b. Présentation géographique et économique du diocèse

Comme nous l’avons vu les limites du diocèse d’Annecy ne se calquent pas sur celles du département195. Suite à des aléas historiques, le diocèse d’Annecy a dû céder à Chambéry plusieurs paroisses des cantons de Rumilly et d’Alby-sur-Chéran, tout en conservant une avancée dans le département de la Savoie.

Sa géographie se partage en plusieurs types d’unités géographiques naturelles196 : l’avant-pays composant une zone de basse altitude. Les Préalpes, composées des massifs du Chablais, des Bornes et du Giffre, auxquels s’ajoute celui des Bauges, offrent une altitude moyenne. Les hauts massifs ou Grandes Alpes n’occupent, dans la zone sud-est, qu’une petite partie du diocèse. À ces trois ensembles, il convient d’ajouter les cluses d’Annecy et de l’Arve, ainsi que le Sillon alpin qui fait figure de prolongement de cette dernière. Comme le sillon alpin, ces cluses peuvent être rapprochées de l’avant-pays, la montagne n’étant pas un élément dominant, l’altitude y est peu élevée.

L’économie de la Haute-Savoie se fonde principalement sur l’agriculture. Des différences régionales sont perceptibles. Certaines zones développent une exploitation forestière ajoutée à l’élevage de bovins, alors que d’autres se spécialisent dans les cultures maraîchères, céréalières ou fruitières. L’agriculture, si elle est la principale ressource économique, n’est pas la seule activité : des centres industriels se développent dès le XIXsiècle autour des « villes » que sont Annecy197, Faverges ou Cluses. Les industries se développent souvent, pour ne pas dire toujours, dans les cluses, bénéficiant d’espaces plus grands et d’un relief moins contraignant que les vallées.

Notes
195.

Le département de la Savoie, à l’époque de notre étude, comporte trois diocèses.

196.

Voir la carte schématique de la géographie en annexe n° 10.

197.

Annecy connaît une activité industrielle depuis l’époque médiévale avec les fabrications d’armes. Mais au XIXe siècle, elle développe une industrie textile avec l’installation, dans l’ancien couvent des Clarisses, de la Manufacture de coton, devenue royale en 1816. Une industrie métallurgique est installée à Cran, avec les forges, enfin au milieu du siècle les papeteries Aussedat s’installent également sur la rivière le « Thiou ». Soulignons que Duport, le fondateur de la Manufacture d’Annecy a également implanté une entreprise de coton à Faverges, qui deviendra une soierie en 1822.