Facteur probabilité

Deux facteurs étaient manipulés durant l’expérience : le niveau d’information visuelle des séquences d’actions d’une part (cf. supra), et, d’autre part, la probabilité que certaines intentions soient réalisées, au détriment d’autres :

  1. la probabilité que l’acteur réalise l’action « tourner », par exemple, au détriment des deux autres actions possibles (« soulever », « tirer ») [intention motrice]
  2. la probabilité qu’une forme particulière (but général de la séquence) soit construite, au détriment des deux autres [intention superordonnée]
  3. la probabilité que le second joueur adopte une stratégie « coup-pour-coup », i.e. joue un coup « en miroir » de ce qu’a fait le premier joueur au tour précédent (e.g. coopère si le premier joueur a coopéré, fait défaut si le premier joueur a fait défaut). Cette stratégie apparaissait au détriment des stratégies alternatives, de type « égoïste » (le joueur fait toujours défaut), « altruiste » (le joueur coopère toujours), ou « random » (le joueur n’a pas de stratégie particulière). [intentions sociales]

Pour chacune des 4 conditions intentionnelles, nous avons comparé entre elles les performances des participants pour la reconnaissance des intentions biaisées (probabilité élevée) vs. non-biaisées (probabilité basse), et cela, pour les trois niveaux d’information visuelle manipulée durant la tâche (élevée, modérée, et basse). Le premier article présente les résultats obtenus chez les sujets sains non-psychiatriques, pour les 4 études présentées ci-dessus. Le second papier présente les résultats des patients schizophrènes, divisés en 4 groupes que nous avons appariés sur les scores obtenus à la SANS (Andreasen, 1983) et à la SAPS (1984). Les performances des patients ont été directement comparées aux performances des sujets témoins de la première étude.