C. Les résultats statistiques de l’enquête

Lors de la présentation du diocèse à la veille de la Séparation, nous avons souligné qu’il offrait une forte pratique religieuse même si certaines paroisses tendaient à montrer une certaine diminution de la ferveur⁴⁶⁶⁹. Grâce aux différentes initiatives du clergé et de l’ACJF, les diocésains ont maintenu, dans l’ensemble, un taux de pratique qui est supérieur à la moyenne nationale, même si des dénivellations cantonales sont toujours visibles et parfois même accentuées. Dans ses Premiers itinéraires en sociologie religieuse, le chanoine Boulard estime que la moyenne de la pratique religieuse en France est d’environ 30 % chez les pascalisants adultes de plus de vingt-et-un ans⁴⁶⁷⁰. Dans le diocèse, près de 56,73 % des fidèles font leurs Pâques, alors que le taux de messalisants est d’environ 45,88 % ; la moyenne nationale étant d’environ 26 %⁴⁶⁷¹. Dans son étude sur le diocèse d’Annecy à l’heure Boulard, Nadine Broisat souligne que « même par rapport au monde rural français, le diocèse d’Annecy est encore le plus pratiquant avec 17 % à peu près de supériorité en ce qui concerne la pratique pascale et environ 15 % environ en ce qui concerne la pratique dominicale »⁴⁶⁷². Soulignons toutefois que « tous les indicateurs convergent pour établir la primauté du diocèse d’Annecy [sur les trois autres diocèses savoyards], à la rencontre d’un dynamisme hérité […] et d’un élan pastoral soutenu dans la première moitié du XXe siècle »⁴⁶⁷³. Ce dernier n’est sans doute pas sans rapport avec le dynamisme lié aux mouvements d’action catholique.