I.3.4.1. Méthodes invasives

Le test de Wada est employé depuis un demi-siècle chez les patients épileptiques pour déterminer la dominance hémisphérique, dans le but de préparer une intervention chirurgicale. Le nom de cette procédure vient du Juhn Wada qui inventa ce procédé à la fin des années 1940. Le test de Wada consiste à injecter un anesthésique (le plus souvent de l'amobarbital sodique) dans l'une des artères carotide internes (droite ou gauche) de façon à déterminer quel est l'hémisphère cérébral dominant pour une fonction cognitive donnée, souvent le langage. Au cours de la procédure, le patient reste parfaitement conscient, mais l'hémisphère testé ne peut plus assurer ses fonctions si bien que s'il s'agit de l'hémisphère dominant pour le langage et le patient se trouve momentanément (jusqu'à disparition de l'effet anesthésique) incapable de communiquer verbalement. Par ailleurs, du fait de la décussation des voies motrices, le patient est aussi temporairement paralysé du côté opposé à l'injection. Étant donné que cette technique prend le risque d’une complication fatale, elle n’est appliquée qu’aux candidats neurochirurgiques. De plus, ce test coûte cher et est difficile à réaliser. Enfin, après 50 ans d'utilisation, les médecins et les chercheurs cherchent à remplacer le test de Wada par des méthodes non-invasives et moins délicates telles que l'imagerie cérébrale.