Caractéristiques hydrologiques de la crue de 1856

De la Mulatière à la confluence avec le Doux, le fleuve conserve pendant 2 jours des cotes voisines de ses maxima. Entre le Pouzin et Avignon, la propagation de l’onde de crue est précipitée d’une quinzaine d’heures à cause des apports des affluents. La montée des eaux se déroule en un peu plus de 48 heures entre Givors et Valence et entre Avignon et la mer. Elle prend entre 30 et 36 heures dans la région des rapides (Le Pouzin, le Teil, Donzère, Pont-Saint-Esprit). On peut faire, dans le tableau suivant (tableau 13), le bilan du volume écoulé pendant la crue suite à la grande averse du 28 au 30 mai sachant que le fleuve ne rentre dans son lit qu’après le 15 juin.

Tableau 13. Volume total écoulé par la crue de mai 1856, conséquence de l’averse du 28 au 30 mai D’après M. Pardé, 1925, volume n°2, p. 368.
Tableau 14. Maxima atteints par les débits et les hauteurs d’eau lors de la crue de la fin mai 1856 sur le Rhône moyen et inférieur
Tableau 14. Maxima atteints par les débits et les hauteurs d’eau lors de la crue de la fin mai 1856 sur le Rhône moyen et inférieur Les hauteurs maximales sont issues des travaux de M.Pardé (1925, volume n°2, pp. 362-367), elles diffèrent sur certaines stations de celles données par l’ingénieur en chef du service du Rhône à Lyon M. Kleitz dans son Tableau des plus grandes crues observées sur le Rhône reproduit par M. Champion, 1858-1864, tome 4, pièce justificative n°238. Ces données correspondent aux maxima enregistrés avant les ruptures de digues suivies d’un abaissement rapide du plan d’eau et donc d’une baisse des hauteurs d’eau. Dans de nombreux cas, sans les ruptures de digues, les hauteurs d’eau auraient pu atteindre des valeurs supérieures.
Figure 54. Champ d’inondation de la crue de 1856 à l’échelle de la vallée du Rhône moyen et inférieur
Figure 54. Champ d’inondation de la crue de 1856 à l’échelle de la vallée du Rhône moyen et inférieur

Commentaire - Figure 54

Cette carte montre deux éléments : le caractère limité et discontinu de l’endiguement en 1856 (sauf en Camargue) et l’importance du champ d’inondation qui tend à l’élargir de l’amont vers l’aval.

Notes
476.

D’après M. Pardé, 1925, volume n°2, p. 368.

477.

Les hauteurs maximales sont issues des travaux de M.Pardé (1925, volume n°2, pp. 362-367), elles diffèrent sur certaines stations de celles données par l’ingénieur en chef du service du Rhône à Lyon M. Kleitz dans son Tableau des plus grandes crues observées sur le Rhône reproduit par M. Champion, 1858-1864, tome 4, pièce justificative n°238.

Ces données correspondent aux maxima enregistrés avant les ruptures de digues suivies d’un abaissement rapide du plan d’eau et donc d’une baisse des hauteurs d’eau. Dans de nombreux cas, sans les ruptures de digues, les hauteurs d’eau auraient pu atteindre des valeurs supérieures.