En tentant de mettre à jour les liens qui ont pu s’établir entre les recensements religieux, l’intention n’est pas d’écrire une histoire fortement teintée de téléologie, qui ferait du cas lyonnais, parce que plus tardif que d’autres enquêtes similaires, l’aboutissement d’une perfection croissante des techniques d’observation et d’analyse. Il s’agit plutôt d’éclairer les conditions de possibilité d’une telle enquête, d’établir des proximités et des parentés avec des pratiques existant au même moment dans d’autres villes. L’identification de ces écarts ou de ces ressemblances se fait par le recueil des allusions plus ou moins explicites dans les correspondances, les circulaires ou les ouvrages publiant les résultats506.
Sur les fondements et les contraintes de l’écriture d’une « histoire du Même », voir en particulier : Michel Foucault, Les Mots et les Choses, Paris, Gallimard, 1966, p. 13-15.