(1) Cortex extra-strié médial bilatéral (lingual gyrus)

En 1988, Petersen et ses collègues (Petersen et al., 1988; Petersen et al., 1990) ont observé les aires cérébrales du langage par la caméra à positons (TEP). C’est la première fois au monde que l’on découvrait la composition des réseaux cérébraux du langage. Petersen et al. ont observé les activations du cortex strié, du cortex extra-strié et du putamen spécifiques à la présentation de mots visuels en comparaison à la présentation d’un point de fixation (Figure I.13). Ces régions sont activées uniquement pour les mots écrits, pas pour les mots parlés, sans toutefois appartenir aux régions visuelles de bas niveau qui s’activent à la vue de stimuli simples non-linguistiques. Petersen et al. ont conclu à l’époque que la région extra-striée bilatérale jouait un rôle crucial dans l’accès au lexique visuel.

Figure I.13

Cependant, dans une étude suivante également en TEP (Howard et al., 1992) l’activation de cette région n’était pas observée pendant la lecture de mots à haute voix comparée à la vue de séquences de caractères non-alphabétiques. De plus, d’autres études ont montré que cette région était aussi activée par la présentation visuelle d’objets ou d’autres stimuli complexes (Moore & Price, 1999).

Ainsi, l’activation extra-striée bilatérale ne semble pas être spécifique aux inputs orthographiques et semble refléter un traitement visuel précoce, modulé par les demandes de la tâche (Mechelli et al., 2000).