5.4.2.2 Dépendance/Indépendance à l’égard du champ

L’initiative des recherches sur le fonctionnement plus ou moins dépendant du sujet à l’égard du champ revient à Michel Huteau, élève de Reuchlin (étude des traits et type de personnalité), puis est repris par Ohlmann, contemporain spécialiste du concept (Gresty and Ohlmann 2002). La Dépendance ou l’Indépendance du sujet à l’égard du Champ (DIC) recoupe le concept de locus de contrôle. Il s’agit plus spécifiquement d’un positionnement individuel par rapport à l’espace et notamment par rapport à la verticalité, symptomatique d’un mode de fonctionnement. Il s’agit d’un mode de fonctionnement cognitif particulier lié au mode de traitement de l’information et à l’estime de soi. Les sujets indépendants à l’égard du champ ont une maîtrise des situations, ce sont des sujets plus proches des sciences exactes, ils raisonnent avec une dominante logique et sont certains de leur compréhension des faits79. Alors que les dépendants sont sensibles au milieu, inscrits dans le doute et tournés vers les autres. Nous rejoignons ici des auteurs comme (Wright and Vlietstra 1975; Messer 1976). Pour eux, les différences de mode de traitement de l’information peuvent sous-tendre le concept d’impulsivité ; ainsi la distinction proposée entre les sujets impulsifs et réflexifs correspondrait en partie à des différences de style cognitif et seraient donc éducables80.

Notes
79.

Nous choisissons le terme compréhension plutôt qu’interprétation, terme plus spécifique ici de l’attitude décrite. La notion d’interprétation induit plus l’influence de la personnalité du sujet sur sa DIC.

80.

Même si pour nous, cette affirmation doit être nuancée et tenir compte de la personnalité du sujet