Perspectives géographiques

Notre réflexion pourrait se prolonger dans différentes directions relevant toutes de cette géographie conçue comme hybride dans le premier chapitre.

Le prolongement de l’étude du cas rhodanien appelle une comparaison plus développée avec d’autres villes fluviales de taille moyenne, comme celles de la Loire, de la Seine ou du Rhin, villes françaises qui s’intègrent à un contexte similaire. Sur cette base, la réflexion mériterait d’être élargie. On pourrait mener une comparaison avec les pays européens dans un premier temps, et les pays du Nord ensuite. Cela permettrait d’identifier d’une part les spécificités françaises et le rôle particulier de la décentralisation notamment, et d’autre part les points communs aux espaces fluvio-urbains des villes moyennes.

Il serait aussi intéressant de sortir du cadre strictement fluvial pour comparer d’autres espaces marqués par leurs caractéristiques environnementales. Les espaces fluvio-urbains connaissent-ils des dynamiques d’aménagement urbain comparables aux zones humides (lacs, étangs, marais) ou aux espaces forestiers ? La réflexion porterait alors sur la gestion des espaces dits de nature dans les villes moyennes. Sont-ils égaux face aux politiques urbaines ? Certains sont-ils plus que d’autres supports de projets ?

Autre perspective de recherche initiée par la réflexion développée dans le troisième chapitre : le rôle des politiques de gestion des risques naturels dans la production spatiale et la fabrication du territoire avec l’approfondissement de la dimension d’opportunité que revêtent certaines politiques de gestion du risque. Le risque deviendrait-il une ressource territoriale à l’heure du développement durable ?