l’autre pendant les vacances d’été (décembre-janvier), ce qui correspond à un peu plus de deux mois de présence sur place. En dehors des petites excursions autour du village, j’ai réalisé quatre randonnées de trois à cinq jours chacune. La première fut partagée avec H2 et H3 ; la seconde, avec un groupe d’amies (F1, F2, F3) dont l’une étudiait avec moi à la PUC de São Paulo, le guide (G1) fut accompagné par un collègue (G2) lors de la première journée seulement (il le renvoya car il ne restait pas sobre) ; la troisième, avec une dame (F6), ses deux fils d’une vingtaine d’années (H9, H10) et un homme de São Paulo (H11), ici, deux guides se succédèrent (G4, G5) ; la quatrième, avec un Anglais en voyage (H6) et deux Paulistes (H4, H5) qui habitaient depuis peu à Vitoria da Conquista (Bahia). Hormis l’Anglais, tous étaient soit nés, soit habitaient depuis longtemps à São Paulo.

En dehors de ces observations directes, j’ai pu discuter avec d’autres touristes, tant au village que durant les excursions (lorsque nous croisions d’autres groupes). Dans la mesure où je devais m’insérer dans un groupe guidé par un professionnel, je dus souvent patienter jusqu’à ce qu’une opportunité se présente. Durant ces nombreux jours d’attente, j’effectuais de courtes marches vers les points les plus visités des environs de Lençóis, afin de mener des entretiens plus ou moins formels avec les touristes91. À São Paulo, où j’ai séjourné près de dix mois, j’ai aussi pu discuter, au gré des rencontres, avec de nombreuses personnes qui, soit avaient un attrait pour le tourisme vert92, soit s’étaient déjà rendues dans la Chapada Diamantina. À São Paulo, j’ai aussi été assez proche d’un groupe d’une vingtaine de personnes liées à l’agence de tourisme « Venturas e Aventuras » et avec lesquelles j’ai passé quelques soirées et participé à une excursion d’un week-end à São Luis do Paraitinga, dans l’Etat de São Paulo.

Notes
91.

De façon sporadique j’ai aussi été invité à des cultes du Jaré, variante locale du Candomblé. En dehors de l’intérêt du culte, ces événements m’ont permis de discuter avec un certain nombre de villageois sur les transformations que le tourisme avait apporté à la région.

92.

Les Brésiliens parlent de « turismo ecológico ».