Méthodes de l’AFCM et de la CAH appliquées à l’Enquête

Les deux analyses préliminaires menées avec l’AFCM et l’ACM ont pour objectif l’illustration des liens entre l’infraction, le danger et la sanction. L’AFCM est utilisée en l’absence d’hypothèse initiale, afin d’avoir une représentation graphique des tableaux de contingences de nombreuses variables. L’interprétation de l’AFCM consiste : (a) à assigner une signification aux axes factoriels construits par les modalités des variables et (b) interpréter les relations entre les modalités des deux axes précités. Deux axes factoriels ont été pris en considération pour l’étude. L’AFCM est utilisée pour qualifier et quantifier le lien potentiel entre les infractions commises, le danger qu’elles suscitent et le risque associé d’être verbalisé.

L’ensemble des 21 infractions constitue les 63 variables actives regroupées, chacune, en deux modalités (soit 126 modalités de type oui/non) de l’AFCM. Les données sociodémographiques, de transport, mode de vie et conduite, d’exposition au risque et de personnalité constituent les variables illustratives, projetées ensuite sur les axes. Une modalité illustrative est dite significative si sa valeur test est supérieure à 2 en valeur absolue. La CAH effectuée à partir des coordonnées factorielles des individus obtenues par l’AFCM afin de dégager et de caractériser des groupes de sujets homogènes, permet d’isoler et de caractériser des classes de sujets homogènes, tout en distinguant les classes les unes des autres. Elle s’intéresse à l’individu alors que l’AFCM s’intéresse au groupe, elle permet ainsi d’apporter de la précision à l’analyse.