Afin de permettre la résurgence des groupes, un congrès départemental se tient à La Roche-sur-Foron, le 7 mars 1920. Il marque le véritable point de départ de la reprise des activités de l’Union. Soulignons qu’au niveau national, 1920 est l’année de la remise sur pied de l’ACJF2436. Malgré les grèves de cheminots, quelques jours plus tôt, et un temps peu clément, ce sont près de huit cents jeunes, venant de soixante-quinze paroisses, qui sont présents à cette première grande rencontre d’après-guerre. La séance s’ouvre en présence de Souriac, président général de l’ACJF et de Mgr Campistron, qui dit « sa joie de cette renaissance de la Jeunesse catholique savoyarde », et « son espérance sur l’avenir de son diocèse dans les œuvres de jeunesse »2437. D’autres orateurs interviennent tels le comte Henri de Menthon, député de Haute-Saône et père de François, ou encore le député haut-savoyard Perrolaz2438. Cette réunion, « véritable triomphe pour la cause catholique »2439, a plusieurs finalités : l’élection du comité directeur, le choix des directives pour la rénovation du mouvement et la réorganisation de la pyramide organisationnelle, qui s’accompagne de la révision des délais et des types de rencontres.
Le comité directeur est élu sans grande surprise, reprenant le comité provisoire. François de Menthon devient président, il est aidé dans cette fonction par ses quatre vice-présidents, représentant les arrondissements du diocèse. Parmi ces derniers, se trouve un ancien, Joseph Pinget, l’ami fidèle de Tapponnier. Il y a également François Bergoënd, le frère de Fabien, et ancien supérieur de l’abbé Clavel dans les tranchées. Pour Bonneville et Annecy, ce sont respectivement Pierre Guy et Jean Calliès qui occupent les fonctions de président de l’arrondissement2440. Clavel estime a posteriori que Bergoënd est trop « âgé pour rayonner », Guy ne peut jouer un grand rôle puisqu’il part rapidement à Grenoble, enfin Pinget, notaire et maire de Cruseilles, ne peut s’occuper pleinement de sa charge de vice-président de l’arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois. Mais leur action ne doit pas être dévalorisée ou minimisée pour autant, puisqu’ils posent les bases de la renaissance du groupement. Il y a également un trésorier (Alexandre Mugnier), un secrétaire (Léon Deloche) et un secrétaire-adjoint, auxquels s’ajoutent deux membres adjoints. Enfin, deux présidents cantonaux sont présents au comité, alors que les huit autres sont adjoints. Ce chiffre des présidents par canton, montre qu’en mars 1920, ils ne sont que dix à être organisés, soit à peine un tiers de l’ensemble cantonal. Ce sont, au maximum, mille jeunes qui sont dévoués à l’Union diocésaine2441. Cinquante-sept groupes sont rattachés à l’Union diocésaine parmi lesquels dix-neuf sont affiliés à l’ACJF de Paris2442. Il faut attendre 1924-1925 pour retrouver les chiffres de 1914.
C’est également lors de ce congrès que sont données les nouvelles directives à prendre pour faire évoluer l’association. Il est alors décidé de tenir des réunions partout là où elles n’ont pas pu avoir lieu en octobre, c’est-à-dire à Viry, Samoëns et Cluses2443. Il est ensuite à désirer que ces réunions soient soigneusement préparées et qu’elles donnent immédiatement naissance à des organisations cantonales qui se superposent aux groupements paroissiaux2444. Ces organisations cantonales sont le pivot de l’organisation, car c’est sur le président cantonal que reposent de nombreuses responsabilités. Il doit constamment se tenir informé des activités des groupes paroissiaux, en même temps qu’il fait le lien avec le comité diocésain. Il doit préparer le terrain là où rien n’existe. C’est l’une des pièces maîtresses de la nouvelle organisation de l’Union Diocésaine2445. La mise en place des comités d’archiprêtrés constituera une seconde étape. Les retraites fermées sont réorganisées, elles ont lieu une fois par an dans chacun des quatre arrondissements. Elles sont sans doute l’un des ferments de la réussite du mouvement, car elles participent à la formation d’une élite tant voulue par les dirigeants.
Cette rencontre permet également de poser définitivement la nomenclature du nouveau journal. Il devra comporter des chroniques agricole et / ou sociale, d’autres s’intéressant aux groupes ainsi qu’une rubrique générale de l’ACJF. Chaque numéro comportera aussi un mot d’ordre signé du président. L’étude n’est pas omise puisqu’une rubrique lui est entièrement consacrée. C’est ici que les membres trouvent les bibliographies et les plans d’études nécessaires à leurs cercles d’études. Ces derniers constituent d’ailleurs la pièce maîtresse de la formation des militants et, en 1924, Victor Bucaille, vice-président national de l’ACJF pendant la guerre, les présente comme « la base de l’ACJF »2446. Enfin, le comité espère la mise en place d’un « service de location des films pour les cinémas catholiques et un service de renseignements pour le théâtre »2447. C’est donc toute une nouvelle organisation qui prend ainsi naissance en 1920, mais elle ne part pas de rien puisqu’elle est déjà riche de son expérience antérieure à la guerre. L’année 1920 est tout entière destinée à achever la renaissance des groupes, afin que la vie de l’association puisse repartir comme avant. En janvier 1921, l’Union Diocésaine est heureuse d’annoncer que cinq comités d’archiprêtrés sont constitués2448.
À cette date, l’action des membres est également orientée vers l’action sociale et syndicale, relayée par le journal Le Réveil Social Savoyard. Le secrétaire de la Fédération du Sud-Est des Syndicats chrétiens, Maurice Guérin, vient à la Maison du Peuple pour y donner une conférence. Le second vœu émis par le congrès le 28 mars 19212449, porte sur l’urgence de l’action syndicale et ouvrière2450. Les cercles d’études doivent préparer leurs membres à cette question et il est à souhaiter que dans toutes les communes « soient constitués un syndicat ouvrier lié à la CFTC, toute jeune2451, et un syndicat agricole à l’Union centrale des agriculteurs de France »2452. Le premier souhait, développé par Marcel Prélot du comité central2453, est de voir la formation d’une « élite fortement chrétienne et agissante »2454. Mgr Campistron y associe la volonté de voir la constitution de groupe dans chaque paroisse2455. C’est au cours de ce même congrès qu’il est décidé d’organiser dans le diocèse une semaine rurale2456. Ce sont là des thèmes qui préparent le terrain aux œuvres spécialisées qui arrivent à la fin de la décennie.
Lors de ce second congrès (1921), François de Menthon, permissionnaire2457, rappelle que l’organisation est encore un point urgent. C’est pourquoi il présente les statuts de l’Union Diocésaine (UD) qui sont approuvés lors de ce congrès. L’article premier rappelle que l’UD est affiliée à l’ACJF et qu’elle a pour but de « promouvoir des groupes paroissiaux de jeunesse catholique en vue de la formation d’une élite parmi les jeunes catholiques »2458. Pour ce faire, il est nécessaire de « développer l’éducation et l’instruction populaires, morales, intellectuelles, civiques et sociales des membres de ses groupes par des cercles d’études, conférences, réunions, séances de jeux ou de théâtre »2459 et c’est pourquoi il est nécessaire de « créer […] une amitié, une organisation, une élite »2460 en reliant les groupes entre eux dans l’UD. Tout cela est fait en vue de « rattacher cette union de groupes à l’organisation nationale de l’ACJF »2461. Soulignons cependant que l’association ne fait sa déclaration à la préfecture qu’en janvier 19252462. Faut-il donc voir dans cette date la fin de la reconstruction et le début de la construction nouvelle de l’association ?
En mars 1920, il est décidé de tenir annuellement un congrès par arrondissement et deux sessions au printemps et à l’automne pour les comités d’archiprêtrés2463. Le congrès départemental devient alors biennal2464. Il semble qu’en 1921, l’organisation soit établie correctement et que les activités puissent reprendre correctement. Le départ de Marcel Ritz a probablement légèrement défavorisé l’élan du mouvement. Ce dernier, vice-président du groupe de Cruseilles, s’est beaucoup investi dans la reprise d’activités du mouvement. Auteur de plusieurs articles dans La Jeunesse catholique, il est également le président de la Maison du Peuple2465. Le chanoine Clavel écrit à propos de ce départ, qu’il « a privé le diocèse d’un élément excellent, sur qui [il] fondai[t] beaucoup d’espoir »2466. Il est vrai que Ritz a beaucoup œuvré pour l’association surtout après le départ de François de Menthon au service militaire2467. Nous pouvons nous demander si ces deux absences ne profitent pas à Clavel pour accroître son rôle sur les membres et sur l’organisation du mouvement, même s’il doit constamment rendre des comptes à l’évêque.
À partir de 1922, nous pouvons estimer que la jeunesse catholique est reformée et connaît un succès qui va grandissant jusqu’à la veille de la guerre. Elle bénéficie également de l’appui du nouvel évêque qui encourage fortement toutes les œuvres, principalement celles de la jeunesse en qui il met beaucoup d’espoirs.
En octobre 1922, il adresse à son clergé une lettre sur les œuvres. Il se réjouit de leur présence et de leur action dans le diocèse, en réaffirmant que l’Église « doit être militante ici-bas »2468 et que les prêtres doivent travailler pour les œuvres. Ces oeuvres sont l’ «efflorescence de la piété sacerdotale »2469 et « sont […] nécessaires à la vitalité du peuple chrétien »2470, car c’est par elles que l’Église peut le mieux réunir ses enfants, exercer sur eux sa bienfaisante influence, soutenir, développer, intensifier – selon les milieux et les besoins – la vie surnaturelle que par la prière et les sacrements elle entretient en eux »2471. Le 19 mars 1923, Mgr de La Villerabel adresse une lettre à l’abbé Clavel2472, qui est publiée dans la Revue du Diocèse d’Annecy. Après avoir souligné le « zèle »2473 de l’aumônier, l’évêque rappelle sa joie profonde à voir cette jeunesse aussi vivante et qui milite pour que la religion retrouve sa place dans la société. L’Ordinaire n’hésite pas à parler de « résurrection » car c’est « une aurore qui se lève sur [le] pays, une aube pleine d’espérance pour le jour à venir ! »2474 Il est enchanté de cette « reprise de vie »2475, mais il souhaite qu’elle soit plus « vigoureuse encore [et] plus générale »2476. Il poursuit en déclarant qu’il voudrait « la voir envahir toute [la] terre de Savoie – terre de foi, de générosité et de fidélité – et la voir fleurir, comme on voit au printemps se lever dans la plaine les belles espérances des moissons futures ! [il] voudrai[t] voir de toutes parts la Jeunesse accourir sous les « étendards de la sainte Croix » comme disait […] saint François de Sales, s’y grouper partout à leur ombre, s’y préparer à ces inévitables combats de la vie dont la foi seule peut faire des victoires »2477.
Il apparaît qu’à partir de 1923-1924, l’association réorganisée soit prospère, même si, de façon récurrente, elle rencontre des problèmes financiers2478. Le nouveau secrétaire de l’UD, Georges Tissot, rappelle que cent vingt-cinq groupes sont constitués – selon les directives de l’ACJF – et que d’autres sont à venir2479. Son organisation repose sur une base solide, dont l’échelle cantonale (ou d’archiprêtré) est le maillon essentiel. C’est probablement cette échelle intermédiaire qui est à l’origine du succès de l’association. Il semble donc que contrairement à la période précédant le conflit, une importance plus grande est apportée aux différentes échelles administratives : l’arrondissement, puis le canton et enfin la commune. La réunion diocésaine, devenue biennale, à partir de 1922, est grandement préparée par les congrès d’arrondissements, qui permettent tous les ans de dresser le bilan de la situation des groupes. Il est à noter également l’effort qui est fait pour attirer à la jeunesse catholique les adolescents. Ils sont invités à entrer dans les « avant-gardes », groupes qui tendent à se développer de plus en plus2480 et qui font partie de l’organisation de l’union. D’ailleurs, les statuts de l’UD rappellent qu’elle se compose de « groupes affiliés, de groupes stagiaires et des avant-gardes »2481. Le comité encourage les paroisses à constituer des groupes d’avant-gardes, là où ceux de jeunesse catholique sont difficiles à implanter. Il apparaît également que les retraites fermées jouent un grand rôle dans le succès de l’ACJF. Pour le diocèse, elles connaissent un essor important en quelques années, en plus d’être des moments de réflexion religieuse, elles permettent une réflexion plus générale, notamment par ceux qui les prêchent et qui sont des jésuites. Leur installation à Trésum (Annecy) joue un « rôle important dans l’organisation de [l’] apostolat bien au-delà du diocèse »2482.
Par l’encouragement de l’action sociale et syndicale2483, mais aussi par les semaines rurales, les groupes de l’ACJF savoyarde se préparent – sans vraiment le savoir – à la spécialisation qui intervient à la fin des années Vingt, alors que le président du mouvement est François de Menthon. Étudiant à Paris, il noue des liens avec le groupe de la rue d’Assas dont il devient un collaborateur à partir de 1924. Ses fonctions, auxquelles s’ajoutent ses études et sa vie familiale, l’empêchent de visiter fréquemment la Haute-Savoie. C’est pourquoi en 1925, il désigne le docteur Henri Voisin, un tourangeau installé depuis 1922 à Cruseilles2484, comme son successeur à la tête du mouvement diocésain2485. En septembre 1923, le problème de la présidence de Menthon est déjà évoqué. Libéré de ses obligations militaires, il s’adresse à Mgr de La Villerabel pour lui décrire sa situation. Il pourra venir dans le diocèse « un dimanche sur deux ou sur trois »2486 et demande à l’Ordinaire « quels sont les services qu’[il va] pouvoir [lui] rendre ? »2487. Il souligne qu’il ne veut « à aucun prix [s’] imposer », mais qu’il serait « très heureux de [se] donner à nouveau dans toute la mesure du possible [aux] jeunes de Haute-Savoie »2488. Menthon adresse un courrier semblable à l’abbé Clavel. Ce dernier, s’adressant à son évêque, se demande si cette présidence effective peut suffire puisque de nombreuses décisions sont à prendre au cours des réunions dominicales. D’après l’abbé, la vie de l’association aurait été « paralysée depuis trois ans […] du fait de l’absence du président »2489. Sans doute est-il nécessaire de nuancer ces propos, puisque nous avons pu constater que les activités de l’association reprennent presque le cours d’avant-guerre. Cependant, il est exact qu’à partir du moment où le mouvement bénéficie d’un président à demeure, les réunions peuvent se multiplier, tout comme les rencontres ou les conférences… L’association peut ainsi avoir une activité encore plus intense, tout en profitant du travail réalisé antérieurement. En septembre 1923, l’abbé Clavel propose à la succession de Menthon, si toutefois ce dernier acceptait la présidence d’honneur (ce qui n’est réalisé qu’en 1925), Fernand Briffaux, originaire de Bonneville et ingénieur des Forces du Fier2490. Ce dernier appartenait au groupe de jeunesse catholique de Saint-Maurice, et lors de ses études à Grenoble, il participait au cercle des étudiants catholiques de la cité dauphinoise. À peine âgé de vingt-trois ans, il n’a pas l’habitude de la prise de parole en public. Il ne l’a prise que deux fois à Ugine, à l’occasion des « réunions constitutives du syndicat des métallurgistes, où d’ailleurs, il a fort bien réussi »2491. Cependant l’aumônier préconise que pendant l’intervalle, « M. Pinget pourrait être pressenti pour faire le pont. Avantageusement comme dans le diocèse et étant encore vice-président départemental, son élection serait certaine et bien reçue »2492. C’est de Dôle dans le Jura que l’évêque répond à l’abbé Clavel. Il est d’accord pour « amener [Menthon] à conclure lui-même que dans la période de réorganisation où nous sommes et où l’action doit s’intensifier, la situation d’un président à Paris est insuffisante.[…] Il faudrait qu’il accepte le titre de président honoraire »2493. L’évêque demande donc à l’aumônier de prévoir un jour pour « l’élection du nouveau président et du comité diocésain »2494. Finalement tout cela n’aboutit pas puisque Menthon reste président jusqu’en mars 1925 et Briffaux n’accèdera jamais à la présidence du mouvement, ni à aucune responsabilité dans le mouvement.
Jean-Marie Mayeur rappelle que « la bonne implantation paroissiale de ses jeunes et de ses anciens lui permet d’exercer une influence considérable au milieu des vicissitudes de la vie politique »2495. Il est vrai que dans le diocèse, cette implantation forte dans certaines paroisses, à laquelle s’ajoute la défense religieuse, permet la création en 1924 d’une Légion civique, destinée à faire bouclier contre les mesures du Cartel. De cette mobilisation, qui n’est pas propre au diocèse d’Annecy, mais qui d’une certaine façon y trouve un peu sa naissance, une nouvelle organisation catholique apparaît2496. Elle est présidée par le général de Castelnau2497, et si au départ les relations entre les deux associations sont bonnes, elles sont nettement moins cordiales après que le mouvement de Castelnau affirme un certain nationalisme et un conservatisme social2498.
Cette mobilisation aboutit à la création d’un nouvel organe de défense catholique, et il est presque paradoxal de constater que ce sont ces lois anticléricales de 1924 qui permettent à l’ACJF d’accélérer sa restauration2499. En janvier 1924, il est annoncé que le trait d’union entre les groupes changera prochainement de nom : de Jeunesse catholique il passera à Floraisons des Alpes. Mais avant ce changement, la couverture d’ordinaire blanche devient verte, symbole d’espérance2500. Probablement les diocésains se sentent d’autant plus concernés que ces mesures du Cartel touchent leur diocèse, au travers du couvent des Clarisses d’Évian-les-Bains. L’attitude de Mgr de La Villerabel sera souvent citée en exemple, car il refuse leur départ alors qu’elles ne dépendent pas directement de son autorité. Nous pouvons nous demander quels sont les acteurs locaux de cette résistance aux lois de 1924, mais nous pouvons également nous demander quelle est leur impact sur l’histoire de cette opposition cléricaux/anticléricaux et pourquoi ils se mobilisent ?
a.-r. michel, Catholiques en démocratie…, op. cit., p. 39.
Jeunesse Catholique, n° 2, mars 1920.
Revue du Diocèse d’Annecy, n° 12, 19 mars 1920, p. 130.
Ibid.
Ibid., n° 4, 23 janvier 1920, p. 35. En janvier 1920, Guy, Bergoënd et Calliès sont déjà présentés comme vice-présidents de leurs arrondissements respectifs.
Jeunesse Catholique, n° 2, mars 1920. Le terme de maximum est utilisé par l’auteur du compte-rendu du congrès.
Ibid., n° 3, avril 1920. Ces groupes sont : Saint-Maurice d’Annecy, Seynod, Boëge, Habère-Poche, Bonneville, Cruseilles, Ballaison, Évian, Grand-Bornand , La Clusaz, Entremont, Saint-Jorioz, Sallanches, Samoëns, Sixt, Taninges, Manigod, Les Villards-sur-Thônes et Thonon. Il est intéressant de relever que onze sont des centres d’archiprêtrés (ceux qui sont soulignés). Il faut également remarquer que cinq paroisses (en italique) dépendent du haut de la vallée de Thônes.
Rappelons également que l’affiliation de quelques membres à l’ACJF permet au groupe d’être affilié au mouvement.
Jeunesse Catholique, n° 2, mars 1920.
Ibid.
Avant la guerre de 1914, la pièce maîtresse de l’organisation était plutôt constituée par le président d’arrondissement. Sans doute les militants se sont rendus compte que le président d’arrondissement ne pouvait pas être aussi présent que le président cantonal, de plus il connaît moins bien le secteur, d’où la création des présidents cantonaux.
a.-r. michel, Catholiques en démocratie…, op. cit., p. 32.
Jeunesse Catholique, n° 2, mars 1920.
Vaulx, Cruseilles, Thônes, Grand-Bornand, Marcellaz. Jeunesse catholique, n° 14, janvier 1921.
Le congrès se tient à La Roche-sur-Foron en présence de Marcel Prélot, délégué de l’ACJF, et du RP Emonet.Il regroupe près de 800 jeunes, venant de 80 paroisses. Jeunesse catholique, n° 25, mars 1921. Le choix de La Roche-sur-Foron provient du fait que c’est l’un des points les plus centraux du département qui est aussi pourvu d’une gare.
Jeunesse catholique, n° 16, avril 1921.
Elle est fondée en décembre 1919.
Jeunesse catholique, n° 16, avril 1921.
Revue du Diocèse d’Annecy, n° 14, 8 avril 1921, p. 151. Soulignons également la présence de l’abbé Émonet, aumônier de la jeunesse catholique de Marseille. Il aide la CFTC et oriente ses groupes vers la spécialisation à la fin de la décennie.
Revue du Diocèse d’Annecy, n° 14, 8 avril 1921, p. 151.
Jeunesse catholique, n° 16, avril 1921.
Une semaine rurale a été organisée, en 1921, à la trappe de Notre-Dame des Dombes. Ayant rencontré un vif succès parmi les participants diocésains, il est décidé d’instaurer ce genre de manifestation dans le diocèse. Le terme de semaine est inexact au début puisqu’il s’agit en fait de deux jours. La Semaine rurale devient un élément important des activités de la jeunesse catholique surtout à partir de la spécialisation. Le principe de la semaine rurale est lancé en 1911-1912, à Lyon, sur une initiative de la Chronique sociale de France. Jeunesse catholique, n° 32, juillet 1922.
Il est incorporé en 1920 au 104e Régiment d’Infanterie.
Statuts de l’Union Diocésaine de la Jeunesse catholique de la Haute-Savoie, article 1er.
Ibid.
Ibid.
Ibid.
ADHS, 4 M 58. Déclaration n° 134.
Jeunesse catholique, n° 16, avril 1921.
Ibid.
Ibid.
ADA, 1 D 21. Boîte Mgr Clavel, n° 1. a.-d. clavel, Quelques jalons pour ma vie.
En décembre 1920, Jeunesse Catholique publie une lettre de démission de François de Menthon. Rapidement un article de la Revue du Diocèse d’Annecy intervient en rappelant qu’il ne faut pas tenir compte de cette lettre qui a été refusée par Mgr Campistron. En effet, François de Menthon appelé sous les drapeaux en octobre 1920, adresse sa démission de président à l’évêque, car il juge la situation difficile. Les groupements étant en pleine renaissance, il juge opportun d’avoir un président à demeure, et il est conscient que ses obligations militaires l’empêchent d’être présent de façon régulière. C’est donc « sur le désir formel de Mgr l’Évêque le priant de garder la présidence en en remplissant effectivement les fonctions dans la mesure du possible que M. François de Menthon reste président de l’UD de JC ». Revue du Diocèse d’Annecy, n° 51, 17 décembre 1920, p. 478-479.
Lettre circulaire de Mgr l’Évêque d’Annecy au clergé de son diocèse, sur les œuvres, p. 6.
Ibid.
Ibid.
Ibid.
Lettre de Mgr l’évêque d’Annecy sur la reconstitution des groupes de l’ACJF dans le diocèse à M. l’abbé Clavel, aumônier diocésain, Annecy, Abry, 6 pages.
Ibid., p. 1.
Ibid., p. 2.
Lettre circulaire de Mgr l’Évêque d’Annecy au clergé de son diocèse, sur les œuvres, p. 3.
Ibid.
Ibid.
Cette question était déjà évoquée par Paul Tapponnier en 1909. Cf. supra, p. 104.
Floraisons des Alpes, octobre 1924, p. 272.
Au moment de la spécialisation des mouvements, nous retrouvons le même phénomène d’attention particulière aux adolescent(e)s et même au pré adolescent(e)s, puisqu’ils constituent les recrues des années à venir. À la veille de la guerre, les avant-gardes deviennent les « âmes vaillantes ». Les jeunes filles auront également ce même type de mouvement.
Statuts de l’Union Diocésaine…, op. cit., article VI.
Rapport présenté par Charles Bosson, président de l’ACJF à Mgr Cesbron, le 28 décembre 1940. Archives Charles Bosson. Document communiqué par M. Ch. Sorrel.
Jeunesse catholique, n° 42, juillet-août 1923. Rappelons que Charles Flory, alors président de l’ACJF, lance la phrase devenue célèbre de « civiques parce que sociaux » qui donne une nouvelle orientation au mouvement.
Il est probable que Pinget, maire et président de l’arrondissement de Saint-Julien, ait encouragé la candidature de Voisin.
ADA. 1 D 21. Boîte Mgr Clavel, n° 1. Lettre de Clavel à Mgr du Bois de La Villerabel, 6 janvier 1925. Clavel écrit : « j’ai reçu la lettre de François de Menthon, qui donnera sa démission à Sallanches. Ses vœux se portent sur le docteur Voisin. Vous savez que c’est aussi mon désir ».
ADA. 1 D 21. Boîte Mgr du Bois de La Villerabel, n° 2. Lettre de François de Menthon à Mgr du Bois de La Villerabel, 19 septembre 1923.
Ibid.
Ibid.
Ibid. Lettre de l’abbé Clavel à Mgr du Bois de La Villerabel du 22 septembre 1923.
ADA. 1 D 21. Boîte Mgr du Bois de La Villerabel, n° 2. Lettre de l’abbé Clavel à Mgr du Bois de La Villerabel du 22 septembre 1923.
Ibid.
ADA. 1 D 21. Boîte Mgr du Bois de La Villerabel, n° 2. Lettre de l’abbé Clavel à Mgr du Bois de La Villerabel du 22 septembre 1923.
ADA. 1 D 21. Boîte Mgr Clavel, n° 1. Lettre de Mgr de La Villerabel à l’abbé Clavel. Château de Crissey, Dôle, 23 septembre 1923.
Ibid.
j.-m. mayeur, « L’Association de la Jeunesse Catholique Française », Revue du Nord…, op. cit., p. 910.
Corinne Bonafoux-Verrax a consacré sa thèse à la Fédération Nationale Catholique. Elle est publiée sous le titre À la droite de Dieu, la Fédération Nationale Catholique, 1924-1944, Paris, Fayard, 2004, 658 p.
Nous empruntons les renseignements biographiques suivants à Corinne Bonafoux, À la droite de Dieu…, op. cit., p. 94-104. Édouard de Curières de Castelnau appartient à la vieille noblesse du Rouergue, dispersée et désargentée par la Révolution. Il naît en 1851. Il fait ses études dans un collège catholique avant d’intégrer Saint-Cyr en 1878. Peu après sa sortie de Saint-Cyr, il épouse Marie-Marthe de Mandegourg, qui lui donne huit enfants. Ancien combattant de 1870, il est toujours en activité en 1914, même s’il n’attache guère de sympathie à la République. À l’arrivée du général André au ministère de la Guerre, Castelnau fait partie des trois chefs de bureau de l’État-Major de l’armée à être renvoyés. Après avoir commandé le 37e RI à Nancy, il est nommé général de Brigade en 1907 (Soissons), puis revient en 1910 à l’État-Major. En août 1914, avec la victoire du Grand Couronné de Nancy, il devient le « vainqueur de Nancy ». Une fois la paix revenue, il se présente à la députation dans l’Aveyron, où il est élu sur une liste Bloc National.
j.-m. mayeur, « L’Association de la Jeunesse Catholique Française », Revue du Nord…, op. cit., p. 911.
a.-r. michel, Catholiques en démocratie…, op. cit., p. 40.
Jeunesse Catholique, n° 47, janvier 1924. Le changement de titre se fera en novembre 1924. La première de couverture, qui précédemment était décorée d’un portrait de saint François de Sales est transformée. Elle présente deux hommes devant la Maison du Peuple à Annecy et montrant l’édifice. La pagination intervient à ce moment. Par la suite, elle change et devient annuelle et non plus continue. Elle disparaît lors de la fusion entre Floraisons des Alpes et Le Clocher Savoyard.