Une liste des « adresses des équipiers et correspondants » daté de 1944, c’est-à-dire trois ans avant la naissance officielle du Bureau lyonnais, mentionne soixante-quatre noms de personnes ou de mouvements pour Lyon et sa proche banlieue297. Ce groupe conséquent prouve qu’il y a dans l’agglomération une « masse critique » suffisante pour constituer une équipe. Ces membres habitent en majorité dans les 2ème et 6ème arrondissements, lieux d’habitation traditionnels de la grande bourgeoisie lyonnaise catholique. Les militants des périphéries sont peu représentés, de même que les quartiers à dominante ouvrière de la Croix-Rousse et de Vaise (4ème et 9ème arrondissements), ce qui semble confirmer le recrutement paradoxal d’un mouvement qui milite jusqu’en 1950 au moins en faveur de l’émancipation ouvrière.
Voir annexe 1.