d. Les zones de faible pratique

La dernière zone de pratique, possède « une culture qu’on ne trouve pas ailleurs »4831, et se compose de cantons où le détachement est déjà largement présent. Comme en 1901, les Grandes Alpes offrent des taux de faible pratique, tout comme les cantons de la « diagonale rouge » où se retrouvent les plus faibles taux de pascalisants et de messalisants du diocèse. Comme un demi-siècle plus tôt, Saint-Gervais-les-Bains a les taux les plus bas du diocèse : 37,96 % (pascalisants) et 29,14 % (messalisants)4832. Les autres cantons sont ceux où l’on pouvait déjà dénoter un certain recul en 1901, c’est-à-dire : Annemasse, où le délai de baptême dans les trois jours était le moins respecté, Reignier, Bonneville, Cluses, et Chamonix. À ceux-ci, il convient d’ajouter les cantons d’Ugine et de Faverges, situés dans la cluse d’Annecy. Pour l’ensemble de cette zone, la différence moyenne entre les pascalisants et les messalisants est de 10,82 %4833.

Les auteurs de l’enquête sociologique de Reignier soulignent que « le paysan savait vivre en chrétien dans sa vie d’agriculteur, il faut qu’il apprenne à vivre en chrétien dans sa vie d’ouvrier. Si on ne l’y aide pas, il y a grand danger qu’il fasse naufrage »4834. Ce constat semble pouvoir s’adapter aux autres cantons qui ont connu depuis la fin du XIXe siècle une industrialisation le long de l’Arve. Celle-ci s’est d’ailleurs intensifiée et diversifiée avec l’essor du décolletage qui a pris la suite de l’horlogerie4835. L’influence de personnes a également pu modifier les habitudes de pratique. Soulignons également que de nombreux paysans trouvent dans le décolletage un revenu complémentaire mais surtout nécessaire. L’influence extérieure, notamment celle de Genève, semble se faire ressentir dans des cantons comme Annemasse, Reignier ou encore Bonneville4836. Le développement du tourisme doit également être pris en considération pour les cantons de Saint-Gervais-les-Bains et de Chamonix4837. Il semble d’ailleurs que le tourisme soit à l’origine de l’introduction de quelques commodités dans l’habitat agricole de cette zone. Cependant, le revers de ce succès n’est-il pas l’appât toujours croissant du gain ?4838 Ce dernier ne pourrait-il pas être à l’origine de la désertion des offices par les paroissiens qui jugent préférables de travailler le dimanche plutôt que d’assister à la messe ?

Déjà en 1862, les cantons de Saint-Gervais-les-Bains, d’Annemasse et de Faverges se détachaient du reste du diocèse par leur taux de pratique. En 1881, les deux premiers montraient encore une diminution, alors que Faverges semblait maintenir son taux et que Bonneville présentait une baisse. La carte de 1901 montre que tous les cantons que nous présentons comme ayant une faible pratique en 1955-1956 présentaient déjà au début du siècle un taux inférieur à celui de 1882, soulignant ainsi leur détachement qui n’a cessé de se poursuivre tout au long du siècle.

Le canton de Saint-Gervais-les-Bains présente les taux de pascalisants et de messalisants les plus faibles du diocèse et pourtant, il offre un taux de cénalisants supérieur à la moyenne diocésaine, avec 39,47 %. Sans doute l’œuvre de l’action catholique dans ce canton4839 n’est pas sans relation avec ce très fort taux. Ce dernier montre une nouvelle fois que le conformisme s’efface devant la ferveur d’un groupe. La pratique pascale par tranches d’âge montre, pour les hommes comme pour les femmes, une diminution jusqu’à quarante-quatre ans puis une reprise pour la catégorie des quinquagénaires. Alors que pour les hommes, la progression se poursuit pour les plus de soixante-cinq ans, pour les femmes au contraire, les taux diminuent, passant de 53,65 % à 50,95 %4840. Il semble d’ailleurs que dans la plupart des cantons étudiés pour leur faible pratique, ce schéma4841 se retrouve à la fois pour les pascalisants et les messalisants. Le canton de Saint-Gervais offre la pratique la plus basse et pourtant entre 1926 et 1965, il donne neuf prêtres4842, alors qu’entre 1826 et 1925, il n’en a donné que six. Cela ne doit cependant pas faire oublier que 1,36 % des enfants ne sont pas baptisés, alors qu’ils sont 6,86 % à ne pas fréquenter le catéchisme. 11,72 % des enfants du primaire fréquentent des écoles libres.

Le canton de Chamonix présente des ressemblances avec son voisin Saint-Gervolain, bien que les taux de pratique y soient un peu plus élevés : 43,07 % pour les pascalisants et 36,28 % pour les messalisants. La différence Hommes / Femmes est de 20,45 % (pascalisants) et 17,04 % (messalisants)4843. Nous retrouvons ici le même schéma qu’à Saint-Gervais-les-Bains, puisque la reprise se fait non pas pour les plus de soixante-cinq ans, mais plus tôt avec la catégorie des 45-64 ans. Ce canton a opéré un revirement politique notamment avec l’apparition du MRP à la Libération. Pour l’abbé Chatelain, vicaire à Chamonix puis curé de Vallorcine, ce mouvement a permis de faire évoluer les mentalités4844. À Chamonix, comme à Frangy ou encore à Saint-Gervais, des Catholiques se retrouvent au sein des conseils municipaux ou autres organisations syndicales. Les mouvements d’action catholique ont sans doute aussi leur part dans ce maintien d’une certaine pratique, et surtout dans le fort taux de cénalisants, qui est le plus important du diocèse, avec 47,37 %. Les faibles taux montrent que toute la population ne marque pas son attachement à la foi, mais que ceux qui le font sont sincères et ne se cachent pas derrière un certain conformisme. Si le baptême est encore relativement bien respecté avec seulement 0,72 % des enfants ne le reçoivent pas4845, la situation est nettement différente avec le catéchisme puisque 12,53 %4846 ne le fréquentent pas.

Le détachement de la diagonale rouge se poursuit avec les cantons de Cluses, de Bonneville, de Reignier4847 et d’Annemasse. Les trois premiers présentent des taux qui varient entre 51,76 % et 46,24 %4848 pour les pascalisants adultes alors que pour les messalisants, les chiffres sont respectivement de 36,50 %, 35,31 % et 32,66 %4849. Ici, comme dans le reste du diocèse, la pratique féminine est la plus importante4850, mais connaît des écarts importants entre messalisants et pascalisantes. Ces derniers peuvent être de 17,06 % à Cluses, de 16,75 % à Reignier et de 14,01 % à Bonneville4851. Le fort taux d’enfants non baptisés semble également confirmé ce détachement déjà amorcé depuis près d’un demi-siècle. Cluses reste le canton présentant le taux le plus bas des trois présentement étudiés, avec 1,23 %, alors que Bonneville et Reignier ont des taux de 1,66 % et de 1,69 %. Sans doute, les paroisses élevées du canton de Cluses sont encore attachées à la tradition du baptême, ce qui permet aux taux de ne pas être trop bas. Les cantons de Cluses et de Bonneville présentent un taux moyen d’enfants non catéchisés de 7,50 %4852, alors que pour Reignier, ce taux est nettement plus important avec 15,73 %. Faut-il voir ici le résultat d’influences politiques auxquelles s’ajoutent des influences venues de la région voisine de Genève. L’enquête de sociologie de 1958 rappelle d’ailleurs que toute la « basse vallée de l’Arve […] faisait partie de la zone franche avec des contrats spéciaux et complexes des marchés franco-suisses. C’est ce qui explique l’influence plus directe encore de Genève, Annemasse et les idées que l’on peut trouver chez eux »4853. Nous ne connaissons pas le taux de cénalisants pour le canton de Reignier, toutefois, nous sommes en droit de penser que les jeunes militants d’action catholique sont nombreux à s’approcher de la Sainte Table. Dans ce secteur, la JAC a beaucoup œuvré à la fois pour l’amélioration des conditions de vie et de travail mais également pour le changement politique, symbolisé d’une certaine manière par l’élection de Louis Martel. Toutefois, il apparaît que les influences politiques sont encore importantes dans certaines paroisses, puisqu’en 1959, certaines communes du canton de Reignier4854 sont à gauche notamment parce que quelques cellules communistes sont très actives à Esserts (commune de Monnetier-Mornex), à La Muraz, à Arbusigny ou encore à Pers-Jussy4855. Cependant, « sur le plan politique les luttes ont beaucoup perdu de leur apprêté [dans le canton de Reignier] seul en 1924 à avoir voté à gauche »4856.

La pratique par tranches d’âges montre que pour les hommes, la pratique pascale diminue entre vingt et soixante-quatre ans puis remonte à partir de soixante-cinq ans, alors que pour les femmes des cantons de Bonneville et de Cluses, la courbe montre une variation oscillatoire : la reprise se faisant à partir de 45-64 ans avant de diminuer à partir de soixante-cinq4857. Celles du canton de Reignier présentent une attitude différente puisque la pratique passe de 70,22 % à 51 % entre les 20-24 ans4858 et les plus de soixante-cinq ans. De la même façon, ce sont celles qui présentent le plus faible taux de messalisantes parmi tous les cantons de faible pratique puisqu’il passe de 66 % à 24,85 %4859. À l’évidence, le canton de Reignier4860 marque très nettement son détachement, mais ne subit-il pas d’une certaine façon l’influence de son voisin annemassien ?

Depuis 1862, le canton d’Annemasse ne cesse de présenter un taux de pratique toujours inférieur à la majorité des autres cantons. En 1900, c’est également là que le délai de baptêmes dans les trois jours est le moins bien respecté du diocèse4861. Une opposition apparaît clairement entre l’agglomération annemassienne et les communes plus rurales. La partie la plus urbaine est largement sous l’influence de Genève, dont elle constitue presque la banlieue, notamment par le fait que la frontière est « ouverte »4862. Ici, comme à Saint-Julien-en-Genevois, beaucoup de personnes vont chercher des loisirs ou de la culture dans la cité suisse4863. Ce canton est donc une zone de passage et « il est classique en histoire que les zones de passages ont été les premières chrétiennes, mais aussi les premières déchristianisées »4864.

La pratique pascale est l’une des plus faibles du diocèse, mais il semble que la pratique urbaine soit à l’origine de ces taux particulièrement bas : 39,01 % (pascalisants adultes) et 30,64 % (messalisants adultes). Pour la pratique pascale, si nous considérons uniquement les paroisses rurales, le taux est de 52,06 %4865 ; alors que pour les paroisses urbaines4866, il est de 34,68 %4867. Le même phénomène se retrouve pour les messalisants, avec des écarts hommes / femmes du même ordre entre le monde rural et urbain4868. Concernant la pratique par tranches d’âge, elle présente le même schéma que dans la plupart des autres cantons, c’est-à-dire une reprise de la pratique à partir de soixante-cinq ans. Cependant, ceux qui pratiquent le font véritablement avec conviction puisque 35,03 % des adultes sont cénalisants. Le taux d’enfants non baptisés est le plus important du diocèse puisqu’il est de 2,57 %, mais déjà en 1901, sur la question du baptême, Annemasse faisait déjà figure de mauvais canton. Le détachement est également perceptible avec le très fort taux d’enfants qui ne fréquentent pas le catéchisme (18,93 %)4869. À ce propos, le chanoine Boulard, dans ses Premiers itinéraires en sociologie, rappelle qu’un fort taux de non catéchisation est le signe qu’une « partie de la population, délibérément, consciemment, n’est pas ou n’est plus d’Église »4870.

De Chamonix à Annemasse, la vallée de l’Arve marque un certain détachement qui peut être plus ou moins affirmé selon les zones. Faverges et Ugine, cantons de la cluse d’Annecy à forte majorité ouvrière, présentent des similitudes avec ceux de la cluse d’Arve. Entre 1881 et 1901, Faverges avait maintenu son taux de pratique alors qu’Ugine entrait déjà dans une phase de diminution de la pratique. En 1955-1956, les deux sont en dessous de la barre des 50 % de pratique ; Faverges avec 49,41 % et Ugine avec 40,95 % de pascalisants. Les écarts entre les pascalisants et les messalisants (deux sexes) sont très proches puisqu’ils sont de 11,07 % à Faverges et 11,04 % à Ugine4871. Ici, comme ailleurs les femmes pratiquent plus que les hommes ; les écarts entre les deux peuvent être assez importants, comme à Faverges où il est de 25,4 %4872 pour les pascalisants, alors qu’à Ugine, il est légèrement moins important avec 23,12 %4873. Le détachement semble se stabiliser chez les hommes d’Ugine avec un écart de 14 % entre les pascalisants et les messalisants4874 alors que pour les femmes, la déchristianisation se poursuit avec des écarts de 21,02 %4875. Faverges présente une situation différente avec une stabilisation du phénomène de détachement puisque les écarts pascalisants / messalisants sont de 10,65 % pour les hommes et 8,25 % pour les femmes4876. Faverges se rapproche de la pratique de la vallée de l’Arve (Bonneville, Reignier) alors qu’Ugine semble plus proche de celle de Saint-Gervais-les-Bains ou d’Annemasse. Contrairement à Saint-Gervais ou Chamonix qui présentaient un fort taux de cénalisants, Ugine comme Faverges ne dépassent pas la moyenne diocésaine (31,53 %) avec 31,10 % (Ugine) et 25,75 % (Faverges). Ici, comme dans beaucoup d’autres cantons, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à communier au moins une fois par mois. Soulignons cependant que les hommes d’Ugine sont plus nombreux que la moyenne diocésaine à s’approcher de la table de communion. Faut-il voir ici une influence des mouvements ouvriers ? Cette hypothèse n’est pas à exclure, puisque l’abbé Barcelini, desservant d’Ugine à cette période, rappelle que les mouvements d’action catholique, en particulier l’ACO, sont particulièrement bien développés4877. N’oublions pas que la JOC avait connu dans cette zone un développement important, notamment sous l’influence de l’abbé Camille Folliet, vicaire à Ugine, de sa sortie du séminaire et jusqu’à 1940. En revanche, à Faverges, les militants sont nombreux, mais « beaucoup sont sans valeur »4878, ce qui pourrait peut-être expliquer le faible taux de cénalisants.

Contrairement aux autres cantons évoqués pour leur faible pratique, ceux d’Ugine et de Faverges respectent assez bien le baptême puisque les taux d’enfants non baptisés y sont respectivement de 0,53 % et de 0,33 %4879. Faut-il voir ici, le maintien d’une certaine tradition vis-à-vis de l’entrée des nouveaux-nés dans la communauté catholique ? Ou ce sont les paroisses rurales qui permettent aux taux de ne pas être trop bas ? La situation est différente pour la fréquentation du catéchisme puisque 1,90 % des enfants du canton de Faverges ne le fréquentent pas alors qu’à Ugine ils sont 7,02 %. Il semble que pour le débouché de la cluse d’Annecy, l’industrialisation joue un rôle important dans le détachement des populations, même si certaines paroisses manifestent encore leur attachement (Montmin, par exemple pour le canton de Faverges ou l’archiprêtré de Flumet pour le canton d’Ugine). Il semble d’ailleurs que les ouvriers « des grandes entreprises pratiquent moins que ceux des petites »4880.

Si parfois la géographie permet d’avancer quelques explications quant au maintien – ou non – de l’attachement des fidèles à la religion, il est un élément qui semble également important dans l’attitude des paroissiens face à l’église : l’évolution du climat économique4881. En effet, si la géographie conditionne l’activité humaine, et donc l’économie, n’est-il pas possible de s’interroger pour savoir si l’économie influence ou conditionne la pratique religieuse. Il n’est sans doute pas exagéré de penser que géographie et sociographie sont intimement liées. La pratique religieuse n’est-elle pas une combinaison entre les facteurs géo-culturels et socio-professionnels ? En effet, certaines CSP qui d’ordinaire sont classées parmi les moins pratiquantes (les ouvriers par exemple) se révèlent avoir un taux de pratique plus élevée que la moyenne diocésaine parce qu’elles se trouvent dans un canton au terreau fertile pour l’attachement à l’Église et à la pratique.

Notes
4831.

ADA. 8 E 1955. Mission de la Haute Vallée de l’Arve. Constat dressé par le Père Motte.

4832.

n. broisat , Le diocèse d’Annecy…, op. cit.,p. 46.

4833.

Pour les cantons de moyenne pratique, ce chiffre était de 11,91 %.

4834.

ADA. 8 E 1960. Mission La Roche-sur-Foron – Reignier. Enquête de sociologie, p. 29.

4835.

 C’est la Première Guerre mondiale qui offre d’une certaine façon cette reconversion à la vallée de l’Arve. À la veille de 1914, l’industrie horlogère montrait un certain essoufflement. Toutefois, l’entrée en guerre et le savoir-faire dans les techniques de précisions de ces ouvriers permettent une industrie de guerre qui se poursuit après 1920 par le développement du décolletage qui connaît un essor florissant.

4836.

En 1936, l’arrondissement de Bonneville est le seul des quatre arrondissements à avoir un député socialiste.

4837.

ADA. 8 E 1955. Mission de la Haute Vallée de l’Arve. Le père Virton, S.J., dans son étude sur « le développement industriel et touristique de la Haute Vallée de l’Arve », p. 10, rappelle qu’à Chamonix « il semble que l’espèce du paysan soit définitivement disparue ».

4838.

ADA. 8 E 1955. Mission de la Haute Vallée de l’Arve. Le père Virton, S.J., souligne que « dans cette région, le risque de l’attachement à l’argent est certainement considérable » ; il ajoute également que « souvent l’ouvrier qui s’installe à son compte comme décolleteur, travaille jour et nuit sur ses premières machines et en oublie facilement le dimanche. Il fait parfois travailler en mercenaire, sa femme, ses jeunes enfants et les vieillards qui sont à sa charge ».

4839.

ADA. 8 E 1955. Mission de la Haute Vallée de l’Arve. Dans l’enquête sommaire de la paroisse de Saint-Gervais, il est souligné que les mouvements d’action catholique sont « bien lancés : 20 militants sont très actifs et les catholiques sont partout dans la vie publique ».

4840.

Enquête Boulard. Relevé de Nadine Broisat.

4841.

Nous entendons par schéma le fait que les taux diminuent jusqu’à 25-44 ans, puis remontent pour les 45-64 ans. Nous pouvons donc constater que la reprise se fait plus tôt que dans la plupart des autres cantons.

4842.

Quatre entre 1926 et 1945 et cinq entre 1946 et 1965.

4843.

Les taux de pascalisants sont de 52,71 % pour les femmes et de 32,26 % pour les hommes.

Pour les messalisants, ces taux sont de 44,31 % pour les femmes et 27,27 % pour les hommes.

4844.

Entretien avec l’abbé Cl. Chatelain.

4845.

Il semble que le poids de la tradition soit encore important.

4846.

Enquête Boulard. Relevé de Nadine Broisat. Il s’agit du troisième taux le plus important du diocèse.

4847.

En 1958, lors de la mission régionale, le compte-rendu de l’enquête de sociologie rappelle que dans « toute la vallée, c’est la religion des sous ». ADA. 8 E 1960. Mission La Roche-sur-Foron – Reignier. Enquête de sociologie 1959, p. 25.

4848.

Le canton de Bonneville présente un taux de 46,93 %.

4849.

c. sorrel, Matériaux pour l’histoire religieuse du peuple français, t. 4, à paraître.

4850.

Elle est supérieure d’environ 20 %.

4851.

Pour les hommes, ces écarts sont moins importants puisqu’ils sont de 13,32 % à Cluses, 10,35 % à Reignier et 9,1 % à Bonneville.

4852.

Ces taux sont de 7,39 % pour Bonneville et de 7,58 % pour Cluses.

4853.

ADA. 8 E 1960. Mission La Roche-sur-Foron – Reignier. Enquête de sociologie 1959, p. 25.

4854.

Arbusigny, Reignier, Esserts-Salève. N’oublions pas non plus l’influence qu’a pu avoir le sénateur Goy, maire de Reignier, pendant près d’une vingtaine d’années puis président du Conseil Général après 1919.

4855.

ADA. 8 E 1960. Mission La Roche-sur-Foron – Reignier. Enquête de sociologie 1959, p. 17.

4856.

Ibid.

4857.

Pour Bonneville, les taux passent de 81,38 % à 55,21 % (25-44 ans), puis à 56,06 % (45-64 ans) et enfin à 57, 5 % (plus de 65 ans.

Pour Cluses, les chiffres sont de 83,91 %, puis 56,59 % (25-44 ans), ils remontent à 67,43 % pour diminuer à nouveau à 66,81 %.

4858.

Les chiffres pour la catégorie des 15-19 ans ne sont pas connus pour les femmes.

4859.

Enquête Boulard. Relevé Nadine Broisat.

4860.

L’influence genevoise a sans doute été accrue par la présence de Reignier dans la zone franche.

4861.

Cf. supra, p. 41.

4862.

Entendons par ici que la frontière n’est qu’une borne juridique, il n’y a pas d’obstacles géographiques qui permettent véritablement de marquer la frontière.

4863.

ADA. 8 E 1958. Mission Annemasse. Caractéristiques sociologiques d’Annemasse et problèmes pastoraux.

4864.

Ibid.

4865.

Comme ailleurs, les femmes ont une pratique plus élevée que les hommes : 60,53 % contre 43,15 %.

4866.

Il s’agit des paroisses de Saint-André et Saint-Joseph d’Annemasse ainsi que celles d’Ambilly, Gaillard et Ville-la-Grand.

4867.

La différence de pratique masculine et féminine est du même ordre de grandeur entre le milieu rural (17,38 %) et celui de la ville (16,25 %).

4868.

Pour le milieu rural, les taux sont de 30,92 % pour les hommes et de 47,52 % pour les femmes, alors que pour le milieu urbain, ils sont de 19,95 % (hommes) et de 34,28 % (femmes). n. broisat, Le diocèse d’Annecy…, op. cit., p. 74.

4869.

 Dans la partie urbaine, ils sont 22 % et dans la partie rurale, ils sont 13,12 %. n. broisat, Le diocèse d’Annecy…, op. cit., p. 74.

4870.

f. boulard , Premiers itinéraires…, op. cit., p. 21.

4871.

Les taux de pascalisants et de messalisants sont 49,41 % et 38,34 % pour Faverges, et 40,95 % et 29,91 % pour Ugine.

4872.

Pour les hommes, le taux est de 36,13 % et pour les femmes, il est de 61,53 %.

4873.

Pour les hommes, le taux est de 29,50 % et pour les femmes, il est de 52,62 %

4874.

Pour les hommes d’Ugine, les taux sont de 53,66 % (pascalisants) et de 39,88 % (messalisants).

4875.

Pour les femmes d’Ugine, les taux sont de 72,15 % (pascalisantes) et de 51,13 % (messalisantes).

4876.

Pour les hommes de Faverges, les taux sont de 68,98 % (pascalisants) et de 58,33 % (messalisants). Pour les femmes, ils sont de 84,46 % et de 76,21 %.

4877.

n. broisat, Le diocèse d’Annecy…, op. cit., p. 76.

4878.

ADA. Enquête sommaire de la paroisse de Faverges.

4879.

Il s’agit ici des taux rencontrés dans les bons cantons ou même dans ceux de pratique moyenne.

4880.

r. devos, dir., Histoire d’Ugine, Annecy, Mémoires et documents de l’académie Salésienne, t. XLVIII bis, op. cit., p. 427.

4881.

En 1952, le secrétariat social dirigé par l’abbé Girollet avait réalisé une enquête sur le monde agricole en dressant déjà le constat des difficultés rencontrées par certaines exploitations pour faire vivre leurs occupants. Mgr Cesbron écrivait alors : « Elles sont petites, ces exploitations, la moitié au moins n’ont pas 10 hectares. Que vont-elles donc devenir, dans un monde qui se transforme très vite ? Nos exploitants ne vont-ils pas y perdre souffle et courage ?... Il faut étudier l’affaire ; elle en vaut la peine… et chercher la meilleure solution.. Comment et où la trouver ? ».