2.1.3 Puissance de l’étude
La puissance de l’étude a été déterminée a posteriori. Ce sont les contraintes de temps qui ont déterminé le nombre de sujets sur le terrain. In fine, nous disposons de 853 stagiaires dont 762 hommes et 91 femmes que nous considérons comme des « cas », et de 1 155 témoins dont 654 hommes et 501 femmes.
Nous avons choisi d’analyser séparément hommes et femmes, en accord avec la littérature. En effet hommes et femmes se distinguent en tous points en matière de transport : modes de déplacement, comportements, infractions, accidents…
Afin de dégager des indicateurs pour déterminer la puissance de l’étude, nous rappelons les hypothèses principales :
- Le fait de commettre des infractions est plus fréquent chez les stagiaires
- Le fait d’avoir des accidents est plus fréquent chez les stagiaires
- L’extraversion est un facteur de risque pour la présence en stage
Trois indicateurs découlent des hypothèses et nous servent à déterminer la puissance :
- Score d’infractions déclarées tel que décrit dans « définition des variables »
- Proportion de conducteurs accidentés au volant (accidents corporels et matériels)
- Score d’extraversion au test de personnalité
Le calcul de puissance pour la comparaison de deux moyennes ou de deux proportions aux risques α =0,05 (risque de première espèce)119 et β =0,20 (risque de seconde espèce)120, permet de prédire qu’avec les effectifs ci-dessus, nous avons 80 % de chances d’identifier (avec 5 % de risque d’erreur) les différences suivantes :
Sur l’échantillon des femmes, nous avons la puissance requise pour :
- Mettre en évidence une différence de 3 points sur la moyenne du score d’infractions entre femmes stagiaires et femmes témoins (sachant que la moyenne du groupe des témoins est de 12,6, avec un écart-type de 7,6) ;
- Calculer un risque relatif de 8,0 entre femmes stagiaires et femmes témoins pour la proportion de conductrices ayant subi un accident corporel ou matériel dans les 5 ans (sachant que ce taux est de 3,7% pour le corporel et de 29,4 % pour le matériel chez les témoins) ;
- Mettre en évidence une différence de 1 sur le score E (extraversion) entre femmes stagiaires et femmes témoins, sachant que ce score est en moyenne de 12,8 et l’écart-type de 3,4 chez les femmes témoins.
Sur l’échantillon des hommes, nous avons la puissance requise pour :
- Mettre en évidence une différence de 2 sur le score d’infractions entre hommes stagiaires et hommes témoins (sachant que la moyenne du groupe des témoins est de 15,6 et l’écart-type de 9,1) ;
- Calculer un risque relatif de 1,4 entre hommes stagiaires et hommes témoins pour la proportion de conducteurs ayant subi un accident corporel dans les 5 ans (sachant que ce taux pour le groupe des témoins est de 6,9 % et de 35,9 pour les accidents matériels) ;
- Mettre en évidence une différence inférieure à 1 sur le score E (extraversion), sachant que ce score est en moyenne de 13,1 et l’écart-type de 3,8 chez les hommes témoins.
Notes
119.
Le risque α est le risque de rejeter à tord l’hypothèse nulle alors qu’elle est vraie (faux négatifs)
120.
Le risque β est le risque d’accepter à tord l’hypothèse nulle alors qu’elle est fausse (faux positifs)