Les critiques émises à propos des églises nouvelles par une partie des fidèles et du clergé, souvent à l’avant-garde de l’apostolat urbain2001, tendent à s’amplifier au cours des années 1960, jusqu’à remettre en cause à la fin de la décennie la politique d’équipement religieux du diocèse. La fin des années 1970 est en effet marquée par un effet de seuil : le courant auparavant ultra-minoritaire d’enfouissement de l’Église trouve dans le Concile une confirmation de ses vues, et peut désormais se parer de l’autorité du magistère pour faire entendre sa voix. De fait, avec les difficultés financières qui s’aggravent au même moment, la construction de lieux de culte dans le diocèse est fortement remise en cause au tournant des années 1960-1970. Ce changement de cap s’insère dans un contexte plus largement national d’interrogations sur la légitimité des lieux de culte pour l’évangélisation des masses urbaines. Il paraît utile de donner la chronologie et les grandes orientations de cette redéfinition de l’équipement religieux à l’échelle nationale, avant de confronter de façon plus détaillée ces réflexions et ces structures aux pratiques lyonnaises.
Voir chapitre 6.