3.1.4 Perception du risque de sanction

La Figure 13 permet une comparaison de la représentation du risque de sanction

Figure 13 : Évolution entre 1983 et 2004 de la perception de la sanction, (ordre croissant)

L’évolution entre 1983 et 2004 de la perception de la sanction est étonnante. En effet, alors que la sécurité routière est devenue une cause nationale et qu’un arsenal répressif est déployé, il semble que les usagers ne l’aient pas internalisé. Les forces de l’ordre semblent animer les débats sans constituer une vraie force dissuasive sur la route. L’automobiliste en parle beaucoup, d’autant plus s’il est sanctionné, et les médias s’en font souvent l’écho. Or, au regard des résultats de l’étude de 1983, il s’avère que pour toutes les infractions, à l’exception de la ceinture de sécurité (dont l’obligation de port se mettait en place) et de l’alcoolémie, le risque de sanction était ressenti à l’époque comme plus probable qu’aujourd’hui. En revanche, pour toutes les autres infractions, aujourd’hui encore, la sanction est loin d’être perçue comme systématique. Alors que la sanction faisait partie de la vie du conducteur par le passé, aujourd’hui elle relève peut-être d’un rapport entre le nombre d’infractions commises et le nombre d’infractions verbalisées. La crainte intégrée d’hier semble aujourd’hui une simple probabilité, peu vraisemblable et toujours différée.

Synthèse :

L’infraction déclarée la plus fréquente demeure l’excès de vitesse.

On observe des progrès sur le port de la ceinture de sécurité et le respect de la bande blanche mais un net recul de l’usage systématique du clignotant.

La perception du danger relatif aux infractions a peu évolué, mis à part pour le port de la ceinture et l’alcool pour lesquelles le danger perçu a augmenté (il n’y avait pas de prévention dans les années 1980).

Le risque de sanction était ressenti comme plus probable à l’époque qu’aujourd’hui (à l’exception de la ceinture et de l’alcool) alors que, selon les médias, la répression bat son plein.