2. Les premières années

Le groupe d’Évian-les-Bains se constitue dès les premiers jours de 1925, le curé-plébain2620 Jaÿ est heureux d’annoncer à son évêque que sur les « deux cent cartes commandées à la chancellerie il n’en reste que cinq »2621. Afin de sensibiliser les hommes à la « nécessité absolue »2622 de la défense des intérêts religieux, des réunions sont organisées dans les différentes paroisses, tout au long de l’année 1925. Soulignons que, dans plusieurs cas, ce sont de jeunes orateurs de la jeunesse catholique qui exposent à leurs camarades, comme à leurs aînés, la nécessité absolue de « l’organisation des catholiques »2623. À l’exception de l’abbé Clavel, les principaux conférenciers sont Henri Voisin2624, Louis Martel2625, ou encore Édouard Pochat, tous fraîchement élus aux fonctions de président (Voisin) et de vice-présidents pour Martel (Saint-Julien-en-Genevois) et Pochat (Annecy)2626. Il importe une nouvelle fois de signaler que c’est bien la jeunesse catholique qui se mobilise pour lancer l’Union Diocésaine pour la défense des intérêts religieux. C’est cette action résistante qui lui permet de mettre un terme à sa réorganisation et donc qui lui offre l’opportunité d’un meilleur développement. Elle met ainsi en application le principe d’action civique souhaitée de la part des dirigeants. L’expérience, menée par l’abbé Clavel, de former ses jeunes à la prise de parole en public porte ses fruits. Tout au long de l’année 1925 des groupes s’engagent dans ce nouveau mouvement de défense religieuse. Tel est le cas à Abondance où, en mars 1925, ce sont près de cinq cents jeunes chablaisiens, qui, après avoir entendu une conférence de l’abbé Clavel, adressent à l’évêque l’assurance de leur respectueuse obéissance, ainsi que leur amitié et leur soutien à leurs frères alsaciens2627. La même chose se produit à La Clusaz, où, en mars 1925, a lieu « l’émouvante cérémonie de la prestation du serment des nouveaux Légionnaires ». Ce sont soixante hommes qui prêtent « serment pendant que retenti[t] le chant de la jeunesse catholique savoyarde : “ils seront prêts les légionnaires”»2628. L’année suivante, une conférence est donnée aux membres de l’UDH par Lalanne en présence de Mgr de La Villerabel2629.

Même si en avril 1925, « les résultats sont excellents et dépassent même les espérances des organisateurs, affirmant avec une impressionnante vigueur la résolution énergique des catholiques de ne pas se laisser brimer par les sectaires, aux ordres de la franc-maçonnerie »2630, il n’en reste pas moins qu’il est parfois difficile de constituer les unions paroissiales. L’abbé Laperoussaz, curé de Saint-Laurent, rappelle à Mgr de La Villerabel qu’il vient « d’achever l’organisation de l’UP »2631, et que cela n’a pas été « sans peine ». Il ajoute que « l’œuvre a été ardue », car il a fallu « lutter pied à pied dans plusieurs familles et réfuter les sornettes [recueillies] dans les mauvais journaux ou dans les cafés »2632. Il a d’ailleurs « essuyé le refus d’une quinzaine de familles irréductibles »2633. Ses efforts sont tout de même couronnés puisque ce sont quatre-vingt un hommes ou jeunes gens qui acceptent d’entrer dans l’union.

Citons l’exemple de l’archiprêtré de Boëge, où, le chanoine Vicquéry, rend annuellement compte à Mgr de La Villerabel de la vitalité des groupes de laïcs2634. L’union cantonale est créée le 19 mars2635 lors de sa première réunion2636. L’archiprêtre, ancien directeur du bureau diocésain des œuvres, est président de droit de l’union cantonale, le vice-président est le maire de Boëge, Arthur Dufour2637. Le reste du comité est composé des prêtres de l’archiprêtré mais aussi de laïcs, dont Claude Berthet, maire de Villard-sur-Boëge. À Boëge, « dès l’ordonnance de Mgr l’Évêque, à la date du 24 novembre 1924, les paroissiens ont adhéré » à l’Union diocésaine, et ce sont deux cent trente-neuf hommes qui ont donné leurs noms2638. L’archiprêtre est donc heureux de constater que l’union paroissiale existe et commence à agir. À Bogève, ce sont cent sept hommes qui sont dans « la ligue paroissiale »2639, alors qu’à Burdignin ils sont « trente-deux »2640 ou encore à Habère-Lullin où ils sont cinquante, comme à Saint-André-de-Boëge, alors qu’Habère-Poche en compte le double (cent). Les effectifs minimum et maximum étant enregistrés à Saxel (quinze) et à Villard-sur-Boëge (cent vingt-trois). Il est décidé à l’issue de cette réunion d’organiser tous les ans « sous un prétexte ou un autre » une manifestation catholique pour amener les hommes à y participer. Le 18 février 1925, l’Union diocésaine est présente au premier congrès de la FNC, tenu à Paris, sous la présidence du général de Castelnau2641. Suite à cette participation, Mgr de La Villerabel approuve le fait que chaque groupe paroissial s’abonne « au Bulletin périodique de la Fédération », le montant de dix francs est prélevé sur « le budget du comité paroissial »2642

Le bulletin Floraisons des Alpes 2643 invite tous les « Savoyards du Chablais, du Genevois, du Faucigny, de l’Albanais, de partout des villes et des villages, des montagnes et des plaines, [à venir] au rendez-vous de l’honneur, le 21 juin 1925 »2644. Ces groupes qui sont « à l’avant-garde de la fédération diocésaine d’hommes »2645 répondent présents à l’appel. Deux cent soixante-dix unions paroissiales2646 sont représentées par près de dix-huit mille2647 hommes. Soulignons qu’en avril 1925, le comité déclare que les deux tiers des paroisses sont organisées, il prie « instamment le tiers restant de profiter du temps pascal » pour s’organiser. Il semble que les différentes paroisses s’exécutent puisque entre avril et juin 1925, ce sont soixante-dix paroisses qui organisent une union paroissiale2648. Nous trouvons ici un signe de la vitalité du diocèse et, comme le rappelle Christian Sorrel dans son étude sur le diocèse de Chambéry, celui d’Annecy bénéficie « d’une puissante ACJF habituée aux congrès »2649.

Ce rendez-vous de La Roche-sur-Foron marque le vrai point de départ de l’Union2650. C’est l’affirmation publique de son existence avec les milliers d’hommes qui sont présents. C’est également dans la cité médiévale que le programme de l’Union de défense pour les intérêts religieux est officiellement affirmé. Tous ces hommes réunis « protestent énergiquement contre la reprise des luttes religieuses sous quelque forme que ce soit »2651. Ils inscrivent également dans leur programme « l’abrogation des lois dite de laïcité, condamnées par l’Église et par le droit naturel et spécial », à savoir : la loi de Séparation, la loi sur l’école neutre, celle sur le divorce. À cela s’ajoute la demande de suppression de la « loi odieuse d’exception qui met les religieux et les religieuses hors du droit commun et leur interdit, ce qui est le droit de tous les bons français, celui d’enseigner »2652. Enfin, les participants s’associent aux revendications de leurs frères d’Alsace et de Lorraine, et protestent contre la suppression des relations entre le Vatican et la France2653.

En septembre 1925, le chanoine Clavel appelle les légionnaires à se mobiliser pour gagner « une nouvelle Marne »2654. C’est dans un article, tout emprunt de vocabulaire militaire, qu’il leur demande de reconquérir l’opinion2655, notamment en luttant contre la mauvaise presse. Il leur rappelle l’épisode tout récent de Saint-Cergues, qui « a le triste privilège de ce combisme renaissant »2656. Dans cette commune, c’est par arrêté municipal que le maire interdit aux catholiques de manifester des signes extérieurs du culte en organisant la procession de la Fête-Dieu2657. Le 9 août, l’arrêté municipal est affiché à la mairie2658. L’évêque étant absent, c’est vers Mgr Rebord, l’abbé Corbet, le chanoine Clavel et François de Menthon que se tourne le desservant pour savoir que faire. Tous s’accordent pour dire que l’arrêté peut être cassé par le conseil d’État, c’est d’ailleurs ce qui est fait le 2 août 19272659. Le 23 août, les catholiques de Saint-Cergues réunis pour écouter le chanoine Clavel s’associent « vigoureusement et de plein cœur à l’orateur pour protester contre l’arrêté arbitraire interdisant les manifestations extérieures du culte, et s’engagent à y passer outre tant que cet arrêté subsistera, comme ils l’ont fait avec tant de crânerie le jour de l’Assomption. Ils remercient leur vaillant et vénéré Évêque du témoignage précieux2660 de haute approbation qu’Il a bien voulu leur adresser ainsi qu’à leur curé »2661.

Comme pour l’ACJF, les unions paroissiales forment leurs membres par les cercles d’études. Ceux-ci traitent d’un sujet qui est donné par le comité et qui porte sur l’un des thèmes de revendication du mouvement. Durant la première année d’existence du mouvement, l’abbé Terrier, aumônier officieux, et le président Lalanne animent nombre de conférences dans les groupes paroissiaux. En novembre 1925, répondant à un questionnaire, de nombreux prêtres sollicitent la création d’un groupe de conférenciers2662. Ce dernier a pour but de permettre aux cercles d’études d’avoir des conférences variées et de qualité. Une souscription est d’ailleurs lancée pour l’achat d’une « auto des conférenciers »2663. Le premier trait d’union entre les différents membres de l’Union diocésaine pour la défense des intérêts religieux est une simple page insérée dans le bulletin diocésain, sous le nom de Page du comité diocésain. Sans doute devant le succès croissant du mouvement, mais aussi du besoin d’entretenir un lien entre l’administration et les militants, et afin de pouvoir correctement diffuser les idées de l’union, l’abbé Terrier2664, crée en novembre 1929, un nouveau journal qui prend le titre de Clocher Savoyard. Le premier numéro sort en novembre 1929. Dans le bandeau du titre se tient le chevalier en armure portant la bannière « CREDO » de la FNC 2665 . En février 1930, soit quelques mois seulement après son lancement, il est distribué à douze mille quatre cent quarante et un hommes, répartis dans deux cent soixante dix-sept paroisses2666.

S’il naît rapidement, le mouvement doit être entretenu et ses groupes doivent être soutenus. Tous les deux ans de grands rassemblements ont lieu pour galvaniser les énergies et réunir tous les hommes catholiques du diocèse. Un congrès a lieu le 8 mai 1927, jour de la fête de sainte Jeanne d’Arc. Placé sous la présidence de l’évêque, il accueille deux orateurs de la FNC : le général de Castelnau, « l’illustre organisateur de la Victoire, le fondateur intrépide de la FNC, qui groupe à l’heure actuelle plus de 2 500 000 Français »2667 et Xavier Vallat, grand mutilé de guerre, avocat et ancien député de l’Ardèche2668. Mgr de La Villerabel demande que cette seconde manifestation soit « digne de la Savoie et de la Sainte Église »2669. La journée débute par une messe célébrée par l’abbé Terrier, devenu aumônier officiel du mouvement. Ce sont vingt-cinq mille catholiques qui se réunissent pour assister à cette cérémonie2670. Henri Voisin est « frappé par la proportion de jeunes » dans cette manifestation2671. Christian Sorrel rappelle qu’en juillet 1927, l’UCHS réunit douze mille hommes ; l’année suivante elle en comptera quinze mille2672. Il semble donc bien que le mouvement annécien figure parmi les plus dynamiques2673. À qui doit-il cette vitalité ? Est-ce à l’évêque qui ne cesse d’encourager les prêtres à toujours se préoccuper des unions paroissiales, est-ce au président et à l’aumônier qui se mobilisent pour assurer une présence aux différentes réunions paroissiales, ou bien est-ce plus largement aux militants, qui pour un certain nombre sont d’anciens militants ACJF, donc habitués au travail du cercle d’étude, au militantisme… ? Sans doute ce dynamisme résulte d’un tout, c’est-à-dire, une bonne préparation des militants, une bonne prise en main de la part du clergé, un encouragement de l’évêque, et une préparation du terrain fait par l’ACJF avant la guerre.

En 1929, c’est à Annemasse que se tient le meeting de l’UDH. Cette ville n’est pas réputée pour sa grande pratique, puisqu’elle fait partie des cantons où la pratique pascale était la moins bonne en 1901, et où le taux de baptêmes dans les trois jours est le plus bas du diocèse. Cependant, il semble qu’il y ait des efforts constants réalisés par les hommes de cette paroisse pour réaffirmer la foi catholique dans cette ville frontalière. En mars 1927, le curé d’Annemasse se déclare confus de l’honneur qui lui est fait de choisir sa paroisse pour la tenue d’un meeting. Il est heureux d’ajouter qu’en faisant connaître à l’évêque « l’effort fait par les catholiques d’Annemasse, ces cinq dernières années », il a surtout voulu lui faire « connaître qu’il y avait dans [cette] petite ville des ressources, et qu’il était possible de faire appel à de nouveaux pour de nouvelles œuvres »2674. Cette nouvelle rencontre permet, une nouvelle fois, aux catholiques de dire à « l’adversaire » qu’ils sont « organisés [et] unis »2675, et de réaffirmer « Dieu, Patrie, Liberté », ces trois mots qui demeurent tout leur programme2676. Ce sont à nouveau près de vingt-cinq mille catholiques2677 qui écoutent les discours très goûtés de l’abbé Bergey, « incomparable tribun »2678, et d’un orateur très réputé de la FNC2679, qui n’est autre que Philippe Henriot2680, déjà connu dans le monde catholique pour avoir participé à de nombreux congrès2681. La veille du congrès, le président Léon Lalanne reçoit à l’évêché la médaille de commandeur de l’ordre pontifical de Saint-Grégoire-le-Grand2682, en présence des deux orateurs du congrès auxquels s’ajoute le député Calliès2683. Au début mai, la Revue du Diocèse d’Annecy publie, sous le titre « presse impartiale », la lettre adressée par Léon Lalanne à L’Industriel, journal local, pour lui demander pourquoi dans son édition du 4 mai, il a passé sous silence cette belle affirmation des catholiques Savoyards. De la même façon, un autre article attire l’attention des lecteurs de la Revue du Diocèse d’Annecy sur le fait que le journal d’information neutre, La Suisse, n’a pas dit mot de cette manifestation. La Revue du Diocèse d’Annecy trouve ici une nouvelle fois l’occasion d’insister sur les dangers de la mauvaise presse contre laquelle l’UDH doit lutter. Les congrès qui se succèdent jusqu’à la veille de la guerre sont toujours une nouvelle occasion d’affirmer que la mobilisation des hommes catholiques reste vivante, même si le nombre de participants ne varie plus beaucoup, comme celui des adhérents qui ne dépassera jamais quinze mille membres. La variété des orateurs montre une certaine ouverture du mouvement, mais surtout un changement dans son orientation. D’un mouvement de défense religieuse il passe à celui d’un mouvement tourné plus vers l’apostolat, dans un esprit action catholique. Si les orateurs « fétiches » de la FNC, comme Castelnau (1933, 1939), Le Cour Grandmaison (1935), le chanoine Desgranges (1933) ou encore Philippe Henriot (1931)2684 prennent la parole, il n’en reste pas moins que d’autres comme Philippe de Las Cases (1931)2685, Pierre-Henri Teitgen (1935) ou encore François Valentin (1937)2686 interviennent. Faut-il voir dans le choix de ses orateurs extérieurs à la FNC, le choix de l’aumônier, l’abbé Terrier qui offre une certaine ouverture d’esprit.

Le mouvement, malgré un vif succès rencontré tant dans son recrutement que dans ses manifestations, ne souhaite pas s’endormir sur ses lauriers, c’est pourquoi le comité diocésain rappelle que les comités paroissiaux « ne doivent pas perdre de vue le recrutement des UP »2687. Le recrutement est d’ailleurs l’un des objectifs récurrents de l’union2688. La question d’actualité par excellence reste celle de l’école, en particulier celle de la gémination des classes. Les pères de familles sont appelés à être très vigilants sur cette question2689, comme leurs pères l’avaient été sur la neutralité de l’école un quart de siècle plus tôt2690. En 1936-1937, l’UDH demande à tous ses comités paroissiaux d’organiser une association des chefs de famille. D’excellents résultats ont été obtenus jusqu’à la veille de la guerre2691. S’intéressant à la question sociale, le comité de l’UDH constitue en 1928, une mutuelle catholique de la Haute-Savoie2692. Elle est présidée par Louis Martel, assureur à Saint-Julien, où il était vice-président de l’ACJF. Parmi les soixante-douze membres fondateurs se retrouvent plusieurs membres de la jeunesse catholique et de l’UDH, comme Claudius Gayet, trésorier. Parmi les administrateurs se retrouvent Gérard Ducrot, ancien trésorier de l’ACJF et Pierre Fournier, ancien vice-président d’Annecy2693.

Nous savons que l’association se place au-dessus et en dehors de tous les partis politiques. Cependant, ses membres sont invités à étudier les commentaires politiques lors de leurs cercles d’études2694. Les hommes doivent également réfléchir sur les questions sociales, notamment celles relatives à la famille. Ils trouvent d’une certaine façon un écho dans leur action par celle menée par les femmes de la Ligue des femmes françaises.

Notes
2620.

Ce terme de curé-plébain est utilisé à Évian, Cluses, Flumet et Thônes.

2621.

ADA. 1 D 21. Boîte Mgr du Bois de La Villerabel, n° 3. Lettre de l’abbé Jaÿ à Mgr du Bois de La Villerabel, 27 janvier 1925.

2622.

Ibid. Rapport sur la réunion de l’UP de l’archiprêtré de Saint-Paul. Avril 1925.

2623.

Ibid. Lettre de l’abbé Schemid, curé archiprêtre de Cluses à Mgr du Bois de La Villerabel, 22 mai 1925.

2624.

ADA, 1 D 21. Boîte Mgr du Bois de La Villerabel, n° 3.Lettre de Voisin à Mgr du Bois de La Villerabel, 27 mars 1925. Après avoir été félicité par l’évêque pour son élection, Voisin lui répond qu’il croit pouvoir réussir à faire jaillir chez les meilleurs militants, « la flamme d’un apostolat qui s’irradiera dans tout le diocèse et décidera quelques hésitants. »

2625.

ADA. 1 D 21.Lettre de l’abbé Belleville à Mgr du Bois de La Villerabel, 25 mars 1925. L’abbé Belleville souligne que le 22 mars, Louis Martel a été applaudi pour sa « belle conférence … sur la nécessité qui s’impose aux catholiques de se grouper sur le terrain purement religieux pour la défense de leurs droits ».

2626.

Floraisons des Alpes, mars 1925, p. 368. L’élection a lieu le 8 mars 1925, soit cinq ans jour pour jour après le premier congrès d’après guerre (7 mars 1920).

2627.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 15, 10 avril 1925, p. 173.

2628.

La Croix de la Haute-Savoie, 22 mars 1925. Les paroles de chant seraient du chanoine Clavel. C’est ce qu’il inscrit sur une feuille conservée aux archives diocésaines d’Annecy. Vu l’écriture, il semble que l’ajout soit nettement postérieur à 1925, sans doute l’a-t-il fait au début des années 1960.

2629.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 38, 17 septembre 1926, p. 464. Mgr de La Villerabel vient à La Clusaz pour consacrer l’église restaurée.

2630.

Ibid., n° 14, 3 avril 1925, p. 163.

2631.

ADA. 1 D 21. Mgr du Bois de La Villerabel, boîte n° 3. Lettre de l’abbé Laperoussaz à Mgr de la Villerabel. 1er mai 1925.

2632.

Ibid.

2633.

Ibid.

2634.

Nous avons été surpris de constater que seuls ses rapports étaient conservés dans les archives de Mgr de La Villerabel. Pourquoi ?

2635.

ADA. 1 D 21. Boîte Mgr du Bois de La Villerabel, n° 3. Lettre du chanoine Vicquéry à Mgr de La Villerabel. 27 mars 1925.

2636.

Ibid. Compte-rendu du chanoine Vicquéry.

2637.

Il est également conseiller général et ancien de la jeunesse catholique.

2638.

ADA. 1 D 21. Mgr du Bois de La Villerabel, boîte n° 3. Compte-rendu du chanoine Vicquéry.

2639.

Ibid.

2640.

Ibid.

2641.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 10, 6 mars 1925, p. 113.

2642.

Ibid.

2643.

Il s’agit du nouveau titre de Jeunesse catholique à partir de novembre 1924.

2644.

Floraisons des Alpes, mai 1925.

2645.

Ibid., juin 1925.

2646.

Lettre de Mgr du Bois de La Villerabel à l’occasion de la récente manifestation de la Roche, 22 juin 1925, p. 7. Cela signifie que 90 % des paroisses sont organisées. Pour comparaison à Chambéry en 1927, l’UCHS est constituée dans 80 % des paroisses.

2647.

Floraisons des Alpes, juillet-août 1925. Dans sa lettre relative à la manifestation de La Roche-sur-Foron, Mgr de La Villerabel affirme qu’il y avait plus de 20 000 personnes.

2648.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 14, 3 avril 1925, p. 161.

2649.

c. sorrel, Les catholiques…, op. cit., p. 310. Il est vrai qu’en 1924, l’ACJF a déjà organisé trois congrès diocésains (1920, 1921, 1922) auxquels s’ajoutent les congrès régionaux.

2650.

Soulignons que c’est à la suite de cette manifestation, que l’abbé Clavel est nommé chanoine honoraire de la Cathédrale.

2651.

Floraisons des Alpes, juillet-août 1925.

2652.

Ibid.

2653.

Ibid.

2654.

Floraisons des Alpes, septembre 1925.

2655.

Il nous semble intéressant de donner l’article : « C’est une guerre des tranchées. La tranchée c’est ici, un homme, là un jeune homme, plus loin une famille. L’arme de conquête : la parole du patrouilleur qui s’infiltre, coupe les barbelés et ouvre les voies au journal, qui lui, sans bruit s’insinue dans les cerveaux, remue les cœurs, renverse les préjugés, aplanit les malentendus, démasque les mensonges, arme les énergies et conduit à la victoire. … Les hardis patrouilleurs ce doit être vous, les légionnaires ».

2656.

ADA. 1 D 21. Boîte Mgr du Bois de La Villerabel, n° 3. Lettre du curé de Saint-Cergues à l’évêque, 10 août 1925.

2657.

L’abbé Chatelain nous rappelait que l’abbé Ville de Quincy avait vu son effigie brûlé devant ses fenêtres. Il poursuivait en rappelant que son successeur avait apaisé les esprits avec un sécateur, c’est-à-dire qu’il était bon jardinier, et qu’il a pratiqué des greffes chez de nombreuses personnes sans distinguer les pratiquants des autres.

2658.

ADA. 1 D 21. Boîte Mgr du Bois de La Villerabel, n° 3. Lettre du curé de Saint-Cergues à l’évêque, 10 août 1925. D’autres paroisses chablaisiennes auront un différend semblable à celui de Saint-Cergues, tel est le cas à Sciez en 1927. Le Conseil d’État déclare que « l’arrêté du Maire de Sciez du 7 juin 1904 interdisant les Processions et autres manifestations extérieures du culte sur la voie publique est entaché d’illégalité ». (Revue du Diocèse d’Annecy, n° 22, 31 mai 1929, p. 349). Enfin, Cervens aura également le même genre d’incident, où l’abbé Bergier fera également annulé l’arrêté municipal.

2659.

Le maire est condamné pour atteintes portées aux droits religieux et à ses administrés.

2660.

Mgr de La Villerabel écrit au curé de Saint-Cergues le 13 août. Nous n’avons pas retrouvé sa lettre, mais seulement ces quelques mots qu’il a dû développer dans son courrier : « Protestation. Conseil d’État. Courage ». Cela signifie donc que Mgr de La Villerabel encourage le prêtre à faire casser l’arrêté afin de montrer que les catholiques ont des droits qu’ils ont raison de faire respecter.

2661.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 36, 4 septembre 1925, p. 426.

2662.

La Page du comité diocésain, n° 1, supplément de la Revue du Diocèse d’Annecy du 13 novembre 1925.

2663.

Les Floraisons des Alpes, décembre 1925, p. 510. À cette date, la souscription s’élève à 4 735 francs (environ 3 551 euros de 2006).

2664.

L’abbé Terrier, comme nous l’avons vu, est ancien combattant, et sans doute a-t-il rapporté de son expérience du front une nouvelle vision du rôle que doivent avoir les laïcs dans l’Église. Toujours resté fidèle à la camaraderie des tranchées, sans doute trouve-t-il dans ces militants d’anciens camarades, ce qui permet d’asseoir encore un peu mieux son influence.

2665.

Comme le rappellent André Latreille et René Rémond dans leur Histoire du catholicisme en France (p. 582), « le vocabulaire, les images, les comparaisons, les références historiques, tout parle du passé ; même l’avenir se conçoit sur le modèle du passé. L’insigne de la FNC est un chevalier armé de pied en cap et bardé de fer ».

2666.

Le Clocher Savoyard, n° 5, 1er mars 1930. Cela représente en moyenne quarante-quatre abonnements par paroisse. Ce chiffre donne une indication du nombre de membres, qui est probablement supérieur à celui des abonnements. Le prêt du journal pouvant être fait entre les différents paroissiens (il est même encouragé pour la diffusion de la bonne presse, mais aussi dans le but de recruter de nouveaux adhérents).

2667.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 12, 25 mars 1927, p. 135. Lettre de l’évêque à ses prêtres.

2668.

Ibid. À propos de ces deux orateurs nous pouvons rappeler que Corinne Bonafoux a relevé qu’entre 1925 et 1930, Castelnau participe à soixante-dix congrès diocésains de la FNC, alors que Xavier Vallat en fait vingt-quatre. c. bonafoux-verrax , À la droite de Dieu…, op. cit., p. 601.

2669.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 12, 25 mars 1927, p. 135.

2670.

Dans son compte-rendu, la Revue du Diocèse d’Annecy fait un parallèle entre la cérémonie d’inhumation (civile) du poète Eugène Süe, père du Juif Errant et la cérémonie du 8 mai. L’auteur rappelle que si en 1857 le cortège descendant l’avenue d’Albigny était tout de francs-maçons constitué avec à sa tête un colonel, celui de 1927, est entièrement composé par des catholiques, réunis derrière un général, grand catholique. Le but de cette comparaison est dans doute de montrer, qu’en plusieurs décennies, les catholiques ont su s’imposer grâce à leur résistance et donc de réaffirmer le bien fondé de l’Union Diocésaine.

2671.

Floraisons des Alpes, mai 1927, p. 757.

2672.

c. sorrel, Les catholiques…, op. cit. p. 311.

2673.

En juillet 1926, 11 081 cartes sont délivrées dans 191 paroisses (La Page du comité diocésain n° 12, supplément à la Revue du Diocèse d’Annecy du 2 juillet 1926). En novembre, il y a 12 902 adhérents répartis en 233 paroisses. (La Page du comité diocésain n° 14, supplément à la Revue du Diocèse d’Annecy du 5 novembre 1926).

2674.

ADA. 1 D 21. Boîte Mgr du Bois de La Villerabel, n° 3. Lettre du 21 mars 1927. La paroisse comporte une association catholique d’éducation populaire.

2675.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 17, 26 avril 1929, p. 266.

2676.

Ibid.

2677.

Pour un spectateur genevois, ce sont trente mille hommes qui se seraient réunis à Annemasse. Revue du Diocèse d’Annecy, n° 21, 24 mai 1929, p. 337. Tous les participants à cette manifestation ne sont pas membres de l’Union puisqu’en 1929, elle compte 13 311 membres (Le Clocher Savoyard, n° 5, février 1930) ; cela laisse donc supposer que, comme en 1927, une large part de la jeunesse catholique du diocèse est présente.

2678.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 17, 26 avril 1929, p. 266.

2679.

D’après le relevé effectué par Corinne Bonafoux, il ressort que l’abbé Bergey est le second orateur le plus présent dans les congrès diocésains entre 1925 et 1930. Philippe Henriot lui, participe à huit congrès entre 1925 et 1930, et ce n’est qu’au cours de la décennie suivante qu’il devient le second orateur de la FNC. c. bonafoux-verrax , À la droite de Dieu…, op. cit., p. 601.

2680.

Le 30 avril, il donne également à Annemasse une conférence contradictoire sur la liberté d’enseignement. Revue du Diocèse d’Annecy, n° 20, 17 mai 1929, p. 322.

2681.

Ibid., n° 14, 5 avril 1929, p. 220.

2682.

Ibid., n° 17, 26 avril 1929, p. 263.

2683.

Ibid., n° 18, 3 mai 1929, p. 279.

2684.

Le Cour Grandmaison et Henriot sont les deux orateurs à intervenir plus souvent entre 1931 et 1939 qu’entre 1925 et 1931. Corinne Bonafoux souligne que la venue d’Henriot suscite parfois des hostilités. C’est le cas notamment à Chambéry en juillet 1934, où des tracts sont diffusés pour s’opposer à sa venue. L’archevêque de Chambéry demande et obtient l’annulation du congrès diocésain de la FNC qui devait s’y dérouler. c. bonafoux-verrax , À la droite de Dieu…, op. cit., p. 128. Voir également c. sorrel, Les catholiques…, op. cit., p. 385.

2685.

Ce dernier est un ancien de l’ACJF, conseiller général de la Lozère, il a été vice-président du PDP. g. cholvy, y.-m. hilaire , Histoire religieuse…, op. cit., t. 2, p. 291.

2686.

Pierre-Henri Teitgen et François Valentin résident à Nancy. Teitgen lance en 1936 la revue Droit social avec François de Menthon.

2687.

Le Clocher Savoyard, n° 4, 1er février 1930.

2688.

Le Clocher Savoyard, n° 19, août-septembre 1931.

2689.

Ibid., n° 5, 1er mars 1930.

2690.

D’ailleurs, sur cette question de la neutralité, les prêtres qui répondent aux Visites Annuelles des Paroisses s’accordent à quelques exceptions pour déclarer que la neutralité est respectée dans les écoles.

2691.

ADA. 1 D 22. Boîte Mgr Cesbron, n° 9. Rapport présenté par le chanoine Bouvard, secrétaire des œuvres et vice-président du bureau diocésain à Mgr Cesbron en décembre 1940. Il rappelle que l’association créée avant la guerre de 1914-1918, à l’initiative de Jean Guiraud, était très florissante.

2692.

Le 9 mars 1930, une mutuelle catholique agricole de Haute-Savoie, est créée et exclusivement composée d’agriculteurs. Floraisons des Alpes, juillet-août 1930, p. 1327.

2693.

Floraisons des Alpes, octobre 1928, p. 1008. Nous avons pu remarquer que Paul Tapponnier n’apparaissait jamFais dans le cadre de la FNC. En est-il membre ? S’il ne l’est pas, pour quelles raisons ? Il semble qu’il cesse toutes relations avec les groupements catholiques auxquels il s’est pourtant dévoué dans sa jeunesse. Pourquoi ? Est-ce à cause de ses échecs successifs lors des élections ? A-t-il eu des différends avec d’autres membres ? Il est surprenant qu’il n’apparaisse à aucun moment, alors que son ami Pinget est largement plus engagé. Tapponnier ne rompt pas avec l’église puisqu’il semble entretenir de bonnes relations avec Mgr de La Villerabel, assistant même à son sacre à Aix-en-Provence en 1940.

2694.

Le Clocher Savoyard, n° 4, 1er février 1930.