E. De grands rassemblements

Dès la Libération, le diocèse d’Annecy tente de panser les plaies ouvertes par ces années de guerre, et en particulier par l’année 1944. Tous les prisonniers et déportés ne sont pas encore de retour, certains d’ailleurs ne retrouveront jamais la terre de France. Les diocésains veulent laisser le passé, et tourner les yeux vers l’avenir pour reconstruire une France nouvelle basée sur la justice, la prospérité, et la foi. En avril 1945, Mgr Cesbron demande à tous de prier « sans cesse »4272 car la prière « est comme la respiration de l’âme chrétienne »4273. Il demande de prier « pour l’heureux et prompt retour de tous [les] absents », ajoutant que « Dieu sait avec quelle impatience » ils les attendent « maintenant et avec quelle émotion joyeuse »4274 ils les recevront. Il n’est donc pas étonnant de constater avec quel entrain, et quelle ferveur les prisonniers et les rapatriés sont honorés à leur retour. Deux cérémonies majeures marquent une nouvelle fois la vitalité religieuse du diocèse. D’abord, le rassemblement de la Bénite-Fontaine, en septembre 1945, puis toutes les cérémonies liées à la venue dans le diocèse de Notre-Dame de Boulogne, qui prend souvent le nom de Notre-Dame du Grand Retour. Ces deux cérémonies sont d’un genre différent, l’une est une dévotion locale alors que l’autre s’inscrit dans une mouvance nationale. Elles ne manquent pas de souligner que la piété est toujours présente dans le diocèse.

Notes
4272.

Revue du Diocèse d’Annecy, n° 17, 26 avril 1945, p. 182.

4273.

Ibid.

4274.

Ibid.