I.3.4.2. Méthodes non-invasives

Le récent développement des technique d’imageries fourni des méthodes non-invasives et plus faciles qui peuvent être utilisées pour détecter la dominance hémisphérique, telles que l’IRMf (Imagerie par Résonance Magnétique fonctionnel ; dit aussi fMRI) (e.g. (Cuenod et al., 1995; Pujol et al., 1999; Jansen et al., 2006b), le DTCf (Doppler TransCrânien fonctionnel ; dit aussi fTCD)(e.g. Knecht et al., 2000 ; Jansen et al., 2004), la MEG (Magnétoencéphalographie) (e.g Hirata et al., 2004), l’EEG (Electroencéphalographie) (e.g. Rowan et al., 2004), et la spectroscopie infrarouge (e.g. Watson et al., 2004) (pour une revue voir Jansen et al., 2006b). Certaines de ces méthodes ont été comparées entre elles ou au test de Wada. Les résultats concordaient : ces méthodes permettent de constituer une alternative non invasive au test de Wada.

Parmi ces méthodes, en raison de sa disponibilité et sa haute précision, l’IRMf devient une technique d’imagerie qui est souvent utilisé. En général, la latéralisation est exprimée par un index de latéralisation (LI), qui décrit la dominance hémisphérique ainsi que le degré de la latéralisation. Le calcul de latéralité dépend de la façon choisie pour mesurer l’activité cérébrale et la région d’intérêt (ROI). Plusieurs méthodes ont été proposées pour calculer les LIs: certaines sont basées sur l’étendue de la région cérébrale activée (i.e. le nombre de voxels activés) et les autres sur la grandeur de changement du signal. Bien que plusieurs approches aient été établies, la méthode optimale pour évaluer la latéralisation d’une fonction cognitive reste encore controversée. Les critiques concernent souvent la robustesse et la reproductibilité de ces méthodes. LIs ne doivent pas trop varier ni en changeant paramètres extérieurs ni dans les mesures répétés (Jansen et al., 2004). Par conséquent, ni les LIs basés sur le nombre de voxels activés à un seul seuil statistique fixé, ni ceux basé sur la variation du signal sans seuil (i.e. calcul sur tous les voxels) peuvent donner les résultats robustes et reproductibles. Au lieu de cela, les LIs basés sur le changement du signal à un seuil prédéfini (ou aux plusieurs seuils) peuvent mieux décrire la latéralisation d’une fonction cognitive. Pour les ROIs qui sont plutôt étendue, une méthode alternative est d’utiliser les LIs basés sur le nombre de voxels activé dans la forme d’une série de LIs dépendants des seuils.

En résumé, ces méthodes nous fournissent des possibilités pour évaluer la latéralisation hémisphérique de manière précise et moins laborieuse. Les études sur la latéralisation hémisphérique nous permettent, d’une part, de mieux comprendre le mécanisme cérébral sous-tendant le langage, d’autre part, de réexaminer le rapport entre la dominance hémisphérique pour le langage et l’asymétrie fonctionnelle du champ visuel droit dans la lecture.