La prévention de l’inondation s’est faite normalement par la mise en place ou le rehaussement des batardeaux568 sur les ouvertures des murs de quai (figure 71) et par la protection des pas de porte des habitations et des commerces. La crise a été gérée grâce à un dispositif fondamental : le « plan d’urgence inondations » des Bouches-du-Rhône mis en place en août 1995 suite aux crues de 1993-1994. 6000 personnes ont été évacuées sur les 9300 habitants que totalisent les quartiers inondés. De nombreuses interventions et des opérations de surveillance ont été menées par des patrouilles mixtes de policiers et militaires. Deux compagnies de C.R.S. et une soixantaine de légionnaires ont été dépêchés sur place pour prévenir le pillage des habitations abandonnées par les sinistrés. 1500 secouristes ont participé à la gestion de la crise. Ils ont notamment réalisé le pompage des eaux (figure 72) avec le renfort de pompiers allemands venus en nombre (811) et équipés d’un matériel spécifique, et avec celui de pompiers italiens et belges.
Commentaire - Figure 71
On voit ici la double rangée de planches insérées dans les glissières aménagées à cet effet dans l’épaisseur du mur de quai. L’intervalle est colmaté par de la terre ce qui permet l’étanchéité du batardeau. Le Rhône se trouve de l’autre côté des planches. Les immeubles visibles à l’arrière-plan sont ceux de Trinquetaille, sur l’autre rive du fleuve.
Commentaire - Figure 70
Les trémies sont des passages routiers créés sous une voie ferrée. Celles-ci ont été créées en remplacement de passages à niveau afin de sécuriser les allers et venues des machines agricoles entre le Trébon et les ségonnaux, ces terres agricoles inondables. La première photographie montre une surverse, les deux suivantes montrent le colmatage.
Digues provisoires mises en place à Arles pour fermer les ouvertures existant dans les murs de quais. Il s’agit de planches insérées verticalement dans les glissières de ces murs et entre lesquelles de la terre est insérée pour rendre le système étanche.