Une vulnérabilité partagée

Ces villes possèdent deux systèmes incomplets de lutte contre les inondations et deux topographies comparables. En 1856, ces deux villes n’ont pas de réel système de protection contre les inondations : aucun système de digues externes ne ceinture l’espace urbain. Une unique digue jouxte l’espace urbain avignonnais, la digue de la Petite Hôtesse située à l’ouest de la ville que l’on peut voir sur la Figure 55. Seule la chaussée du Trébon se trouve en amont d’Arles et la digue de la tête de Camargue en amont de Trinquetaille : elles sont toutes deux représentées sur la Figure 56. Avignon possède une protection cependant un peu plus développée : ses remparts sont entièrement conservés (du fait de leur rôle de protection contre les inondations). Arles ne possède plus qu’une partie de ses remparts. Ces deux villes présentent un espace relativement plan : de l’ordre de 6 à 15 m d’altitude à Arles et de 18 à 20 m à Avignon. Ces plans sont surmontés par des espaces hauts : le quartier de l’Amphithéâtre, appelé « la hauture », qui atteint environ 23 m et le Rocher des Doms qui culmine à plus de 30 m. Ces hauteurs sont restées à l’abri de l’inondation de 1856.