La recomposition de la région apostolique du Centre-Est dont fait partie le diocèse de Lyon s’inscrit en effet, comme les UPN, dans la volonté des autorités diocésaines d’adapter l’Église et ses structures aux réalités humaines. Ces projets sont à replacer dans le contexte d’une mise en application par l’épiscopat français des mesures conciliaires. En particulier, les évêques de la région Centre-Est s’appuient sur le décret Christus Dominus déjà évoqué pour justifier les modifications des limites des diocèses : « En ce qui concerne les délimitations des diocèses, le Concile décrète que, dans la mesure où le bien des âmes l’exige, on procède, avec prudence et au plus tôt, à leur juste révision : par division, démembrement ou union, par modification des frontières ou fixation d’un lieu plus approprié pour le sièges épiscopaux ; enfin, surtout dans le cas de diocèses composés de grandes villes, par une organisation intérieure nouvelle »2126. L’Église considère ici le phénomène d’urbanisation à l’œuvre à une échelle avant tout régionale : la densification croissante des diocèses et la métropolisation qui l’accompagne - même si l’expression n’est pas encore utilisée - doivent inciter les responsables religieux à remanier l’architecture générale des territoires dont ils ont la charge. Dans la région apostolique du Centre-Est, cette demande se concrétise par deux réalisations principales : la création de la « zone pastorale interdiocésaine de la vallée du Rhône » et l’érection du diocèse de Saint-Étienne.
Décret sur la charge pastorale des évêques dans l’Église » (Christus Dominus) promulgué le 28 octobre 1965, § 22, cité dans la « Déclaration commune des évêques d’Autun, Belley, Grenoble, Lyon, Viviers sur une modification éventuelle des structures actuelles de ces diocèses », reproduit dans Église de Lyon du 20 février 1970.