I. Un nouveau départ ?

A. Ouverture sur les années Vingt

Dès 19191841, les activités du diocèse reprennent un cours qui tend à redevenir celui d’avant-guerre, même si des modifications importantes, notamment dans les mentalités, ont eu lieu. Il est nécessaire de panser les plaies, de construire ou de reconstruire. En 1922, Pie XI succède à Benoît XV sur le trône de Saint-Pierre. Ce nouveau pape donne toute son importance à l’action catholique, en phase de changement et dont la « méthode-devise » passe progressivement de « Piété, Étude, Action » à « Voir, Juger, Agir ». Pour le diocèse, c’est l’arrivé d’un nouvel évêque en 1921. Ce dernier porte son attention sur plusieurs problèmes dont les vocations, qu’il traite en priorité. Il faut combler les vides trop nombreux laissés par le conflit dans les rangs du clergé et parmi les séminaristes. Concomitant à ce problème, se trouve celui des séminaires et de leurs répartitions. Avant la Séparation, les Missionnaires de Saint-François-de-Sales tenaient les deux petits séminaires du diocèse à Mélan (Taninges) et Évian. À partir de 1904 et jusqu’en 1909-1910, ce sont des prêtres séculiers qui y assurent l’enseignement, tout comme à La Roche-sur-Foron et Thônes. Ces derniers constituent, après 1910, les seuls lieux de formations pour les futurs séminaristes. En septembre 1918, l’apostolat de la prière offre ses prières pour l’aboutissement des « bonnes et nombreuses vocations sacerdotales »1842. En 1919, afin que les associés de l’œuvre de Saint-André soient informés de la situation des vocations, une feuille est insérée dans la Revue du Diocèse d’Annecy. La Page de Saint-André est née. Devenue une revue indépendante en 1924, elle est mensuelle pendant dix années et, en février-mars 1935, à un moment où la plupart des bulletins de vocations religieuses sont trimestriels1843, elle utilise un rythme bimestriel. En 1919, il y a trente-neuf grands séminaristes et cent-vingt petits1844. Malgré les événements, il semble que le sacerdoce attire toujours des candidats. Le nombre de grands séminaristes ne doit pas tromper sur les vocations, ce chiffre inclut les élèves anciens combattants. Les renoncements semblent moins nombreux qu’à la veille de 1914, cela peut laisser penser que l’entrée au séminaire est choisie, et non plus imposée pour certains élèves.

Jean-Marie Mayeur rappelle que la « crise du sacerdoce » ne se fait sentir qu’après 1926 puisque, jusqu’à cette date, « le retard sur les ordinations, dû à la guerre, et les vocations tardives, masqu[ent] le phénomène »1845. Les effectifs du clergé diocésain, entre 1900 et 1925, montrent la très nette diminution du nombre de vicaires ; leur nombre passe de cent soixante- quinze à cinquante-neuf. Le choix est sans doute fait de laisser un vicaire là où il est réellement nécessaire, dans les paroisses importantes1846. La Séparation a sans doute un rôle à jouer dans cette diminution, puisque les vicariats ne sont plus payés par l’État, il est donc nécessaire que les fidèles se mobilisent pour assurer un salaire à leurs vicaires, comme aux curés. Sans doute la perte de l’assurance matérielle a pu faire reculer un certain nombre de candidats au sacerdoce. La période vicariale est sans doute diminuée, afin de pourvoir plus rapidement au remplacement des prêtres, dont beaucoup sont âgés. Entre 1900 et 1925, le nombre de prêtres passe de deux cent quatre-vingt dix-sept à deux cent quatre-vingt-quatorze. Une grande majorité des prêtres ordonnés avant 1914 est en charge d’une paroisse en 1925. Entre 1920 et 1925, ce sont trente-sept séminaristes qui sont ordonnés, certains sont presque trentenaires (abbé Terrier). Cela semble satisfaisant pour la situation immédiate, mais le problème du renouvellement du clergé se pose, dès lors que les prêtres âgés sont nombreux et que les ordinations ne suffisent plus à remplacer les postes vacants, la guerre ayant encore creusé les fossés et fauché les jeunes. Ce phénomène était déjà visible au lendemain de la Séparation, cependant la guerre l’a amplifié. Cent-soixante-trois décès sont enregistrés entre 1914 et 1924, pour seulement trente-cinq ordinations. Pour la décennie suivante, le nombre des ordinations augmente (cent cinq), celui des décès se stabilise avec cent cinquante-deux. Ce n’est qu’en 1933 que le taux d’ordination dépasse – de façon constante – celui de 19141847. Les vocations sont donc bien un enjeu important pour les années Vingt et celles qui suivent. Il en va de la vie même du diocèse et plus largement de l’Église.

Les années d’entre-deux-guerres sont celles où le laïcat participe à l’apostolat au côté du clergé. Dès juillet 1919, la Jeunesse catholique1848, dotée d’un nouveau président, reprend vigoureusement son activité. C’est Thônes qui est le théâtre de cette « première réunion […] après la terrible guerre »1849, au cours de laquelle près d’une centaine de militants ont « donné leur vie pour la France et pour Dieu »1850. Les années de l’entre-deux-guerres pourraient être considérées comme celles de l’explosion de l’ACJF dans le diocèse. Le rôle des femmes, toujours aussi important pour le clergé, devient encore plus présent au cours des années Vingt et Trente ; quelques groupes spécialisés s’intéressent à la jeune fille, puis à la jeune femme. Comme les jeunes gens, elles bénéficient de mouvements spécialement adaptés aux différentes périodes de la vie. Le clergé doit s’adapter à cette nouvelle forme d’apostolat, même si ce n’est pas toujours évident pour les prêtres les plus anciens. Il semble que les vicaires jouent un rôle déterminant dans l’implantation des groupes de jeunesses et dans la diffusion du nouvel apostolat. Dans sa première lettre pastorale, le nouvel évêque rappelle que la jeunesse catholique tient une place spéciale dans son cœur, et que d’avance il « encourage toutes les initiatives qui auront pour but d’étendre son action et surtout d’intensifier la vie surnaturelle de ses membres »1851. Il souligne également la nécessité des œuvres sociales. Tout au long de son épiscopat, il ne cesse de les encourager, il est vrai que celui-ci coïncide avec le pontificat du Pape de l’action catholique, Pie XI.

La Ligue des femmes françaises tient sa première réunion d’après-guerre à Sallanches à la fin mai 1919. Madame Warchex, accompagnée de la présidente sallancharde, madame Duclos, se réjouit de pouvoir se retrouver au milieu de ses ligueuses1852. Elle rappelle le rôle que la femme doit tenir dans la société française, et surtout celui de la famille pour l’avenir de la France. Il faut que les berceaux se remplissent après les vides causés par la guerre. La dénatalité est un problème préoccupant tout au long des années Vingt et Trente. En 1923, le chanoine Lavorel, directeur de La Croix de la Haute-Savoie publie – à deux mille exemplaires1853 – un opuscule intitulé La résurrection de la France par la multiplicité des berceaux. Il montre que « l’esprit de sacrifice semble éteint, [que] les foyers ne se peuplent plus, [que] les villages sont déserts, [que] les cris joyeux des enfants ne se font plus entendre », que la France est un « peuple qui se meurt, volontairement ; qui ne veut plus d’héritiers, plus de défenseurs en face de nations de proies qui guettent l’heure où elles pourront, sans coup férir, s’emparer de ce qui fut la France et sera leur conquête »1854. Cet ouvrage semble fait pour « réveiller le patriotisme des Français et des Françaises et apporter au chancre qui nous ronge le remède approprié à un si grand mal »1855. Comme le soulignent Gérard Cholvy et Yves-Marie Hilaire, « la guerre fait prendre conscience à un large public de la menace permanente qui pèse sur la France en raison de sa faible natalité, face à une Allemagne prolifique »1856. Cependant, cette question de la dénatalité sera l’une des causes proposée par le clergé pour expliquer la défaite et la prédominance allemande en 1940.

C’est en 1919 que l’abbé Clavel, tout juste rentré du front, apparaît pour la première fois comme contradicteur dans une conférence publique. Médaillé militaire et titulaire de la croix de guerre, ce « prêtre courageux, qui avait tenu tête aux Boches, a longuement et victorieusement répondu au député » socialiste de l’Isère Raffin-Dugens1857. Ce prêtre, dont nous aurons à reparler très longuement, a sans doute mûri son apostolat dans les tranchées. Il fait des conférences contradictoires, la pierre angulaire de son activité d’apostolat, dans le diocèse, n’ayant de cesse de penser à la formation de conférenciers. Dès 1919, il se voit confier la charge des œuvres de jeunesse par Mgr Campistron qui, avec le vicaire général Cusin, lui laisse « carte blanche » pour la restauration des œuvres1858. Un congrès diocésain des œuvres se tient en février 1920, ce qui prouve qu’elles ont peut-être été en sommeil, mais en aucun cas n’ont disparu du paysage diocésain. Pourquoi ont-elles résisté ? Est-ce par la ferveur et l’enthousiasme des responsables ? Quand un Tapponnier, président de l’ACJF, continue à écrire et à encourager son association depuis les tranchées, cela n’oblige-t-il pas les membres à répondre à l’appel ? Est-ce par l’impulsion donnée par les clercs et les laïcs à la veille de la guerre ?

En février 1921, les intentions de l’apostolat de la prière sont destinées au « succès des associations professionnelles des travailleurs catholiques »1859. Dans le diocèse1860, ces associations débutent dès 19191861 sous la forme de « syndicats de travailleurs chrétiens », dont le siège est à la Maison du Peuple, rue Jean-Jacques Rousseau à Annecy1862. Ils groupent, dans des organisations distinctes, des travailleurs des deux sexes, qui sont affiliés à la Confédération française des travailleurs chrétiens. L’autorité diocésaine encourage « vivement les travailleurs catholiques à promouvoir et constituer partout, à la campagne et à la ville, pour se conformer aux vœux des Souverains Pontifes et aux nécessités du temps présent, des organisations syndicales de cette sorte, qui sont de nature à sauvegarder leurs légitimes intérêts professionnels et la paix sociale »1863. Il semble que la situation ait évolué avec le temps, puisque le chanoine Clavel rappelle que « l’action sociale entreprise dès 1919, d’abord à Annecy, puis en d’autres centres, était rendue extrêmement délicate et difficile par suite des préventions courantes, soit dans le clergé, soit parmi les catholiques notoires »1864. Cependant, il souligne que grâce aux cercles d’études syndicaux tenus régulièrement à la Maison du Peuple, « l’opinion populaire fut peu à peu orientée vers la conception d’une organisation légitime et chrétienne face à la CGT »1865. Les 4 et 5 mai 1923, le quatrième congrès des syndicats du Sud-Est1866 se tient à Annecy. Il semble bien que le diocèse bénéficie d’un climat favorable à l’implantation des syndicats chrétiens. Plusieurs œuvres peuvent être le point de départ du recrutement annécien : les patronages, notamment celui de Notre-Dame. Il y a également la société de gymnastique L’Espérance, la Maison du Peuple et son restaurant, les usines ou encore la colonie italienne.

Cette action sociale est soutenue sur le plan syndical, outre par les cercles d’études et les conférences nombreuses dans les centres industriels, par Le Réveil Social Savoyard 1867 , journal fondé par l’abbé Clavel. Prenant naissance en 1919, son but premier est de « faire connaître au public la doctrine sociale de l’Église et d’épauler les organisations syndicales »1868. Son premier résultat est d’empêcher la renaissance de L’Indicateur de la Savoie, qui pour l’abbé Clavel était « un organe virulent local d’Action française avant la guerre »1869. Le capital de départ du journal est de vingt-cinq mille francs1870, montant obtenu par souscriptions. Toutefois, il connaît des problèmes, notamment financiers, pour « durer »1871. C’est la mise en place d’un « comité de soutien qui assure la stabilisation financière du journal »1872. Pendant plusieurs années, sous différentes signatures anonymes, l’abbé Clavel en est le seul rédacteur. Au fur et à mesure que ses activités dans les œuvres grandissent, il cherche à se dégager de la direction et de la rédaction du journal. Tout en restant collaborateur, il doit trouver un remplaçant pour la direction. Cette personne doit garder l’esprit du journal, son indépendance rédactionnelle et surtout conserver son orientation sociale. C’est son ami, l’abbé Desgranges, qui lui propose « spontanément un de ses jeunes disciples de Limoges, M. Joseph Truffy1873, qui avait besoin, pour sa santé de changer de climat »1874. C’est donc cet homme qui prend la tête de l’organe, après que la situation financière eut été assurée par « un comité de catholiques ». L’œuvre dure quelques années encore et, en 1929, le journal fusionne avec L’Union Républicaine de la Haute-Savoie 1875, pour devenir L’Union républicaine et sociale 1876 . Truffy en reste le directeur, orientant le journal dans l’esprit du Réveil Social, mais en juin 1932, l’organe disparaît.

Les élections de 1919, et la politique du Bloc National, laissaient penser que les luttes cléricaux-anticléricaux étaient d’un autre temps. L’élection du Cartel des gauches en 1924 montre que la question religieuse est encore vive. Pour se défendre des attaques dont il pourrait être l’objet, le clergé du diocèse crée, avec l’approbation de l’évêque une « Union sacerdotale de défense du diocèse d’Annecy », déclarée en préfecture le 29 juin 19261877. Son but est de « protéger l’honneur du clergé contre toutes les attaques de presse, les diffamations, voies de fait, injures à l’adresse du clergé ou de ses membres »1878. Elle pourra également « défendre celui ou ceux de ses membres qui seraient l’objet de poursuites judiciaires à l’occasion de l’exercice de leur ministère »,1879 et elle pourra elle-même « intenter toutes actions judiciaires dans ce but ou y intervenir, à ses propres frais, lorsqu’elle le jugera à propos, à l’occasion d’une calomnie ou d’une attaque dont serait victime un prêtre »1880. Tout prêtre exerçant ou résidant dans le diocèse peut devenir membre de cette association à condition d’être accepté par le Conseil d’Administration, et de s’acquitter de la cotisation fixée provisoirement à cinq francs1881. Le comité, dont l’effectif varie entre cinq et sept membres, est élu pour trois ans1882. Pour qu’une délibération puisse être prise, il est nécessaire que la moitié des membres soient présents1883. Les membres fondateurs sont membres de l’administration diocésaine, directeurs au grand séminaire ou rédacteurs à La Croix de la Haute-Savoie 1884 . En 1932, l’association compte quatre-vingt-huit membres. Elle est intervenue pour défendre l’abbé Bergier, souvent en proie avec le maire communiste du lieu où il est desservant. L’association est dissoute lors de l’assemblée générale du 6 septembre 19321885. Elle est devenue inutile avec la création du syndicat ecclésiastique. Tout au long des années Vingt, les catholiques ont peur du « radicalisme identifié au laïcisme malfaisant »1886, leur ennemi obsessionnel, bien plus que le communisme ou le socialisme. Calotins et rouges s’opposent « à travers deux réseaux parallèles de sociabilité : fanfares, sociétés de gymnastique, équipes de football »1887 . Cette opposition est particulièrement visible dans le Chablais.

Les relations avec le Vatican semblent reprendre au début des années 1920, non sans quelques difficultés opposées par les radicaux et les socialistes. En 1921, Briand envoie un ambassadeur au Vatican, en même temps que Millerand, président de la République, reçoit à Paris Mgr Ceretti  « comme nonce et doyen du corps diplomatique »1888. La question des associations cultuelles pouvait être à nouveau évoquée et peut-être même réglée. Benoît XV ne pouvait pas les accepter comme telles puisque cela aurait désavoué son prédécesseur. Sa mort prématurée et l’arrivée de Pie XI permettent de résoudre la question. En 1924, Pie XI autorise la constitution des associations diocésaines1889 « qui permettent à la vie paroissiale de retrouver une assise légale »1890. Cette association permet « toute la gestion des biens ecclésiastiques et [la] capacité de recevoir des fondations et legs »1891. Dans le diocèse, l’assemblée constitutive de l’association diocésaine a lieu le 15 mai 19261892, en même temps que l’élection du comité. Présidée de droit par l’évêque, l’association a son siège social à l’évêché ; le secrétaire est le chanoine Fuzier, chancelier ; le trésorier est le chanoine Péguet. Le chanoine Rebord et le notaire Volland en sont membres. L’association est déclarée en préfecture le 5 juin 19261893, et son but est de « subvenir aux frais et à l’entretien du culte catholique ». Elle « pourra alors légalement acquérir, posséder et administrer tous biens meubles et immeubles destinés à subvenir aux frais et à l’entretien du culte »1894.

Le début des années Vingt marque donc la reprise d’une activité qui ne cesse de croître. Ce temps de la reconstruction est également celui d’un nouveau départ pour la vie diocésaine, ce renouveau n’est pas sans rapport avec l’arrivée d’un nouvel évêque, et certains changements au niveau de l’administration diocésaine.

Notes
1841.

C’est en 1919 qu’est créée l’Assemblée des Cardinaux et Archevêques français (ACA).

1842.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 39, 27 septembre 1918, p. 386.

1843.

La Page de Saint-André, février-mars 1935, p. 44.

1844.

Ibid., novembre-décembre 1935.

1845.

j.-m. mayeur, « La vie religieuse pendant la Première Guerre », in j. delumeau, dir., Histoire vécue du peuple chrétien…, op. cit., t. 2, p. 191.

1846.

 ADA. 1 D 21. Boîte Mgr du Bois de La Villerabel, n° 4. Lettre adressée à Mgr du Bois de La Villerabel, le 21 décembre 1927. Le curé de Chamonix, le chanoine Rhuin, écrit à son évêque que ses « paroissiens lui sont très reconnaissants d’avoir laissé à Chamonix ses deux vicaires ».

1847.

En 1914, il y a eu 15 ordinations et, en 1933, elles sont 16.

1848.

Nous développerons l’histoire de la Jeunesse catholique ultérieurement. Cf. infra, p. 226-237 et 263-278.

1849.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 30, 25 juillet 1919, p. 295.

1850.

Ibid.

1851.

Ibid., n° 3, 20 janvier 1922, p. 32.

1852.

Ibid., n° 22, 30 mai 1919, p. 212.

1853.

ADHS, 2 T 4. Le livre comporte 43 pages.

1854.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 33, 17 août 1923, p. 448-449.

1855.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 33, 17 août 1923, p. 449.

1856.

g. cholvy, y.-m. hilaire , Histoire religieuse…, op. cit., t. 2, p. 258.

1857.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 17, 25 avril 1919, p. 160.

1858.

ADA. 1 D 21. Boîte Mgr Clavel, n° 1. a.-d. clavel, Quelques jalons pour ma vie.

1859.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 8, 25 février 1921, p. 80.

1860.

Ibid., n° 12, 25 mars 1921, p. 130.

1861.

ADA, 1 D 21. Boîte Mgr Clavel, n° 1. a.-d. clavel, Quelques jalons pour ma vie.

1862.

Ibid.

1863.

Ibid.

1864.

 Ibid.

1865.

Ibid. Il ajoute également que certains ouvriers déçus par la CGT se tournent alors vers la CFTC.

1866.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 19, 11 mai 1923, p. 268.

1867.

En 1925, Le Progrès de la Haute-Savoie, journal républicain, écrit à propos du Réveil Social Savoyard : « Pourquoi pas la trompette de Jéricho ? cela mord comme le loup, pique comme le porc-épic, siffle comme la vipère, bave comme l’escargot et pue comme le renard. Cela hurle et jappe après la république démocratique et sociale, après la Franc-Maçonnerie ». Le Progrès de la Haute-Savoie, 8 août 1925. Il est vrai que cette citation intervient à un moment où les relents d’opposition cléricaux / anticléricaux sont vifs. Cependant, il n’en reste pas moins vrai que les deux journaux s’opposent fréquemment par écrits interposés, un peu comme le faisait La Croix de la Haute-Savoie et L’Indicateur de la Savoie, avant la guerre.

1868.

ADA, 1 D 21. Boîte Mgr Clavel, n° 1. a.-d. clavel, Quelques jalons pour ma vie.

1869.

 Ibid. Ces propos sont sans doute exagérés. Soulignons également que le directeur du journal, Jean Niérat, meurt juste avant la guerre, quelques mois avant la disparition du journal.

1870.

Ce qui équivaut à 29 552,75 euros (2006).

1871.

 ADA, 1 D 21. Boîte Mgr Clavel, n° 1. a.-d. clavel Quelques jalons pour ma vie. Lors d’une réunion, l’abbé Trésal, de Paris, propose d’implanter le journal dans la capitale pour qu’il concurrence Le Savoyard de Paris.

1872.

 Ibid. Le chanoine Clavel rappelle que c’est le don de 1 000 francs fait par Folliet qui empêche la non parution  d’un numéro.

1873.

c. sorrel, dir., Dictionnaire du monde religieux…, La Savoie, op. cit., p. 396-397. Joseph Truffy connaît déjà la région puisqu’il est venu en 1919, sur la demande de Théophile Paravy – un ami de l’abbé Desgranges –  prendre la direction du journal La Savoie, organe fondé par Joseph Delachenal dans la perspective des législatives de l’automne 1919. Il collabore à différents titres régionaux et nationaux et en 1922, Marius Gonin l’appelle à Lyon comme secrétaire de rédaction de L’Express de Lyon, puis secrétaire général du Nouveau journal. Soulignons que le chanoine Clavel rappelle l’aide apportée par un militant national, Maurice Guérin. Ce dernier est le beau-frère de Joseph Truffy.

1874.

ADA, 1 D 21. Boîte Mgr Clavel, n° 1. a.-d. clavel, Quelques jalons pour ma vie.

1875.

ADHS, 2 T 4. En 1919, ce journal considéré comme réactionnaire, offre un tirage de mille exemplaires. Au même moment, la Revue du Diocèse d’Annecy a un tirage de mille huit cents exemplaires, et La Croix de la Haute-Savoie sept cents. Ces tirages se rapprochent de ceux des républicains : L’Écho du Léman a mille exemplaires et L’Echo des Alpes, sept cents. Les journaux neutres ont un nombre d’exemplaires nettement plus élevé, comme L’Industriel savoisien (sept mille cinq cents exemplaires) ou Le Messager agricole (seize mille deux cents).

1876.

Le chanoine Clavel écrit que c’est « sous des pressions politiques réactionnaires (ecclésiastiques et laïques) et pour des besoins financiers que le Réveil Savoyardse laisse absorber par un autre hebdomadaire ».

1877.

ADHS, 4 M 43. Déclaration n° 161.

1878.

ADHS, 4 M 58. Statuts de l’Union sacerdotale de défense du diocèse d’Annecy. Article 2.

1879.

ADHS, 4 M 58. Statuts de l’Union sacerdotale de défense du diocèse d’Annecy. Article 2.

1880.

Ibid.

1881.

Ibid. Article 6.

1882.

Ibid. Article 9.

1883.

Ibid. Article 11.

1884.

Morand, Pernoud, Bunaz, Rebord, Lavorel, Chaumontet, Cuttaz, Mogenet, Mugnier, Jacquet (Hermann, économe au GS), Terrier, Benoît (Eugène), Périllat, Fuzier, Rognard, Corbet, Chiariglione.

1885.

ADHS, 4 M 58.

1886.

c. sorrel, « La Savoie et la première guerre mondiale », in a. palluel-guillard , c. sorrel, g. ratti et alii, La Savoie de la Révolution à nos jours, XIX e -XX e , op. cit., p. 375.

1887.

Ibid.

1888.

a. latreille, r. remond , Histoire du catholicisme français…, op. cit., p. 565.

1889.

Le terme de « cultuelle » est abandonné ; on lui préfère « diocésaine ».

1890.

c. sorrel, « La Savoie et la première guerre mondiale », in a. palluel-guillard , c. sorrel, g. ratti et alii, La Savoie de la Révolution à nos jours, XIX e -XX e …, op. cit., p. 379.

1891.

a. latreille, r. remond , Histoire du catholicisme français…, op. cit., p. 566.

1892.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 21, 21 mai 1926, p. 242.

1893.

ADHS, 4 M 42. Récépissé du 7 juin 1926. La déclaration est insérée au Journal Officiel le 16 juin 1926.

1894.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 21, 21 mai 1926, p. 242. « La capacité est en effet strictement limitée par ce but, toutes œuvres de bienfaisance (hospices, secours aux pauvres, etc.) et d’enseignement (écoles, patronages, maisons d’oeuvres, etc.) lui étant interdites. Par une disposition spéciale de la Loi des finances (art. 12) les Sociétés civiles et les propriétaires de biens ecclésiastiques (églises, presbytères, maisons de retraite pour prêtres âgés, séminaires, maîtrises) auront, – d’ici le 31 décembre prochain – la faculté de transmettre – sans frais pour le Trésor – la propriété des biens de ce genre qu’ils pourraient posséder ».