À partir du début des années 1930, la cité épiscopale connaît également des changements importants. Les limites paroissiales des deux communautés de la ville sont redéfinies suite à la démolition des casernes Decouz et Balleydier, ce qui laisse une large place à un plan d’aménagement du centre ville et donc de nouvelles constructions à venir. Annecy connaît également un accroissement démographique non négligeable, comme nous l’avons souligné précédemment, et elle s’étend de plus en plus vers le nord (direction Genève) et vers l’ouest (Seynod / Cran-Gevrier). Il devient donc nécessaire de pourvoir à la demande des fidèles qui souhaitent de plus en plus avoir un lieu de culte plus proche de leurs résidences.
Depuis la fin du XIXe siècle, l’expansion de la ville se fait sur ses terrains situés au nord du lac. Déjà un lycée s’y est installé, rapidement rejoint par les militaires du 11e BCA qui s’installent dans la Plaine des Fins. Tout au long du premier quart du XXe siècle, des constructions apparaissent dans cette zone dépendant religieusement de l’église Notre-Dame, située au centre ville. Devant le nombre grandissant de constructions, des « familles de la banlieue »2288 s’adressent à l’autorité épiscopale pour demander la construction d’une nouvelle « cité paroissiale désirée de tous, même “des indifférents et des incroyants”»2289, dans cette zone en plein développement. La supplique est adressée au Prévôt du Chapitre, Mgr Pernoud2290, qui sera le protecteur et le bienfaiteur de la paroisse2291. Ces familles crient « à la misère spirituelle », demandant la création d’une chapelle provisoire avant de voir l’église se bâtir. Il est patent que l’évêché n’a pas attendu cette supplique d’un « groupe de mères chrétiennes bien malheureuses »2292 pour se préoccuper de cette question, puisqu’en 1933, le terrain nécessaire est déjà acquis2293 ; cependant les « chapelles et les écoles catholiques ne sortent pas du sol comme les champignons »2294. Plusieurs centaines de milliers de francs ont été dépensés à cette date, sans qu’aucune souscription ne soit lancée, ce qui prouve le désir des autorités de prendre en compte l’évolution urbanistique et démographique de la ville. Toutefois, pour mener à bien la construction de l’édifice, il est nécessaire que les paroissiens et les diocésains, plus généralement, participent par des dons. Les deux premières listes permettent de récolter trente-quatre mille neuf cent seize francs2295. En avril 1935, la souscription a rapporté cent seize mille deux cent quarante-neuf francs2296. Ce n’est qu’en juin 1935 que Mgr de La Villerabel charge l’abbé Marie-Amédée Folliet2297 de créer la nouvelle paroisse2298. Folliet est aux Fins ce que Berger est à Chedde. Il en est le curé-bâtisseur, il se donne sans compter pour la construction de cette nouvelle église qui est une également une œuvre architecturale2299 et artistique. Sa participation est telle que sur le chemin de croix, Symon de Cyrène est représenté sous les traits de l’abbé Folliet2300.
Le 29 septembre 1935, Mgr du Bois de La Villerabel inaugure la nouvelle école libre placée sous le patronage de Sainte-Marie, et ouverte aux enfants du secteur de la future paroisse2301. Elle a pu être bâtie grâce « à la générosité inlassable des catholiques qui ont à cœur de donner à leurs enfants en même temps qu’une très bonne instruction, une excellente éducation chrétienne »2302. Elle s’adresse aux petits garçons de trois à six ans révolus et aux petites filles de trois à quatorze ans2303. L’enseignement y est gratuit, cependant les familles qui le souhaitent peuvent « concourir à la prospérité de cette belle œuvre »2304. L’école accueille déjà quatre-vingts élèves, sous la direction de mademoiselle Dunoyer2305 et de ses deux adjointes. Le curé-bâtisseur est heureux de cette première réussite. Toutefois, l’école est encore incomplètement payée et il reste à construire celle des garçons, l’église, le presbytère et la salle d’œuvres. Il ne doute pas de la générosité inépuisable des catholiques qui lui permettront de mener à bien la paroisse nouvelle. Dès lors il doit songer à bâtir l’église qui sera le lieu de réunion des paroissiens et qui est tant désirée. Pour cela, l’abbé Folliet fait appel à l’architecte bénédictin, Dom Bellot2306. Ce dernier, auteur de plusieurs édifices religieux, dont certains au Canada, est un fervent utilisateur du béton armé2307. Ce matériau permet de construire de grandes arches sans trop de piliers, c’est ce qui est utilisé pour la construction de l’église Saint-Joseph. Deux autres architectes, tous deux élèves de Dom Bellot2308, travaillent sur le projet : Joseph Philippe2309, étudiant architecte à l’atelier du bénédictin à Wisques (Pas-de-Calais), et François Bérenger. L’église est d’un style moderne, même si les pierres et son clocher à bulbe rappellent les églises savoyardes. Son clocher est un clin d’œil fait à Abondance, la paroisse d’origine de l’abbé Folliet. L’autel est l’œuvre d’Henri Charlier2310, auteur du gisant de Dom Guéranger à Solesmes.
En juin 1937, les fondations de l’église2311 sont entreprises et le 4 juillet 1937, Mgr Pernoud, vicaire général, bénit la première pierre2312. Les travaux de constructions durent deux années, au cours desquelles kermesses et quêtes se succèdent pour financer le projet. Le gros œuvre est fait par l’entreprise annécienne Vaglio-Bornaglio-Bertagnolio2313. À la fin août 1937, les premiers échafaudages se dressent au milieu des champs et des constructions voisines2314 et un an plus tard l’église est terminée. Il reste alors à l’embellir intérieurement, à la décorer et à construire le presbytère. La paroisse est érigée canoniquement le 4 février 19422315. Le clocher est achevé, mais il reste sans cloche. En février 1950, le curé-bâtisseur appelle ses fidèles – et tous les diocésains – à vider les bas de laine ou les fonds de tiroirs des vieilles pièces n’ayant plus cours, et demande de les poser chez le quincaillier Decoux afin de pouvoir couler une cloche. En 1951, une copie de la Liberty bell 2316 offerte à la ville d’Annecy2317 est mise en dépôt à Saint-Joseph des Fins2318.
Annecy n’est pas la seule paroisse de l’agglomération à construire un nouveau lieu de culte. Si la paroisse des Fins naissant presque de la vox populi et construite ex nihilo, il en est une autre qui renaît suite à sa disparition à la période révolutionnaire. Il s’agit de la paroisse Saint-Étienne du Pont-Neuf, qui s’étend en grande partie sur la commune de Cran et dans une moindre mesure sur celle de Seynod2319. Les paroissiens du hameau de Gevrier doivent se rendre à l’église paroissiale dite des Forges, à Cran, non loin des papeteries Aussedat et des Forges, à la limite de Meythet. Cette communauté en majeure partie constituée d’ouvriers, de quelques commerçants (une vingtaine) et d’une dizaine d’agriculteurs doit effectuer plusieurs kilomètres pour se rendre aux offices. Il est à donc à désirer qu’une paroisse soit recréée, puisque celle d’Aléry, placée sous le vocable de Saint-Étienne, a été supprimée en 17932320. Parmi les paroissiens, se trouve un couple d’enseignants sans enfant2321, les Flamary2322. Lors d’une rencontre avec l’architecte Blanchard, ils émettent l’hypothèse de la construction d’une chapelle provisoire, destinée à permettre aux enfants et aux parents de ne pas faire de nombreux kilomètres pour se rendre aux célébrations. Ils sont prêts à donner de l’argent pour mener à bien le projet. Il semble que la proposition de création d’une nouvelle église se fasse avant 1932. L’idée est ensuite portée par l’archidiacre du chapitre, ancien aumônier de la Visitation, le chanoine Trincat. L’évêché crée un comité provisoire d’une chapelle de secours, composé de l’évêque, de son vicaire général Pernoud, des Flamary, mais également de Joseph Aussedat2323 (directeur des Papeteries), de Pierre Calliès, d’Étienne Michelin2324 ou encore de René Izoard. C’est Camille Blanchard, membre de la commission d’art sacré, qui est en charge des plans.
Dès 1935, des souscriptions2325 sont lancées pour la nouvelle paroisse, qui reprend son nom de Saint-Étienne, premier martyr de la Chrétienté et qui, d’une certaine façon, rend aussi hommage à Michelin, décédé dans un accident d’avion. L’article invitant les fidèles à une nouvelle générosité titre : « Encore une souscription ! Encore une église à bâtir ! ». L’auteur argumente en rappelant qu’il y a encore à Annecy, « un coin de banlieue (le Pont-Neuf) où Jésus est absent, où il veut habiter pour répandre sa grâce dans les âmes et distribuer ses faveurs aux enfants, aux malades, aux affligés, aux vieillards, aux jeunes gens, aux jeunes filles, aux pères et mères de famille, à tous »2326. À cette occasion, Mgr de La Villerabel fait un don de mille francs2327. En mai 1936, il nomme l’abbé François Barnoud2328 curé de cette paroisse, avec charge de poursuivre les travaux de construction du temple, dont la première pierre a été posée et bénie par l’évêque le 5 avril 1936. Dès la rentrée d’octobre, le nouveau desservant fait le catéchisme dans une salle de fortune mise à sa disposition par un de ses paroissiens. Comme l’abbé Domenget, au même moment, il prêche dans différentes églises du diocèse afin d’obtenir des fonds pour son église. Les travaux sont effectués par l’entreprise Bertagnolio, également en charge de la construction de Saint-Joseph des Fins. La construction est assez rapide. Débuté en 1936, l’édifice est terminé l’année suivante. Les vitraux sont généreusement offerts par des paroissiens, et l’église est officiellement bénie et consacrée le 19 décembre 19372329 par Mgr de La Villerabel.
Alors que de nouvelles églises apparaissent dans le maillage interparoissial annécien, le centre ville de la cité épiscopale connaît aussi des modifications dans ses limites paroissiales suite à la démolition d’une caserne bordant les rives du lac. En 1933, la caserne Decouz laisse place à un « quartier nouveau de vastes immeubles »2330, prêts à accueillir de nombreux habitants. Il importe de les recevoir correctement, d’où la nécessité de repenser les limites paroissiales. Cette zone devient un quartier d’affaires et d’habitat pour les cadres supérieurs et les professions libérales2331. Considérant qu’il y a prescription, quant aux limites paroissiales2332 entre Saint-Maurice et Notre-Dame, Mgr de La Villerabel, par une ordonnance du 15 décembre 1934 les redéfinit2333.
Devant ce bouillonnement de constructions, le nord et l’est du département ne reste pas en retrait, et quelques paroisses de cette zone construisent également des édifices.
Revue du Diocèse d’Annecy, n° 42, 20 octobre 1933, p. 701.
Revue du Diocèse d’Annecy, n° 42, 20 octobre 1933, p. 701.
Ibid., n° 40, 3 octobre 1935, p. 689. Lors de l’inauguration de l’école Sainte-Marie, l’abbé Folliet exprime sa vive reconnaissance à « Mgr Pernoud, vicaire général, qui a été vraiment l’âme de la paroisse qui commence, qui lui a donné tout son dévouement et son active générosité ».
Dans le numéro du 13 décembre 1934 de la Revue du Diocèse d’Annecy, Mgr Pernoud adresse un vibrant appel à tous les diocésains pour qu’ils viennent en aide à cette future paroisse.
Revue du Diocèse d’Annecy, n° 42, 20 octobre 1933, p. 701.
Ibid.
Ibid.
Ibid., n° 52, 27 décembre 1934, p. 899. Cette somme équivaut à environ 22 090,65 euros (2006). Parmi les donateurs se trouvent des personnes aisées de la ville tel, Frédéric Laueffer, qui donne cinq mille francs, alors que M. Izoard en donne mille pour l’école. Un couple d’anonymes fait un don de dix mille francs.
Ibid., n° 14, 4 avril 1935, p. 249.
Marie-Amédée Folliet naît à Abondance en 1891. Mobilisé au cours de la Première Guerre, c’est en 1919, qu’il retrouve le grand séminaire pour y terminer ses études. Ordonné en mai 1923, il est successivement vicaire à Faverges et à Saint-Maurice d’Annecy (1923-1932), avant d’être nommé, en 1932, curé d’Allonzier-la-Caille. C’est là qu’il est appelé, en 1935, pour fonder la paroisse des Fins à Annecy. Il est « le curé des Fins », et cette appellation est sans doute encore plus accentuée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, où il est ainsi nommé afin d’éviter la confusion avec son homonyme l’abbé Camille Folliet. C’est d’ailleurs cette homonymie qui l’a entraîné sur les chemins de la désobéissance dans les années noires. Nous évoquerons ces questions dans une troisième partie. Cf infra, p. 346.
Revue du Diocèse d’Annecy, n° 24, 13 juin 1935, p. 411.
En 2003, la basilique Saint-Joseph des Fins a reçu le label « architecture du XXe siècle ».
Ce n’est pas de l’orgueil de la part du prêtre, mais bien plutôt un signe de reconnaissance du peintre. Ce dernier était le geôlier de l’abbé Folliet à la prison d’Annecy en août 1944. La veille de la libération de la ville (19 août), Marie-Amédée Folliet voyant que la situation était en faveur de la résistance, convainc ses deux gardiens de le laisser partir avec ses camarades. Prisonniers et gardiens quittent la prison. L’abbé Folliet de retour dans sa cure, dans une ville libérée, donne asile à son gardien de la veille qui peindra le chemin de Croix. e. deloche, Le clergé haut-savoyard et la guerre de 1939-1945…, op. cit., p. 124.
Sans doute les travaux ont débuté avant l’arrivée de l’abbé Folliet.
Revue du Diocèse d’Annecy, n° 37, 12 septembre 1935, p. 638.
Ibid.
Ibid.
Ibid., n° 40, 3 octobre 1935, p. 689.
Il naît à Paris le 7 juin 1876 dans une famille d’architectes. En 1900, il est diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Il part ensuite en Espagne pour approfondir ses connaissances architecturales. Il entre à l’abbaye de Solesmes au moment où la communauté s’exile sur l’île de Wight. Il est ordonné prêtre en 1911, dans l’église qu’il a lui-même construite. Il construit des édifices dans différents pays (Portugal, Belgique, Hollande, Canada…). Il décède en 1944.
L’ossature de l’édifice est en béton, l’extérieur est entièrement recouvert de pierre, ce qui de l’extérieur laisse penser que l’église est somme toute assez classique.
Il réalise également les plans de Saint-Joseph d’Annemasse.
Au départ de Dom Bellot pour le Canada en 1939, il poursuit le travail. Mobilisé, il doit abandonner le chantier et c’est Bérenger qui le termine. http://members.home.nl/aaluka/en/indexen.htm (site en anglais consacré à Dom Bellot et à son œuvre. Consulté le 22 décembre 2007).
Il est également membre du mouvement L’Arche. Il sera rejoint par Maurice Denis, qui travaillera à la décoration de l’église de Thonon, où il peint le « chemin de Croix » qui est sa dernière œuvre. Charlier est également auteur de la décoration de l’église du village français de l’Exposition des Arts décoratifs de 1925. g. cholvy, y.-m. hilaire, Histoire religieuse…, op. cit., t. 2, p. 324.
Notre chantier, juin 1949.
Saint-Joseph des Fins, 1954, p. 2.
Ibid.
Notre Chantier, mai 1949. En septembre 1937, ce sont les échafaudages du premier arc qui sont dressés ; deux mois plus tard c’est la troisième arche qui est montée et en mars 1938, les ouvriers travaillent sur l’arc triomphal. En mai, il reste à couvrir le toit de la nef (unique), et une partie du clocher.
Notre Chantier, n° 1, février 1949. En mars 1946, Mgr Cesbron érige la paroisse en archiprêtré, en scindant l’archiprêtré de Notre-Dame en deux. L’archiprêtré des Fins comprend les paroisses de Saint-Joseph des Fins, d’Annecy-le-Vieux, d’Argonnex, de Cuvat, de Pringy et de Saint-Martin-Bellevue. Revue du Diocèse d’Annecy, n° 10, 7 mars 1946, p. 128-129.
Il s’agit d’un présent fait par les États-Unis pour remercier la ville d’Annecy où ont été fondues les répliques de la Liberty Bell, destinées à être placées dans chacun des États américains. Alors que quelques uns sont destinées à des personnalités. Par ce don, les Américains remercient les fonderies Paccard pour leur habileté technique et l’art des ouvriers. Ils soulignent également que la liberté est un héritage commun aux deux nations.
L’abbé Folliet reçoit également un ostensoir, présent du chancelier allemand Adenauer.
L’église est érigée au rang de basilique mineure en 1964 par Paul VI.
Il est intéressant de souligner les ressemblances existant entre les paroisses de Chedde et de Saint-Joseph des Fins, la première et la dernière église construites sous l’épiscopat de Mgr de La Villerabel. Les deux ont un curé bâtisseur dont le nom reste attaché à la paroisse, toutes deux sont placées sous le patronage de Saint-Joseph, patron des travailleurs. Elles sont construites dans un temps relativement bref. Enfin, les deux desservants suivront le chemin de la désobéissance dans les années noires.
Depuis le début des années 1960, elle s’étend également sur la commune d’Annecy.
Plaquette Église Saint-Etienne, p. 2.
L’épouse, Marguerite, est la fille du peintre Paul Cabaud, qui avait fait construire une villa rue de l’Isernon, dans le quartier du Pont-Neuf.
Sur le côté gauche de l’église, une dédicace rappelle la cérémonie de pose de la première pierre. Le nom des Flamary y est honoré.
Avant la guerre, il était président du groupe de jeunesse catholique d’Annecy.
Par son mariage, Étienne Michelin est apparenté aux familles Aussedat et Calliès. Il épouse la sœur de Pierre Calliès, qui est aussi la petite-fille de Jean-Marie I Aussedat. Deux des frères de Pierre Calliès épousent les deux sœurs d’Étienne Michelin. Flamary est originaire de Clermont-Ferrand comme Michelin.
Revue du Diocèse d’Annecy, n° 48, 28 novembre 1935, p. 830.
Ibid.
Ce qui équivaut environ à 691,08 euros (2006).
Jusque là il était vicaire à Saint-Maurice d’Annecy.
Le 16 mars 1940, un incendie, dû à un court-circuit, endommage fortement l’édifice. Une quête est alors ouverte pour permettre la reconstruction.
Revue du Diocèse d’Annecy, n° 4, 24 janvier 1935, p. 55.
r. blanchard, Annesci, n° 11, p. 55.
Elles sont fixées par ordonnance du 17 novembre 1824.
Revue du Diocèse d’Annecy, n° 4, 24 janvier 1935, p. 55-56. L’article I de l’ordonnance définit ainsi les nouvelles limites : « la ligne de partage entre les deux paroisses part, comme précédemment de la rue Filaterie. Elle gagne la rue du Collège et la suit jusqu’à la nouvelle rue du Lac. Elle tourne à droite de cette rue et va rejoindre directement le quai Eustache Chapuis et le Canal du Vassé. Tous les immeubles sis, d’un bout à l’autre de cette ligne, à droite sont Saint Maurice et à gauche Notre-Dame ».