Les premières informations concernant les pertes et dégâts à Avignon sont consignées dans une lettre du préfet de Vaucluse du 6 juin 1856, complétée par le maire d’Avignon547. Ces informations sont synthétisées dans le Tableau 16. Les dégâts sont finalement évalués à 1 525 962 Francs le 1er juillet 1858, selon le préfet de Vaucluse548. Le 8 juin, le Mercure aptésien 549 évalue les pertes arlésiennes à 12 millions et la surface inondée à « au moins 90 mille hectares ». Il s’agit d’une surévaluation : c’est à l’échelle du département des Bouches-du-Rhône que les pertes atteignent 13 488 429 de francs. En réalité, les pertes officiellement constatées550 dans la commune d’Arles sont consignées dans le Tableau 17.
Si à Arles aucune perte humaine ne s’est produite, les dégâts financiers sont plus de six fois supérieurs à ceux d’Avignon. Cela s’explique par la plus grande étendue des dégâts de l’inondation sur le territoire immense d’Arles et par la perte agricole qui en résulte.
1 M 981, Archives Départementales de Vaucluse.
Masson P. (dir.), 1935, pp.628-630.
10 Per art 3, Archives Départementales de Vaucluse.
J 41, I J 10 a 19, Archives municipales d’Arles.