3. Les ventes de biens fonciers et immobiliers : une nécessité pastorale ?

Non seulement les chantiers sont réduits au strict minimum, mais le patrimoine foncier et immobilier du diocèse dans son ensemble fait l’objet d’une réévaluation à la lumière des premiers documents réalisés parle Groupe national de travail sur la vie matérielle de l’Église. Dès 1972, l’archidiacre Delorme a pu avoir accès à la copie d’un projet confidentiel de recommandations pour créer une politique immobilière rationnelle dans les diocèses2040. Le document invite notamment les évêques à ne plus multiplier les « locaux de service » (presbytères, salles de catéchisme et de réunion, etc…) :

‘« a) se limiter à un patrimoine modeste, en se contentant des surfaces strictement indispensables b) rechercher le plein emploi de ces mêmes surfaces c) éviter des équipements susceptibles de faire double emploi. Il ne s’agit pas pour l’Église, de "posséder" des biens ou d’être utilisateur exclusif, mais de faire le meilleur usage de ce qui existe, soit en mettant à la disposition de tiers, soit en obtenant un droit d’usage. (À ce titre, porte-t-on assez d’attention à l’utilisation possible des "locaux sociaux" ?) »2041.’

Concernant les lieux de culte, le Groupe de travail rappelle que le Code de droit canonique autorise l’aliénation des biens ecclésiastiques. Longtemps jugée inopportune et dangereuse pour l’Église, la vente de biens immobiliers est envisagée désormais non seulement comme une possibilité, mais encore comme une nécessité lorsque la Mission de l’Église n’en éprouve plus le besoin d’usage.

Notes
2040.

AAL, fonds Delorme, I. 1542, « Projet (texte à ne pas publier) "Éléments pour une recherche d’une politique pastorale de l’immobilier dans l’Église de France", par le Groupe national de travail sur la vie matérielle de l’Église », mai 1972.

2041.

Idem.