3.1.2. La gestion de la catastrophe

La ville confrontée à la crue

L’alerte ?

S’il n’existe pas en 1856 de système d’annonce des crues du Rhône, le télégraphe a presque été utilisé comme tel par les élus et les administrations qui en étaient équipés comme à Avignon. Les préfets ont communiqué d’un département à un autre à la fin du mois de mai pour se tenir informés de l’état du Rhône. Ainsi La Ruche 494, journal de l’arrondissement d’Orange, dans son numéro du 1er juin 1856 cite-t-elle une dépêche télégraphique du 29 mai adressée au préfet d’Orange qui « annonce que le Rhône grossit ; une crue nouvelle est à craindre – Les affluents en amont de Valence sont très forts – Il pleut depuis 24 heures. L’Isère a cru de 1 m. ». Le préfet de Vaucluse utilise le télégraphe et obtient ainsi des nouvelles très précises concernant les hauteurs d’eau et les situations en amont qui permettent d’anticiper quelque peu la crue. Il n’existe pas de système d’alerte propre aux inondations en 1856 à Arles, ni de télégraphe (le télégraphe n’y sera installé que le 28 juin 1856). L’alerte est donnée à Trinquetaille par la « cloche d’alarme » selon Louis Mège495. Cependant, grâce à la presse, l’état des inondations en amont est connu.

Notes
494.

10 Per 4, Archives Départementales de Vaucluse.

495.

Mège L., Chronique arlésienne, p. 116, M 236, médiathèque d’Arles : fonds ancien.