b. Le Sillon

Aux alentours de 1900, deux groupements catholiques s’occupent de la jeunesse dans le diocèse : l’ACJF et le Sillon. La première tendant à s’imposer par rapport à la seconde. Le Sillon bénéficie vraisemblablement de la propagande réalisée par l’abbé Rhuin, curé d’une paroisse chablaisienne1347. Il semble également que les abbés Chaumontet et Belleville aient été des soutiens au mouvement de Sangnier1348. Charles Molette rappelle que « le Sillon semblait se comporter comme si les laïcs devaient assumer leurs tâches indépendamment de la tâche ecclésiastique, tandis que l’ACJF semblait affirmer que – tout en agissant sous leur propre responsabilité – les laïcs devaient, à quelque échelon que ce soit, faire hommage de leur zèle aux pasteurs légitimes, puisque la mission de l’Eglise au sein du monde est en jeu »1349.

Le Sillon naît « modestement dans un collège catholique » de Paris1350 en 1894. S’inspirant des doctrines chrétiennes de Léon XIII, notamment de son encyclique Rerum Novarum (1891) et de sa politique de « ralliement », il voudrait être le porte-parole d’une démocratie chrétienne qui souhaite affirmer – politiquement et socialement – la présence de l’Église dans les problèmes du siècle à venir. Il désire être « le mouvement d’un groupe de laïques voulant réaliser en France, à l’aide du christianisme, une œuvre temporelle : la République démocratique »1351. Lors de sa création, il reçoit l’approbation d’une majorité d’ecclésiastiques même si certains sont rapidement méfiants vis-à-vis de ce nouveau mouvement qui risquerait d’échapper à l’autorité cléricale. Madeleine Rebérioux rappelle que « jusqu’en 1906, les évêques sont en général heureux de recruter contre l’anticléricalisme des forces neuves »1352.

D’après l’abbé Rhuin, sans doute le principal diffuseur1353 du mouvement dans le diocèse, le Sillon « est une œuvre d’éducation sociale populaire » se proposant de « former une élite démocratique capable de transformer la masse des citoyens par une pénétrante action de rayonnement »1354. Sangnier insiste particulièrement sur la capacité des sillonnistes à prendre la parole en public. D’ailleurs dès les débuts du mouvement des concours comportant une épreuve orale sont organisés. La petite conférence préparée à l’avance – notamment grâce aux ouvrages des bibliothèques – devait durer environ trente minutes et être prononcée sans note1355. Le mouvement s’ouvre à tous les niveaux sociaux, l’étudiant côtoie l’ouvrier et chacun doit apporter quelque chose à l’autre. En aucun cas, l’étudiant ne doit se sentir supérieur à l’ouvrier, il doit le conseiller dans le choix des ouvrages pour les « conférences », mais il ne doit pas être pédant. Les cercles d’études sont la base de la réflexion. En 1905, ils groupent environ dix mille jeunes. Il y a ceux qui sont en relation avec le Sillon tout en faisant partie d’une autre organisation et ceux qui sont du Sillon1356.

Si au départ, les relations sont bonnes entre Sillon et ACJF, elles se dégradent rapidement à partir des années 1902. À cette date, une certaine rivalité apparaît de plus en plus clairement entre les deux mouvements. À partir de 1903, et le congrès de Châlon-sur-Saône, les marques de distance entre les deux mouvements sont de plus en plus évidentes, la rupture devient inéluctable. Jeanne Caron rappelle le manque de compréhension entre Bazire et Sangnier, alors que quelques années auparavant ils présidaient à tour de rôle ou ensemble les congrès de l’ACJF1357.

Compte tenu des lacunes des archives diocésaines, il n’est pas possible d’établir une date précise quant à l’implantation du mouvement dans le diocèse. Sans doute arrive-t-il avec l’engagement de l’abbé Rhuin dans le mouvement vers 19041358, même s’il est probable que certains jeunes aient eu des contacts avec ce mouvement avant cette date. Il semble tout de même que la jeunesse catholique s’étant implantée dès 1901 laisse peu de place pour le Sillon. D’ailleurs ce dernier – au niveau national – se plaint du monopole de l’ACJF sur la jeunesse. Il est irrité par le fait que les mouvements de la jeunesse catholique trouvent une place quasi d’office au sein des organisations catholiques. En janvier 1904, Albert de Mun pousse les cercles d’études vers l’ACJF, les détournant ainsi du Sillon1359. Sans doute existe-t-il à Annecy un cercle d’études proche du Sillon, puisque Marc Sangnier y vient en 1905 pour une conférence contradictoire1360. À cette occasion, il fait part à l’évêque des difficultés que le mouvement rencontre auprès de ses confrères1361. L’Ordinaire lui rappelle qu’on « juge un arbre sur les fruits qu’il porte : les évêques [le] jugeront d’après les résultats de [son] œuvre »1362. Quoiqu’il en soit, en janvier 1906, il est décidé, par le Sillon d’Annecy, que tous les premiers mardis1363 du mois se tiendrait un « déjeuner intime » où les membres pourraient ainsi être en contact « intime et constant » les uns avec les autres. Ce déjeuner serait précédé d’une petite réunion d’une dizaine de minutes, où l’un des membres prendrait la parole sur un sujet « moral ou social ». Le déjeuner devrait se tenir le 6 février à l’hôtel de la gare, pour le prix de un francs cinquante1364.

C’est donc dans ce contexte tendu que les sillonnistes du diocèse tentent de s’implanter. Il semble que rapidement l’évêque marque une certaine distance vis-à-vis de ce mouvement qu’il n’apprécie guère, comme nombre de ses confrères, tel Mgr Turinaz (Nancy), ou encore Mgr de Cabrières (Montpellier). En 1906, l’abbé Rhuin, est nommé curé de Seytroux1365, petite paroisse chablaisienne de cinq cent quarante-cinq âmes. Faut-il voir ici un signe avant-coureur de la disgrâce du mouvement par l’Ordinaire1366 ? La Revue du Diocèse d’Annecy publie peu d’articles concernant le Sillon. Est-ce que cela signifie que le mouvement est peu présent dans le diocèse ? Ou que l’autorité ne lui étant guère favorable préfère garder ses pages pour les chroniques de la jeunesse catholique ? Dans tous les cas, les articles publiés sont défavorables au mouvement. L’abbé Ogier, directeur de la Revue depuis 1904, est probablement hostile à ce mouvement. En 1907, la Revue du Diocèse d’Annecy publie plusieurs articles de provenances diverses, et rappelant tous que les prêtres ne doivent pas participer au Sillon. Tel est le cas de la lettre de l’évêque de Bayonne adressée à l’un de ses prêtres où il rapporte les propos de Pie X sur le Sillon, le saint-Père aurait déclaré que « ces jeunes gens suiv[ai]ent une voie fâcheuse : Viam sequuntur damnosam » ajoutant qu’il n’aimait pas que des prêtres entrent dans cette formation car ils risquent de se faire « guider et conduire par des laïques »1367. L’évêque d’Annecy « fait siens […] les conseils et les prescriptions contenus dans cette lettre, qui reflète absolument les pensées et sentiments exprimés par Sa Grandeur à la dernière retraite ecclésiastique »1368. Un nouvel article rappelle la publication de la lettre de l’évêque de Bayonne et de l’ajout de Mgr Campistron, soulignant que ces deux documents ne peuvent « entrer dans le domaine de la polémique »1369.

À partir de septembre 1907, « on peut considérer que la question du Sillon se pose à l’Église de France dans son ensemble et à Rome alors qu’elle était jusque-là affaire de cas particuliers à régler diocèses par diocèses »1370. C’est à cette date, qui correspond à la condamnation du Modernisme par Rome (Encyclique Pascendi du 8 septembre 1907), que les évêques passent d’un plan « disciplinaire à un plan théologique »1371 pour justifier les condamnations du Sillon. Le 13 septembre 1907, l’interdiction faite par Mgr Péchenard est publiée. L’évêque de Soissons après avoir rappelé qu’un congrès sillonniste devait se tenir dans sa ville, interdit à tous les prêtres et séminaristes d’y assister. Il ne manque pas de rappeler que si un séminariste – grand ou petit – contrevenait à cette directive, il ne le recevrait plus au Séminaire1372. Le 3 juillet 1908, un nouvel article concernant le Sillon paraît ; cette fois-ci c’est par rapport à une réunion tenue à Angers et présidée par Sangnier. L’Ordinaire du lieu ayant interdit à ses prêtres d’y prendre part car « on ne doit pas ignorer que l’organisation du Sillon n’a pas cessé de provoquer, sous le rapport de la doctrine comme au point de vue social, de graves et légitimes appréhensions »1373. Le seul journal qui insère des articles favorables au Sillon est La Croix de la Haute-Savoie qui publie, jusqu’en 1905, des extraits de textes provenant de la doctrine du Sillon. Le départ de l’abbé Mossuz met un coup d’arrêt à cette bienveillance. Nous savons que l’abbé Mossuz est « présent aux premiers pas du Sillon d’Annecy »1374 et qu’à cette période, les relations avec la jeunesse catholique sont « cordiales »1375. Cependant, devant l’essor de l’ACJF, il doit s’effacer1376.

S’adressant à Sangnier, l’abbé Rhuin lui déclare que dans son diocèse « l’autorité ecclésiastique – on ne sait trop pourquoi – considère le Sillon d’un très mauvais œil » et que comme ses « confrères sympathiques au Sillon » il est tenu « à une grande réserve relativement à la propagande extérieure de[s] idées »1377. Il souligne également que la presse locale n’est guère favorable au mouvement, écrivant que « toute la presse régionale représentée surtout par le Nouvelliste de Lyon – organe officiel et très répandu1378du parti orléaniste – est nettement hostile au Sillon. Si bien que [les] populations ne connaissent le Sillon que par les méchantes calomnies et les suspicions injustifiées dont celui-ci est quotidiennement l’objet de la part de la presse réactionnaire »1379.

C’est sans doute à cette période, au début de 19071380, que l’abbé Rhuin adresse à Marc Sangnier, un manuscrit afin qu’il le corrige1381. Son « petit ouvrage », intitulé Le Sillon. Ce qu’il est, ce qu’il veut, par un curé de campagne, est destiné « principalement aux habitants de la campagne »1382, car il s’est aperçu « combien les idées sillonnistes avaient de prise sur les populations rurales »1383. Sans doute cette affirmation est exacte, cependant nous pouvons nous demander si elle est réelle ou si l’abbé n’exagère pas en vue de « flatter » Sangnier ? L’abbé estime que si la publication est possible, le livre « arrive à son heure »1384 puisque la propagande sillonniste s’intéresse peu au monde paysan1385, mais plutôt à celui des ouvriers et de la ville. Il est intéressant de souligner un passage de la lettre qui a été barré par l’abbé lui même. Il écrit que « le paysan […] qu[’il] connai[t] se montre très défiant à l’égard des nouveautés. De plus, il est peu ouvert, peu communicatif. Mais aussi parce qu’il est fermé, quand une idée a pénétré en lui, elle ne sort plus. D’autre part, on trouve chez les paysans des réserves de bonnes et saines énergies qu’il serait imprévoyant au dernier chef de ne pas canaliser vers la Démocratie »1386. Il garde l’anonymat à cause de la position de l’évêché sur la question du Sillon. Il souligne cependant qu’il a donné son manuscrit à un ancien professeur du grand séminaire pour « l’examiner du point de vue doctrinal »1387. Lorsqu’il dit « ancien professeur » s’agit-il d’un professeur à la retraite ou d’un enseignant dont la nomination en paroisse est dû à une suspicion de modernisme ?

Le livre de l’abbé Rhuin est publié en 1908 à Genève1388. Il n’aura pas le temps de beaucoup servir puisque Mgr Campistron condamne le Sillon lors du premier congrès diocésain des œuvres en novembre 1909. Il n’est pas le premier prélat français à le faire. À Quimper, Mgr Dubillard1389 le fait dès 1906 et « dès 1908, dix archevêques et vingt-six évêques ont interdit à leurs prêtres de faire partie du Sillon »1390. Faut-il voir ici une influence « des milieux conservateurs et tout particulièrement de ceux qui gravitent autour de l’Action française » cherchant à « contrecarrer l’influence du Sillon »1391 ? Cette condamnation ne surprend pas lorsque l’on sait que Mgr Campistron, comme cinquante et un de ses confrères, répond1392 à une enquête lancée par le journaliste Albert Monniot1393. L’évêque déclare répondre au questionnaire sans préambule et dire ce qu’il pense du Sillon1394. Il assimile le mouvement à une « petite Église »1395, où les membres « ne se font pas scrupule d’y critiquer les décisions de l’autorité diocésaine, de blâmer les actes […] en un mot de se mettre en révolte contre elle, non pas ouvertement, mais dans l’ombre et en cachette ». Pour lui, il « substitue l’autorité et l’influence des laïcs à celle du clergé » et il est pour lui « un devoir des Évêques de fermer leurs diocèses aux idées du Sillon ». D’après l’Ordinaire, ce qui dérange l’épiscopat réside dans le fait que le Sillon « entende donner à la jeunesse catholique un idéal nouveau de vie morale et religieuse». Il évoque également la question de l’obéissance à l’Église en rappelant que les laïques doivent se « soumettre avec docilité au magistère institué par Jésus-Christ, et recevoir, avec une foi entière et une grande pureté de cœur, les bienfaits et les grâces du ministère sacré »1396.

Le 8 décembre 1909, l’abbé Rhuin s’adresse à Marc Sangnier pour l’informer « qu’il pleut sur le Sillon […] dans la Haute-Savoie »1397. Mgr Campistron déclare expressément qu’il interdit « formellement à tous [les] prêtres et à tous [les] fidèles les écrits, livres, brochures, journaux et tracts, entachés de modernisme et de sillonnisme »1398. Cette condamnation est réitérée dans une lettre circulaire adressée à tous les prêtres via la Revue du Diocèse d’Annecy. Cette « presse diocésaine qui est tout entre les mains de la Réaction a immédiatement fait chorus avec Mgr et – telle une troupe d’hyènes et de chacals – s’est abattue avec frénésie, en une formidable curée sur la proie qui lui était offerte »1399. La lettre épiscopale est également publiée in extenso dans l’Osservatore Romano 1400 qui ajoute un texte sans commentaire apportant ses félicitations « aux évêques français qui ont pris des mesures contre le Sillon »1401.

Après avoir réfuté les arguments présentés par les détracteurs du mouvement, l’abbé Rhuin rappelle que « tous les sillonnistes haut-savoisiens » qu’il connaît sont « des catholiques exemplaires, des modèles de foi, de piété et de dévouement dans leurs paroisses, pas le moins du monde arrogants et insubordonnées à l’égard de l’autorité.[…] Vous connaissez le proverbe : “Quand on veut tuer son chien ; on lui prête la rage…” »1402. Il rappelle également la venue, à Annecy, en août1403 et octobre de l’abbé Desgranges, sillonniste limousin1404, ancien proche de Sangnier1405, qui avait pris de la distance avec le mouvement depuis un certain temps1406. Il se demande si la condamnation n’est pas liée à cette venue1407, ce qui n’est guère plausible, puisque Mgr Campistron avait déjà exprimé son désaccord face à ce mouvement. Quoi qu’il en soit, l’abbé Rhuin, comme ses confrères, et sans doute les jeunes sillonnistes, se soumettent à la décision épiscopale1408. C’est le 25 août 1910 que Pie X adresse une lettre à Marc Sangnier pour lui signifier la condamnation du mouvement. C’est au cours d’une retraite ecclésiastique que l’annonce de la condamnation du mouvement par Rome arrive à l’évêque qui ne tarde pas à envoyer sa soumission à Rome et à publier la lettre dans les colonnes de la Revue 1409 le 9 septembre 1910. Le 3 septembre s’adressant à ses fidèles, Mgr Campistron se ravit d’avoir été « obéi par [ses] prêtres avec une complète unanimité et une touchante docilité »1410. En 1910, le journal sillonniste La Démocratie compte dix-neuf abonnements dans le diocèse, alors qu’il en compte le double en Savoie1411 et ce sur un total de cinq mille huit cent trente abonnements.

Sans doute les influences intégristes ne sont pas sans rapport avec cette condamnation. Dans le diocèse, sans doute celles-ci ont-elles pu jouer pour inciter le choix de Mgr Campistron. Dans ses souvenirs, l’abbé Clavel rappelle que l’évêque aurait été pressé « par des prêtres et des laïcs d’Action française »1412 de condamner le mouvement dans le diocèse. Concernant Mgr Campistron, nous savons qu’il dément de façon significative toute accointance avec les milieux monarchistes. En 1912, Le Matin laisse entendre que Mgr Campistron serait favorable aux idées monarchistes. Le quotidien relatant l’entrevue entre l’évêque et Merry del Val1413, « suggère que le secrétaire d’État de Pie X aurait donné à l’évêque d’Annecy des instructions pour que les catholiques “développent l’action religieuse sur le terrain constitutionnel” et ne se lient jamais aux partis monarchiques, voués à l’échec »1414. L’évêque « dans La Libre parole, puis L’Osservatore Romano » dément ces propos1415.

Même si l’évêque montre une certaine ouverture notamment par l’invitation de diverses personnalités lors des congrès1416, il n’en reste pas moins que l’Action française tend à faire des sympathisants parmi les diocésains.

Notes
1347.

Henri Baud dans son Histoire du diocèse d’Annecy (p. 246)parle de l’abbé Charles-Félix Mermaz, directeur de la Croix de la Haute-Savoie depuis 1899 qui aurait diffusé les idées de Sangnier. Sans doute y a-t-il confusion sur la personne. Il existe bien un Charles-Félix Mermaz, mais il est ordonné le 8 juillet 1906 et nommé vicaire à Marlioz, le 31 juillet. Il est donc impossible qu’il ait été directeur de la Croix en 1899. En fait, Baud a confondu Mermaz et Mossuz, qui lui est bien directeur de La Croix de la Haute-Savoie, d’août 1899 à janvier 1905. Cette confusion est reprise dans par Françoise Paoli dans l’Histoire du diocèse…, op. cit., p. 11.

1348.

Entretien avec le chanoine Berthoud, le 13 novembre 2006.

1349.

c. molette, L’ACJF...,op. cit., p. 448.

1350.

Sur le sujet voir j. caron, Le Sillon et la démocratie chrétienne 1894-1910, Paris, 1967.

1351.

ADHS, 1 J 2055, l. rhuin, Le Sillon. C e qu’il est. Ce qu’il veut. Par un curé de campagne, manuscrit, p. 14.

1352.

m. reberioux, La République radicale…, op. cit., p. 162.

1353.

Il n’est pas le seul propagandiste, mais il est le plus connu aujourd’hui. Une nouvelle fois, les lacunes des archives concernant l’épiscopat de Mgr Campistron posent problème.

1354.

ADHS, 1 J 2055, l. rhuin, Le Sillon…., op. cit., p. 14. C’est également l’idée diffusée par l’abbé Paravy, introducteur du Sillon dans le diocèse de Chambéry. Il rappelle que la « formation d’une élite » est « une œuvre d’éducation démocratique ». c. sorrel, « Les catholiques Savoyards et la question sociale au début du XXe siècle », Etudes Savoisiennes, n° 1, p. 149.

1355.

j. caron , Le Sillon…, op. cit., p. 138. Cette idée de petite conférence à présenter sera reprise par les mouvements de jeunesse dans le diocèse d’Annecy, au milieu des années Trente, notamment par le biais du concours d’éloquence, crée par le chanoine Clavel.

1356.

Ibid., p. 144-145.

1357.

Ibid.,p. 261.

1358.

c . sorrel, dir., Dictionnaire du monde religieux…, La Savoie, op. cit., p. 362. « Il entre en relation avec Marc Sangnier en 1904 et contribue à la diffusion des idées du Sillon dans le diocèse ». Il décède en 1949, aucune de ses notices nécrologiques ne fait mention de son passé silloniste. Le Sillon arrive dans le diocèse entre 1901 et 1905 puisque l’abbé Mossuz, aumônier de la jeunesse catholique est présent à ses premiers pas.

1359.

j . caron, Le Sillon…, op. cit., p. 296.

1360.

Sans doute Sangnier profite-t-il de sa venue à Chambéry où se tient un congrès Sillonniste pour venir jusqu’à Annecy.

1361.

a. monniot, « Le Sillon » devant l’Épiscopat. 52 consultations de Cardinaux, Archevêques et Évêques, op. cit., p. 78.

1362.

I bid., p. 79.

1363.

Le choix de ce jour est fait en relation avec le marché qui se tient de façon hebdomadaire dans la ville. Certains jeunes se rendant à Annecy à cette occasion, il est aisé de penser que le déjeuner attirera plus de monde ce jour qu’un autre.

1364.

La Croix de la Haute-Savoie, 14 janvier 1906.

1365.

Il était auparavant vicaire à Saint-Julien, sans doute a-t-il eu des contacts avec Paul Tapponnier, qui est alors vice-président de l’ACJF pour cet arrondissement. Il connaît l’expérience de la Jeunesse catholique, puisque le 3e congrès de l’UD se tient, à Saint-Julien, en 1903. Il sait sans doute que l’implantation du Sillon sera difficile.

1366.

c. sorrel, dir., Dictionnaire du monde religieux…, La Savoie, op. cit., p. 362.

1367.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 25, 21 juin 1907, p. 582.

1368.

Ibid., p. 583.

1369.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 25, 21 juin 1907, p. 583.

1370.

j. caron, Le Sillon…, op. cit., p. 641.

1371.

Ibid., p. 657.

1372.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 37, 13 septembre 1907, p. 872.

1373.

Ibid.,n° 27, 3 juillet 1908, p. 638.

1374.

c. sorrel, dir., Dictionnaire du monde religieux…, La Savoie, op. cit., p. 299.

1375.

Ibid.

1376.

Ibid., p. 22.

1377.

ADHS, 1 J 2055, brouillon de la lettre adressée par Rhuin à Sangnier, sans date.

1378.

Barré dans le texte.

1379.

ADHS, 1 J 2055, brouillon de la lettre adressée par Rhuin à Sangnier, sans date.

1380.

Il écrit « Curé depuis quelques mois d’une paroisse de montagne ». Il est nommé à Seytroux en novembre 1906.

1381.

Le livre est imprimé à Genève. Nous ne connaissons ni son tirage ni sa diffusion.

1382.

ADHS, 1 J 2055, brouillon de la lettre adressée par Rhuin à Sangnier, sans date.

1383.

Ibid.

1384.

Ibid.

1385.

ADHS, 1 J 2055, brouillon de la lettre adressée par Rhuin à Sangnier, sans date.

1386.

Ibid.

1387.

Ibid.

1388.

Le Sillon, par un curé de campagne, Genève, Imp. L. Gilbert, 1908, 142 pages.

1389.

Nommé à Chambéry, il condamne à nouveau le mouvement dans son nouveau diocèse en août 1908.

1390.

a. dansette, Histoire religieuse…, op. cit., p. 426.

1391.

n.-j. chaline, Les catholiques normands…, op. cit., p. 134.

1392.

Il répond le 25 octobre 1909, soit un mois avant la tenue du congrès des oeuvres.

1393.

j. caron , Le Sillon…, op. cit., p. 673-674. Albert Monniot lance son enquête auprès de 86 évêques et il obtient 52 réponses, mais il est nécessaire de rappeler que parmi ses 52 réponses certaines sont négatives, telles celles des évêques de Vivier, de Nîmes et de Carcassonne qui déclarent ne pas avoir de Sillon dans leurs diocèses, ou encore celui de Mende qui adresse en retour une simple carte de visite. Des évêques comme ceux de Clermont, de Poitiers ou de Nevers refusent de répondre. D’après Jeanne Caron, il faut ramener le nombre de consultations réelles à 40, soit à peine la moitié des évêchés français.

1394.

a. monniot, « Le Sillon » devant l’Épiscopat. 52 consultations de Cardinaux, Archevêques et Évêques, op. cit., p. 78.

1395.

j. caron , Le Sillon…, op. cit., p. 677.

1396.

a. monniot, « Le Sillon »…, op. cit., p. 80.

1397.

ADHS, 1 J 2055. Lettre de Rhuin à Sangnier, 8 décembre 1909.

1398.

ADHS, 1 J 2055. Lettre de Rhuin à Sangnier, 8 décembre 1909.

1399.

Ibid.

1400.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 1, 7 janvier 1910, p. 7.

1401.

j. caron, Le Sillon…, op. cit., p. 683.

1402.

ADHS, 1 J 2055. Lettre de Rhuin à Sangnier, 8 décembre 1909.

1403.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 30, 23 juillet 1909, p. 706. Il prononce le discours de cloture du congrès de la Ligue du Coin de terre et du foyer. Revue du Diocèse d’Annecy, n° 44, 29 octobre 1909, p. 1047, il vient pour évoquer les projets Doumergue.

1404.

j. bouquet, Clercs et laïcs…, op. cit., p. 54.

1405.

p. sorlin, « Un livre sur Marc Sangnier », Annales Histoire, Sciences Sociales, vol. 24, n° 2, 1969, p. 519.

1406.

m. reberioux, La République…, op. cit., p. 163.

1407.

ADHS, 1 J 2055, Lettre de l’abbé Rhuin à Sangnier, 8 décembre 1909. « Nous ne pourrions que répéter une fois de plus la parole de Fénelon : “Il est indigne d’un honnête homme de se servir des débris d’une amitié qui finit pour satisfaire une haine qui commence” ».

1408.

ADHS, 1 J 2055. Lettre de l’abbé Rhuin sans doute à la personne s’occupant des abonnements du Sillon. « En prêtre discipliné, soumis et fidèle, j’entends me conformer aux ordres de Mgr. En conséquence, vous voudrez bien ne plus m’envoyer à l’avenir aucune publication du Sillon ».En post-scriptum, il demande à son correspondant de garder cette « carte, à titre documentaire ».

1409.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 36, 9 septembre 1910, p. 844.

1410.

Ibid., p. 845.

1411.

j. caron, Le Sillon…, op. cit., p. 751. Les abonnements haut-Savoyards représentent 0,3% du total national.

1412.

ADA, 1 D 21. Boîte Mgr Clavel, n° 1. a.-d. clavel, Quelques jalons pour ma vie.

1413.

Mgr Campistron se rend à Rome en avril 1912 pour sa visite ad limina. Il est accompagné de Mgr Cusin. Revue du Diocèse d’Annecy, n° 14, 5 avril 1912, p. 211.

1414.

c. sorrel , Les catholiques…, op. cit., p. 238-239. The New York Times du 8 septembre 1912 reprend cette idée selon laquelle Mgr Campistron serait favorable aux monarchistes. Il titre son article : « Forbid Catholics to aid Orleanists » Interdiction aux catholiques d’aider les Orléanistes.

1415.

c. sorrel , Les catholiques…, op. cit., p. 239.

1416.

Il invite le colonel Keller.