1.2.2 Névrosisme

Cette structure neuropsychique présente la capacité de rendre de nombreux stimuli fonctionnellement équivalents et déclencher des formes équivalentes de comportement adaptatif et expressif (focalisation sur les aspects négatifs de la réalité). La variabilité de l’humeur est une composante principale du névrosisme. La combinaison d’un score élevé en introversion et névrosisme produit les humeurs les plus variables. L’estime de soi apparaît comme un facteur médiateur du névrosisme et de l’extraversion.

Selon Cottraux, le névrosisme ou neuroticisme, s’oppose à la stabilité émotionnelle. Cette dimension résulte de plusieurs sub-traits : l’anxiété, la dépression, les sentiments de culpabilité, une faible estime de soi, la tension, l’irrationalité, la timidité, les sautes d’humeur, l’expression exagérée des émotions. Un score élevé en neuroticisme est un signe de vulnérabilité dépressive et de dépendance à autrui (Cottraux 2001).

Un score élevé en neuroticisme indiquent une hypersensibilité, une hyper vigilance et une forte réactivité aux stimuli aversifs (la sanction),ainsi qu’une forte vulnérabilité au stress par peur de ne pouvoir faire face aux exigences de la réalité. Le névrosisme se réfère à une vision négative de  l’estime de soi, et au sentiment généralisé d’inefficacité personnelle. Des scores faibles en névrosisme ne s’interprètent toutefois pas comme une tendance à l’optimisme. La réactivité aux stimuli positifs est régulée par d’autres circuits, les deux fonctions sont indépendantes ; Canli et al, 1998 ; Davidson, 1998, 2000 ; Elliot & Thrash, 2002, cités par (Rolland 2004).

Le névrosisme est une structure neuropsychique qui rend de nombreux stimuli fonctionnellement équivalents et déclenche des formes équivalentes de comportement adaptatif focalisées sur les aspects négatifs de la réalité et les expériences négatives.