B. L’amorce d’une pastorale d’ensemble dans le diocèse de Lyon dans la seconde moitié des années 1950

Les diocèses retenus pour notre échantillonnage (Angers, Nice, Strasbourg) ont tous, d’après leurs historiens respectifs, mis en place une pastorale d’ensemble dans la continuité d’une enquête de sociologie de type Boulard, en particulier pour ceux dont les enquêtes sont intervenues relativement tard (deuxième moitié des années 1950)1621. Pour le diocèse de Lyon, comme dans d’autres diocèses à la chronologie semblable1622, on ne peut pas parler d’effet direct. À l’annonce de la mise en place de la pastorale d’ensemble dans le diocèse par le cardinal Gerlier en 19611623, plus d’une quinzaine d’années se sont écoulées depuis le recensement de pratique dominicale coordonné par Jean Labbens. En revanche, plusieurs remaniements territoriaux dans la seconde moitié des années 1950 ont préparé la mise en place officielle de la pastorale d’ensemble dans le diocèse. Cette généalogie est d’autant plus importante à souligner que ces réaménagements ont pour cadre, voire pour objet principal, l’agglomération lyonnaise en croissance et non le diocèse dans sa totalité.

Notes
1621.

Voir les références bibliographiques données supra aux mêmes pages.

1622.

À Grenoble par exemple, l’enquête sociologique de Madame Jean Perrot date de 1953 mais la mise en place des « zones humaines » n’est initiée qu’à la fin de l’épiscopat de Mgr Fougerat (1957-1969), en 1967 (Gabriel Matagrin, « Le diocèse depuis Vatican II (1962-1978) », dans Bernard Bligny (dir.), Histoire du diocèse de Grenoble…, op. cit., p. 301-325, en particulier p. 305).

1623.

AAL, fonds Gerlier, 11.II.40, lettre du cardinal Gerlier aux archiprêtres, 6 avril 1961. Dans la messe radiodiffusée des malades du 30 octobre 1960, l’archevêque de Lyon évoquait déjà, mais sous la forme d’un souhait, « l’urgence de mettre au point ce que nous appelons une pastorale d’ensemble » (AAL, fonds Gerlier, 11.II.107).