Participants avec une dominance HG

Les résultats des participants avec une dominance HG ont répliqué les résultats décrits par Cohen et al. (2000) : environs 150 ms après l’apparition d’un stimulus mot, une onde négative précoce (N1) était observée dans la région OTv contra-latérale au champ visuel stimulé. Une analyse de variance à deux facteurs (champ visuel × hémisphère) à mesures répétées a été réalisée sur les CSDs évoquées (voir la partie méthodes) sur l’électrode temporale inférieure (gauche et droite) dans une fenêtre temporelle de 35 ms autour du début de l’onde N1 (120-155 ms). Les résultats n’ont montré aucun effet principal du champ visuel [F(1,7)=0,08, p=ns], mais un effet significatif des hémisphères [F(1,7)=9.43, p=0,02] et une interaction significative entre ces deux variables [F(1,7)=37,87, p<0,001]. L’analyse post-hoc de Newman-Keuls a révélé que les potentiels sur l’électrode occipito-temporale dans l’HG étaient significativement plus négatifs que ceux dans l’HD lorsque les stimuli étaient présentés dans le champ visuel droit (p<0,01) et inversement lorsque les stimuli étaient présentés dans le champ visuel gauche (p=0,04).

En accord avec les résultats de l’étude menée par Cohen et al., environ 200 ms après l’apparition du stimulus, les formes de l’onde étaient semblables pour les mots présentés dans le CVG et pour ceux présentés dans le CVD. L’analyse de variance à deux facteurs à mesures répétées sur les mêmes électrodes avec les CSDs moyennées sur la fenêtre temporelle de 35 ms autour du pic de la composante N1 (188-223 ms) a montré qu’il n’y avait pas d’effet significatif du champ visuel [F(1,7)=0,94, p=ns], tandis que l’effet de l’hémisphère était significatif [F(1,7)=17,28, p<0,01]. Autrement dit, indépendamment du champ visuel dans lequel les mots étaient présentés, une négativité significativement plus forte était observée sur l’électrode occipito-temporale gauche par rapport à son homologue dans l’HD.