B-4) Les inscriptions 71 .

Des inscriptions datées de la fin du IIème / début Ier av. J.C.72 permettent de les connaître un peu mieux. Nous en avons quatre. Ce sont des décrets publics en l’honneur des ergastines. Chaque fille est nommée et listée par tribus (environ une dizaine), sur la centaine de noms identifiés, seulement un peu plus de la moitié sont complets. IG II2 1036, datée de -108/7, est une plaque de marbre blanc, brisée en haut et en bas, presque illisible sur le morceau de droite. IG II2 1034, datée de -103/2, se compose de quatre fragments d’une stèle de marbre trouvée sur l’Acropole, auxquels il convient d’ajouter les fragments de IG II21943, dont il ne reste que quelques noms. Les fragments a et b de IG II2 1943 doivent être insérés au dessous des fragments a, b, c de IG II2 1034 et en dessus du fragment d. Le fragment b de IG II2 1943 vient au dessus du fragment a73. La dernière inscription, IG II2 1942, date des environs de 100 av. J.C.

Ce sont des tables de marbre, très mutilées, parfois à peine lisibles. Les IG II2 1034/1943 et IG II2 1036 leur décernent un éloge public et à chacune une couronne de feuillage. Les termes sont les mêmes pour les deux inscriptions : « Attendu que les pères des vierges qui ont filé la laine pour le péplos d’Athéna ont fait une démarche auprès du conseil pour exposer qu’elles ont observé en tout point ce qui avait été voté par le peuple à ce sujet ; qu’elles se sont comportées comme il faut ; qu’elles ont pris part à la procession, suivant ce qui avait été prescrit, de la manière la plus belle et la plus digne qui se puisse ; qu’elles ont fait faire en outre à leurs frais une phiale en argent d’une valeur de cent drachmes qu’elles voudraient offrir à Athéna en souvenir de leur piété envers la déesse ; et qu’ils (les pères) demandent au conseil et au peuple d’autoriser l’offrande de cette phiale …..74 » suivi par la liste des ergastines.

Références dans les tableaux :

Génos  75 :

PA = J. Kirchner, Prosopographia Attica. Références données au numéro de l’entrée.

SP = J. Sundwall, Supplement to J. Kirchner’s. Références données à la page.

LGPN = P.M. Fraser, EM Matthews, M.J. Osborne et S.G. Byrne, Lexicon of Greek Personal Names, II, Attica.

E – (suivi d’un numéro) = Ephèbe E-n° : E. Perrin-Saminadayar, Education, culture et société à Athènes.

Notes
71.

Des listes des ergastines se trouvent chez J. A. Turner, Hiereiai, p. 351- 363 et P. Brulé, La fille d’Athènes, p. 99-105.

72.

W.B. Dinsmoor, The Athenian Archon List of Recent Discoveries, p. 248 ; S.B. Aleshire et S.D. Lambert, ZPE 142 (2003), p. 65-86.

73.

S.V. Tracy, Attic Letters Cutters of 229-86 BC, p. 216-219.

74.

Traduction de B. Holtzmann, op. cit, p. 222.

75.

P. Mackendrick, The Athenian Aristocracy, p. 90 et 99 reconnaît l’existence du génos des Eupatrides bien qu’il ait été démontré que ce génos n’existait pas et que le terme qualifiait les familles de la noblesse ancienne, appartenant ou non à un génos (G. Daux, Delphes au II ème et Ier siècle, p. 555 n. 2 ; F. Bourriot, Recherches sur la nature du génos, p. 407-422 ; J. Tréheux et P. Charneux, « Décret des Athéniens de Délos en l’honneur d’un épimélète de l’île », BCH 122, 1 (1998), p. 250-251 qui résume la théorie de A. Wilhelm, AnzWien, 1924, p. 124-126 le premier à avoir établi que ce génos n’existait pas).