1.3.2 La Théorie d’Attribution de Causalité et du Locus de Contrôle

L’attribution différentielle de causalité est un des procès cognitifs d’importantes influences au procès perceptif (Vallerand et Till, 1993). Heider (1944) définie l’attribution de causalité comme une organisation des expériences de l’individu, qui forment une relation entre l’origine, les nouveaux résultats des phénomènes et les nouveaux comportements. Par contre, selon cet auteur les personnes ne sont pas toujours logiques et rationnelles quand elles font de l’attribution de causalité aux évents, par exemple : la perception de caractéristiques négatives des personnes que nous n’aimons pas et des aspects favorables des personnes que nous aimons joue un rôle de première importance à la place de la rationalité (Rodrigues, 2000). Les relations sociales ont donc une sélectivité perceptive d’évidence des séries de situations.

Les attributions causales, surtout en milieu social, peuvent être conscientes ou non (Lambert et Lambert, 1981). Elles sont aussi déterminées par les configurations diverses de la cognition sociale qui met en relation le monde et l’action des compagnons. Heider (1944) défend que l’homme cherche toujours la définition des origines des événements, ce qui lui permet de comprendre son monde et de voir et contrôler les événements référents à lui et à l’autrui.

Rodrigues (1983) définit qu’il existe deux types d’attribution de causalité: l’attribution causale personnelle (l’individu reconnaît de l’intentionnalité dans les actions) et l’attribution causale impersonnelle (l’individu attribue la causalité à des facteurs indépendants de la volonté de celui qui pratique l’action). Selon Nisbett et Caputo (Dela Coleta, 1982), en tant qu’observateurs, nous faisons des attributions du degré de liberté et de responsabilité de l’acteur à un niveau plus élevé quand les conséquences de son action sur une situation sont plus drastiques. Par conséquence, nous attribuons des degrés inférieurs de responsabilité et de liberté à nous même dans une même situation. Ces caractéristiques là sont en accord avec l’idée du besoin de la perception d’auto compétence.

Selon la théorie du besoin de contrôle de Walster (Dela Coleta, 1982), concernant les événements accidentels avec conséquences légères, les personnes ont la tendance à attribuer la cause au hasard. Dans le cas des événements accidentels avec des conséquences graves, les personnes cherchent à trouver des responsables. La recherche de contrôle donne aux sujets la sensation que l’événement n’arrivera pas une deuxième fois.

L’Attribution Défensive citée par Dela Coleta (1982) explique la réaction des personnes face à une situation désagréable. Elles essaient d’attribuer la causalité et la responsabilité aux éléments d’une situation de façon à maintenir ou augmenter ses niveaux personnels d’auto- estime. Les personnes cherchent à éviter de s’engager pour une deuxième fois dans des situations semblables. L’attribution de causalité permet l’individu d’avoir l’impression qu’il est capable de déterminer les événements et cela fait partie de la perception de contrôle.

Le locus de contrôle ou l’attribution de causalité peuvent varier en : externe (l’origine du contrôle est dans le monde des choses qui n’ont pas de contrôle) ; externes défensives (le contrôle est externe mais l’individu pense qu’il peut avoir le contrôle) et interne (le contrôle des choses est sous le contrôle de l’individu).

Un exemple d’attribution externe dans une situation d’apprentissage : la difficulté de résoudre un problème par un sujet est attribué à manière que ce problème est présenté. Diverses études montrent que l’attribution causale externe exerce moins de résultats favorables à l’apprentissage par rapport à l’attribution causale interne. Un sujet qui utilise l’attribution causale interne va attribuer à lui même la responsabilité de l’échec. Il va alors s’investir plus dans la résolution de la tâche.

Il peut toujours arriver des situations qui contredisent ce que le sujet croit et son locus de contrôle. Dans une situation comme celle-ci, l’individu est dans une situation de conflit ou dissonance cognitive, qu’il cherche toujours à éliminer. Nous abordons la dissonance cognitive plus en bas.