David J. Bosch analyse la foi chrétienne comme intrinsèquement missionnaire : le christianisme serait missionnaire par nature, sans quoi il trahirait sa raison d’être968. La prétention de l’Église à l’universalité est renforcée et régénérée par la reconquête de ses marges. La mission se propose d’atteindre, à des fins de conversion, tous les hommes où qu’ils se trouvent969. Il s’agit par conséquent, pour l’autorité diocésaine, de ne pas abandonner les nouveaux urbains sur le plan spirituel, et d’assurer le maintien des conditions de possibilité d’une vie religieuse dans les quartiers neufs.
David J. Bosch, Dynamique de la mission…, op. cit., p. 20.
On trouve ces deux caractéristiques - universalité du salut et conversion des fidèles - dans un autre modèle concurrent de celui du père Charles dans les écrits de l’Allemand J. Schmidlin à la fin des années 1910. Voir Claude Prudhomme, Stratégie missionnaire du Saint-Siège…, op. cit., chapitre XI « Modèles ecclésiaux et action missionnaire ».