B. Des changements à la tête du diocèse

a. Mgr du Bois de La Villerabel

Mgr Campistron meurt le 22 août 1921. Quelques semaines plus tard, Florent du Bois de La Villerabel est nommé pour lui succéder. Ce dernier, secrétaire et vicaire général de son cousin Mgr André du Bois de La Villerabel, évêque d’Amiens, avait été élu évêque titulaire d’Énos et auxiliaire avec future succession de Mgr Nègre1895, archevêque de Tours. Alors que l’archevêque n’avait rien demandé, de La Villerabel aurait été nommé à ce poste par l’influence du pamphlétaire intégriste Gaudeau, afin de prévenir la nomination d’un successeur « moderniste »1896. Il est sacré par son cousin, le 20 juin, en la cathédrale d’Amiens. La vacance du siège d’Annecy permet alors de régler un différend opposant les deux hommes ; l’auxiliaire y est nommé le 21 novembre 1921. À l’évidence, sa personnalité rompt avec celle de son prédécesseur. Il est vrai que Mgr Campistron était arrivé dans des conditions bien différentes, et qu’il avait rapidement dû faire face à de nombreuses difficultés, mais il semble que son action était moins dynamique que celle de Mgr du Bois de La Villerabel. Il est patent que ce nouvel évêque donne un souffle nouveau au diocèse.

Florent-Michel-Marie du Bois de La Villerabel, dernier des trois enfants1897 d’une famille légitimiste, naît à Saint-Brieuc, le 29 septembre 18771898. Il a la douleur de perdre rapidement sa mère, Adèle de Kersauzon de Pennendreff, femme d’une rare piété1899 ; quelques années plus tard, il perd son père1900, le vicomte Arthur du Bois de La Villerabel, qui égalait son épouse « en foi, en esprit chrétien et en dévouement à la sainte Église »1901. Il fait ses études au lycée Saint-Charles, dans sa ville natale. Il entre ensuite au grand séminaire1902, avant de partir à Rome où il passe six années et y acquiert le grade de docteur en théologie, à l’université pontificale grégorienne. Il est ordonné prêtre à Saint-Jean de Latran, le 9 juin 1900. L’année suivante, il est fait chapelain de Notre-Dame de l’Espérance de Saint-Brieuc. En août 1903, il devient professeur de philosophie puis de rhétorique au grand séminaire1903 de la ville. En 1910, en même temps que son ami l’abbé Harscoüet, il est fait chanoine honoraire. Mobilisé pendant la guerre, il est réformé et part à Amiens, en août 1915. Son cousin André du Bois de La Villerabel, élevé à l’épiscopat, l’appelle comme secrétaire particulier et vicaire général1904. C’est là qu’il connaît les horreurs et les difficultés de la guerre, et c’est sans doute dans cette ville qu’il apprend le décès de son frère Arthur1905, une « belle figure d’officier et de chrétien »1906. En reconnaissance des services qu’il a rendu aux Belges réfugiés à Amiens, il est fait chevalier de la Couronne de Belgique le 16 août 19201907.

C’est un jeune évêque bénéficiaire du Saint-Pallium1908 « dont l’honneur rejaillit sur le diocèse tout entier »1909, qui est transféré sur le siège d’Annecy le 21 novembre 1921. Ses armoiries et sa devise1910 épiscopales sont celles de sa famille. Sacré évêque par son cousin ; Mgr de Llobet1911, évêque de Gap et Mgr Durand, évêque d’Oran étant les deux prélats assistants, il fait son entrée solenelle dans sa cité épiscopale le 18 janvier 1922. À cette occasion, il adresse, le 10 janvier, une lettre à Paul Tapponnier pour l’inviter, ainsi que ses deux confrères Crolard et Bartholoni, à participer à la cérémonie. Il serait heureux que ces députés puissent y assister « inaugurant ainsi des relations qui [lui] sont chères et dont [il se] réjouit à l’avance »1912. Le 22 janvier, accompagné de son ami et vicaire général Harscoüet, il se rend auprès des jeunes conférenciers du 3 CA (Cercle de la Conférence Catholique d’Annecy), qui organise, ce jour-là, sa deuxième rencontre. Il se « fait présenter tous les membres un à un [et a] pour chacun un mot aimable »1913.

En avril, il est fait président d’honneur de l’association des Chevaliers Pontificaux fondée en 18901914. 1922, l’année même de son arrivée, voit le tricentenaire de la mort de saint François de Sales. C’est sous sa protection qu’il place le diocèse, et plusieurs fois il rend hommage à l’évêque. En mai 1922, il bénit la première pierre de la basilique de la Visitation1915 construite grâce à la générosité des fidèles, il sera présent à la consécration en 1949. En 1924, il assiste à l’inauguration de la statue de saint François de Sales dont le projet est lancé au moment de la translation des reliques de 1911. C’est l’effigie de l’apôtre du Chablais qu’il choisit pour mettre au centre de la médaille de la reconnaissance diocésaine, qu’il créée en 19261916.

Cet évêque « toujours très affable, courtois, accueillant, attentif à tous et à chacun… d’un abord très facile… homme de cœur…. »1917, âgé d’à peine quarante-cinq ans montre un dynamisme certain. Dès son arrivée, il semble conquérir « d’emblée, le cœur de ses diocésains [et] de ses prêtres »1918. Ce témoignage rejoint celui du cardinal Duval, alors élève au grand séminaire, pour qui, Mgr du Bois de La Villerabel « enthousiasme » les fidèles par « son zèle ardent et sa parole vivante »1919. Lors de son entrée en janvier 1922, la foule « est charmée par sa bonté »1920. Il sait faire confiance, même s’il ne partage pas toujours l’avis de ses subalternes1921. Il sait leur laisser une certaine liberté tout en leur rappelant parfois qu’il est le chef du diocèse, et que c’est lui qui commande ; son abondante correspondance avec le chanoine Clavel le montre très nettement. Il essaie autant que possible de défendre ses prêtres lorsqu’ils sont attaqués, soit par des municipalités peu ferventes, tel est le cas à Sciez, soit lorsqu’ils ont un différend avec des paroissiens. Selon son ami de toujours, Mgr Harscoüet, « le doux évêque […] est capable d’arrêter net les menaces les plus déterminées de nos sectaires »1922. Il le prouve en 1924, lorsqu’il défend les Clarisses d’Évian contre la politique du cartel des Gauches. Il crée des paroisses, réorganise le diocèse, convoque deux synodes1923, encourage les initiatives. En 1932, il permet aux carmélites de s’installer dans le couvent du Reposoir laissé vacant par le départ des Chartreux, au début du siècle. Peu après son arrivée, il ouvre un petit séminaire, redonne leur maison aux grands séminaristes. Toutefois, il serait inexact de penser que son épiscopat se passe sans heurts, il lui arrive parfois de raidir ses positions vis-à-vis de certaines options, comme la spécialisation des mouvements, ou encore par rapport à la Démocratie Chrétienne. Issu d’une famille légitimiste, il est sans doute lecteur de l’Action française dont il déplore la condamnation en 1926, mais son « profond »1924 et « parfait attachement au Saint-Siège »1925, ainsi que son obéissance, l’obligent à accepter la décision et à en faire part à ses diocésains.

Avant même qu’il n’entre solennellement dans sa ville épiscopale, il répond à toutes les marques de sympathie qui lui sont adressées par ses diocésains et par les différentes œuvres. Le 8 décembre 1921, répondant aux vœux de l’abbé Clavel, il lui déclare qu’il compte « absolument » sur les jeunes des mouvements autant qu’ils pourront toujours compter sur lui1926. Après avoir énuméré les quelques œuvres dont s’occupe l’abbé, il écrit que « rien que cette énumération d’œuvres fait battre [s]on cœur d’une grande joie et d’une sainte fierté ! Elle manifeste en effet tant de vitalité catholique ! Quelles espérances elles [lui] font concevoir pour le bien – de la chère Savoie ! »1927 À la lecture de la Revue du Diocèse d’Annecy ou de sa correspondance1928, son dynamisme, son zèle, son enthousiasme pour faire avancer le diocèse, sont largement perceptibles. Rapidement, il prend des initiatives destinées à dynamiser les activités du diocèse, n’hésitant pas à enchaîner les présidences de congrès, de réunions, de semaines religieuses…. En 1926, le chanoine Vicquéry lui déclare : « Merci […] pour la vitalité catholique que vous suscitez si heureusement »1929. L’année suivante, l’abbé Gavard, supérieur du grand séminaire pendant la guerre, parle déjà d’une « œuvre bienfaisante »1930. D’autres témoignages corroborent ces propos, tel celui reçu du séminaire de Valence, où l’auteur se réjouit de voir « combien [Sa] Grandeur était aimée de la famille sacerdotale et quelle vie [elle avait] donné [au] diocèse »1931. Pour Mgr Piccard, l’évêque a été « l’apôtre providentiel, le sauveur du moment », car « il y avait beaucoup à faire, beaucoup d’œuvres à créer, beaucoup de choses en décadence à ressusciter ! »1932. L’abbé Replumaz, archiprêtre de Marcellaz, se réjouit de « l’habile direction de l’évêque pour le bien du diocèse »1933. Même si les propos qui suivent sont sans doute exagérés, ils montrent que l’évêque a su s’imposer auprès de ses prêtres, à qui il sait être attentif et attentionné, puisqu’en 1926 Mgr Harscoüet déclare : « Hier […] un de vos prêtres me déclarait qu’il y a au moins un péché qu’on ne commet plus en Haute-Savoie : c’est celui qui consiste à dire du mal de son évêque… »1934. Dès 1927, il semble que l’évêque soit malade, mais sans doute s’agit-il d’une fatigue due à son trop grand dévouement pour ses diocésains1935. Tous les ans, en août, il part se reposer en Mayenne, dans le château de l’Aulne-Montgenard, à Martigné, chez sa sœur, la comtesse de Crozé de Clesmes.

Il marque immanquablement le diocèse de son empreinte, qu’il s’agisse des vocations, de l’enseignement libre ou des œuvres catholiques, tant encouragées par Pie XI, dont le pontificat coïncide presque avec son épiscopat. Il jette des bases, sur lesquelles le diocèse, pendant de nombreuses décennies, poursuivra son ascension. En 1927, le chanoine Rhuin, curé-archiprêtre de Chamonix, s’adresse en ces termes à son supérieur : « Quelle reconnaissance ne vous doit-il [le diocèse] pas pour cette magnifique floraison d’œuvres dont vous l’avez doté, auxquelles votre nom va demeurer attaché »1936. Son épiscopat qui bouillonne d’initiatives est vraiment vivant1937 et pourrait se découper en deux périodes : la première allant jusqu’au début des années Trente, serait une sorte de restructuration et de prise en main du diocèse, même si les mouvements de jeunesse se reforment, et même si d’autres de défense religieuse s’affirment. Il s’agit alors de reconstruire après la guerre, de s’adapter aux nouvelles exigences, de lutter contre les nouvelles mesures anticléricales. Serait-ce un retour à la tourmente de 1905 ?… La seconde partie serait plus tournée vers l’action catholique et politique, tout en étant également celle de la construction d’églises. C’est le temps des ligues, les catholiques ont-ils le droit d’y participer ? C’est également celui de la spécialisation des mouvements d’action catholique qui s’adaptent à la situation du pays pour refaire chrétiens leurs frères, c’est le début de Sept et de la démocratie chrétienne. Son épiscopat se termine à la veille de la défaite de juin 1940 ; il est promu archevêque d’Aix-en-Provence, le 11 mai 19401938.

Il s’adapte rapidement à cette seconde « Bretagne », même si les distances l’empêchent de retourner souvent dans son cher pays. Il arrive à Annecy avec son ami de toujours, Raoul Harscoüet.

Notes
1895.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 24, 11 juin 1920, p. 253.

1896.

À la date du 13 octobre 1920, le cardinal Baudrillart écrit dans ses carnets : « Mgr Melisson nous dit que c’est le père Gaudeau qui fit nommer à Tours le jeune Florent de La Villerabel, persuadant Mgr Nègre qu’après lui on pouvait bien livrer le siège de Tours à un moderniste ». a. baudrillart, Les carnets du cardinal Baudrillart, 1 er  janvier 1919-31 décembre 1921, texte présenté, établi et annoté par Paul Christophe, Paris, Éd. du Cerf, 2000, 1048 p., p. 918.

1897.

Arthur Jean Victor Marie, l’aîné, naît le 27 mai 1872 et meurt le 10 avril 1916. Il est l’époux de la fille du général de Montenon. La Croix de la Haute-Savoie, 11 décembre 1921. Sa sœur Adélaïde Louise Marie Victorine, née le 21 juillet 1876, épouse le comte Pierre de Crozé de Clesmes en 1898. Elle décède en 1964.

1898.

C’est pour cette raison que son second prénom est Michel.

1899.

La Croix de la Haute-Savoie, 27 novembre 1921.

1900.

La Voix de Notre-Dame de Chartres, n° 24, 7 août 1926, p. 340.

1901.

La Croix de la Haute-Savoie, 27 novembre 1921.

1902.

C’est ici que Florent de La Villerabel fait la connaissance de Mgr Saint-Clair venu plusieurs fois prêcher des retraites. Revue du Diocèse d’Annecy, n° 16, 6 avril 1936, p. 275.

1903.

La Croix de la Haute-Savoie, 27 novembre 1921.

1904.

La Croix de la Haute-Savoie, 27 novembre 1921.

1905.

La Croix de la Haute-Savoie du 11 décembre 1921 lui consacre une importante biographie.

1906.

ADA. 1 D 21. Boîte Mgr du Bois de La Villerabel, n° 1. Lettre adressée à Mgr du Bois de La Villerabel, sans date.

Le vicomte Arthur Jean Victor Marie du Bois de La Villerabel est né le 27 mai 1872, à Saint-Brieuc. Capitaine observateur du 12e Régiment de Hussards, détaché au 2e groupe d’aviation ; il meurt des suites de ses blessures à Lunéville le 10 avril 1916. Renseignements d’après sa fiche consultée sur le site http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (site consulté le 15 février 2007).

1907.

La Croix de la Haute-Savoie, 27 novembre 1921.

1908.

Cette distinction est d’ordinaire réservée aux métropolitains. Il demande que le Saint-Pallium puisse être accordé au diocèse, mais le Vatican refuse sa demande par lettre du 13 avril 1923. ADA. Boîte relations avec le Vatican.

1909.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 49, 9 décembre 1921, p. 546.

1910.

Ses armes sont d’argent à trois sapins de sinople, posés deux et un.

  Sa devise est Toujours vert, Bois jagu. Exergue : Usque ad Aras

1911.

 Il était au Séminaire français avec Mgr de La Villerabel. Ils seront aussi les prélats assistants lors du sacre de  Mgr Rémond.

1912.

ADHS, 52 J 78. Lettre de du Bois de La Villerabel à Tapponnier, 10 janvier 1922. Il semble qu’un premier courrier lui ait été adressé puisque l’évêque se permet de lui adresser une nouvelle invitation. Soulignons que les relations entre l’évêque et Tapponnier restent toujours excellentes, ce dernier participant à son entrée dans Aix-en-Provence et lui rendant visite dans sa nouvelle métropole.

1913.

Jeunesse catholique, n° 27, février 1922. Le 3 CA est une organisation créée par le chanoine Clavel. Elle est en quelque sorte une ébauche de la centrale catholique de conférences qu’il constituera à Paris aux lendemains de la Seconde Guerre.

1914.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 17, 28 avril 1922, p. 224. Le président de l’Association est le duc de Rarécourt. Le vice-président est le Comte de Montenon, qui réside en Mayenne. Il s’agit très probablement soit du beau-père soit du beau-frère d’Arthur de La Villerabel.

1915.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 19, 2 mai 1922, p. 251.

1916.

Ibid., n° 8, 19 février 1926, p. 87.

1917.

ADA. 1 D 21. Boîte Mgr du Bois de La Villerabel (Baud). Lettre de l’abbé Descombes, 1985.

1918.

Ibid.

1919.

c. sorrel, notice à paraître dans f. le moigne, d.-m. dauzot, Dictionnaire des évêques de France au 20 e siècle (à paraître, Éd. du Cerf).

1920.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 4, 27 janvier 1922, p. 47.

1921.

Citons le cas de Mgr Dubillard à Chambéry. Christian Sorrel rappelle que l’archevêque se « révèle incapable de dépasser les blocages politico-religieux et brise les initiatives de Théophile Paravy directeur des Œuvres », in Les catholiques…, op. cit., p. 393.

1922.

La Voix de Notre-Dame de Chartres, n° 24, 7 août 1926, p. 341.

1923.

Mgr Campistron sans doute à cause des événements n’a pas convoqué de synodes diocésains.

1924.

ADA. Boîte relations avec le Vatican. Lettre n° B=29469 du Cardinal Gasparri à Mgr du Bois de La Villerabel, 22 décembre 1921.

1925.

Ibid. Lettre du Nonce Apostolique à du Bois de La Villerabel, 6 février 1925.

1926.

ADA. 1 D 21. Boîte Mgr Clavel, n° 1. Lettre de Mgr du Bois de La Villerabel à l’abbé Clavel, 8 décembre 1921.

1927.

Ibid.

1928.

Malheureusement, la correspondance conservée aux Archives diocésaines s’arrête en 1929, il manque donc dix années de son épiscopat. Nous n’avons pas trouvé de correspondance réellement privée, entre l’évêque et Mgr Harscoüet, son ami. Les archives diocésaines de Chartres ne comportent pas non plus de correspondance entre les deux hommes.

1929.

ADA. 1 D 21. Boîte Mgr du Bois de La Villerabel , n° 3. Lettre du chanoine Vicquéry à Mgr du Bois de La Villerabel, 19 mars 1926.

1930.

Ibid., boîte n° 4. Lettre de l’abbé Gavard, 6 août 1927.

1931.

Ibid., boîte n° 1. Lettre du 6 septembre 1928.

1932.

ADA. 1 D 21. Boîte Mgr du Bois de La Villerabel, n° 1. Lettre de Mgr Piccard à du Bois de La Villerabel, sans date, mais il s’agit sans doute d’une lettre de 1928. Il évoque le souvenir de l’arrivée de Mgr il y a bientôt sept années.

1933.

ADA. 1 D 21. Boîte Mgr du Bois de La Villerabel, n° 4. Lettre de l’abbé Replumaz à du Bois de La Villerabel, 1927.

1934.

La Voix de Notre-Dame de Chartres, n° 24, 7 août 1926, p. 341.

1935.

ADA. 1 D 21. Boîte Mgr du Bois de La Villerabel, n° 4. Le 20 juin 1927, s’adressant à Mgr de la Villerabel, une noëliste rappelle que l’évêque est « souffrant ». L’abbé Chaumontet, curé de Thonon, lui écrit le 12 août 1927, qu’il regrette « vivement que son état de santé ne lui ait pas permis de se rendre à Thonon à l’occasion du congrès Noëliste ». Le 21 août 1927, l’abbé Gavard lui écrit qu’il est « heureux de penser qu’il est de retour … à Annecy, et qu’il ose espérer que son état de santé est en parfait état ». Déjà en juillet, le vicaire général Morand écrit à son évêque que « tout le monde souhaite bien vivement le prompt rétablissement de sa santé ». (Lettre de Morand à l’évêque, 16 juillet 1927).

1936.

ADA. 1 D 21.Boîte Mgr du Bois de La Villerabel, n° 4. Lettre du chanoine Rhuin, du 21 septembre 1927. Il s’agit de l’abbé Rhuin, qui a été en son temps propagandiste du Sillon.

1937.

À l’annonce de son décès, Mgr Cesbron, son successeur, écrit : « il est jeune, courageux, apostolique, et il commence aussitôt l’ouvrage, en vaillant moissonneur, dans les belles moissons pour quoi Dieu l’a fait venir ici. C’est un vrai régal de parcourir les annales de son épiscopat… Évêque vivant, Diocèse vivant ! ». Revue du Diocèse d’Annecy, n° 7, 15 février 1951, p. 117.

1938.

Après sa nomination à Aix-en-Provence, il ne manque pas de revenir à Annecy où il est « toujours si heureux de revenir chaque année, revoir ce cher pays et prendre un peu d’air frais ». ADHS, 52 J 78. Lettre à Paul Tapponnier, 8 juillet 1943.