Faute de documents disponibles, il n’est pas possible de connaître précisément la genèse de l’Institut de sociologie aux Facultés catholiques652. En croisant les sources dépouillées aux Archives diocésaines avec la Semaine religieuse, l’ordo et les Annuaires et Guides de l’Étudiant, il est malgré tout possible de dégager quelques éléments de compréhension sur l’institutionnalisation de la sociologie religieuse à Lyon. Jusqu’au recensement de mars 1954, il n’existe pas entre Saône et Rhône de centre ou d’institut de sociologie religieuse telle que la conçoivent Gabriel Le Bras et le chanoine Boulard. L’enquête de 1952 sur les paroisses rurales du diocèse a été coordonnée par la direction des Œuvres et le recensement de la pratique religieuse de mars 1954 a été organisé par un secrétariat général relativement informel. La sociologie religieuse serait-elle donc absente à Lyon comme discipline savante dans les milieux universitaires catholiques avant 1954 ?
Nos demandes auprès des Facultés catholiques de Lyon n’ont pas abouti. Jean Labbens dit avoir perdu le contrôle de ces archives après son départ pour l’UNESCO dans les années 1960 et a constaté que celles-ci « ont mystérieusement disparu ». (Lettre de Jean Labbens à l’auteur, 8 mars 2004).