5.5 Etude IRMf : problématique générale

L’étude IRMf que nous avons conduit, en collaboration avec Guillaume Barbalat, Philippe Domenech et Etienne Koechlin, vise précisément à déterminer le rôle des régions mentionnées ci-dessus, dans 2 tâches adaptées de la série de protocoles que nous avons développés dans l’étude comportementale précédente. Trois questions nous intéressent principalement :

  1. La première d’entre elles concerne l’identité des régions cérébrales dont l’activité pourrait être modulée par les attentes a priori des participants sur les intentions guidant les actions, ou séquences d’actions, qu’ils observent.
  2. La seconde vise à déterminer la manière dont la « preuve » visuelle (basse, modérée, élevée ou très élevée) est, dans ces régions, accumulée jusqu’à la décision finale ; et, le cas échant, comment le processus d’accumulation d’informations visuelles peut se trouver biaisé par les attentes préalablesdes participants (interaction prior*information-visuelle).
  3. La troisième, enfin, a trait aux variations de cette influence selon le niveau intentionnel considéré – moteur, superordonné, social (interaction prior*information-visuelle*intention). Nous faisons l’hypothèse que la dépendance accrue aux priors observée dans les conditions superordonnée et sociale de notre étude comportementale devrait se traduire par un un engagement distinct des régions qui représentent l’interaction priors*information-visuelle.

Dans les pages qui suivent, nous exposons la méthode générale de cette étude et les résultats préliminaires que nous avons obtenus sur un groupe de 18 sujets témoins non-psychiatriques.