Les crues « générales » (Pardé, Figure 38) s’étendent à l’ensemble du bassin-versant du Rhône et menacent toutes les villes riveraines. Elles constituent les événements hydrologiques rhodaniens les plus extrêmes, issus de l’enchaînement de plusieurs épisodes pluvieux (méditerranéens ou océaniques) qui se produisent sur des sols ayant déjà reçu une grande quantité d’eau. Les grandes crues historiques du Rhône, qui ont eu pour conséquence des inondations dévastatrices, appartiennent à cette catégorie. Les crues de 1840 et de 1856 ont été caractérisées par l’ampleur de leur extension spatiale (l’ensemble du cours du Rhône) et par les hauteurs d’eau maximales atteintes305.
Les caractéristiques de l’hydrologie complexe du Rhône, telles que la forte variabilité du régime, son irrégularité et ses forts contrastes, associés à différents types de crues, rendent ce fleuve potentiellement contraignant pour les sociétés riveraines et en particulier les villes. Quels sont les impacts de ces contraintes sur les espaces fluvio-urbains ?
Concernant l’historique des crues à Valence et Beaucaire, voir et Figure 76.